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Économie Publié le jeudi 29 octobre 2009 | Le Temps

Investissement dans l`espace du Fleuve Mano - Le secteur privé se dote un cadre juridique et institutionnel

Les hommes d'affaires de l'union du fleuve Mano ont décidé d'apporter leurs contributions à la construction et à la réhabilitation des Etats membres. Tout en demandant aux différents chefs d'Etat de prendre en compte le cadre juridique et institutionnel qu'ils viennent d'adopter à l'issue de leur table ronde à Yamoussoukro.

Les lampions se sont éteints depuis mardi à Yamoussoukro, capitale politique et administrative de la Côte d'Ivoire, sur la table ronde des hommes d'affaires des ressortissants des pays membres de l'union du fleuve Mano. Ils réfléchissaient sur la mise en œuvre d'un cadre juridique et institutionnel pour un investissement dit " sans frontière " sécurisé, fiable et viable de cet espace, qui comprend outre la Côte d'Ivoire, la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée. Ainsi, durant trois jours de travaux, du 25 au 27 octobre, les patrons d'entreprises et d'organisations patronales de ces différents pays ont adopté à l'issue de leurs travaux, un cadre qui va désormais régir les investissements dans cet espace économique de 40 millions d'habitants. Il s'agit, entre autres, de l'abolition, entre les Etats membres, des obstacles à la libre circulation des personnes, des services et capitaux, de l'élimination des droits de douanes et des restrictions quantitatives à l'entrée et à la sortie des marchandises, ainsi que de toute autre mesure d'effets équivalents, de l'établissement d'un tarif douanier commun et d'une politique commerciale commune envers les Etats tiers…Pour le Commissaire général de ce salon, M. Raymond Sibailly, ce cadre indicatif, une fois validé par les chefs d'Etat, sera mis en application afin de permettre au secteur privé de se mettre au travail, afin de garantir la sécurité alimentaire des populations, la gestion intégrée des ressources minières et énergétiques, ainsi que la réalisation des infrastructures et des services de transport nécessaires à la circulation des personnes, des biens, des services et de capitaux. Car, pour lui, c'est la seule solution pour surmonter les effets de la pauvreté. Il est essentiel, a-t-il dit, que nos dirigeants épaulent leurs entrepreneurs privés sans fausse honte, ni scrupule, pour que ces derniers créent les emplois et les richesses auxquelles les populations aspirent. Les hommes d'affaires de l'union ont tous salué la vision de paix, de stabilité et de bon voisinage que porte l'union du fleuve Mano, qui est une réponse à l'expérience des vingt cinq dernières années, durant lesquelles les conflits et les tensions politiques ont caractérisé les relations dans ces quatre pays. En leur nom, M. Coulibaly Adama, Directeur général de la Fédération nationale des industries et services de Côte d'Ivoire (Fnisci) a souhaité que ces mécanismes soient mis en place rapidement afin de permettre aux investisseurs de travailler dans la quiétude. Au nom de Mme Ellen Johnson, Présidente du Liberia et Présidente en exercice de l'union, le Vice-ministre des affaires étrangères de ce pays a donné des assurances fermes quant à la mise en œuvre de ce cadre. Pour lui, il n'y a pas d'autres solutions à faire de l'union, un outil puissant de lutte contre la pauvreté si le secteur privé n'est pas associé aux investissements qui se résument par la création d'infrastructures génératrices d'emplois. Créer le 3 octobre 1973 par les Présidents Sierra-léonais et libérien d'alors, l'union du fleuve Mano qui a été rejoint par la Guinée puis par la Côte d'Ivoire en 2008 avait pour objectifs essentiels la promotion du bon voisinage, de l'intégration et le développement régional dans le domaine du commerce et de l'industrie. Malheureusement, les nombreux conflits qui ont éclaté dans cette partie ouest de l'Afrique n'ont pas permis la mise en œuvre d'un cadre juridique et institutionnel fort pour les nombreux hommes d'affaires qui avaient l'ambition d'y investir. Ceux qui s'étaient aventurés par le passé ont mis la clé sous le paillasson. Ayant tenu compte de ces différentes expériences, et du retour progressif de la stabilité dans ces pays, les chefs d'Etat, lors de leur dernier sommet tenu le 15 mai 2008 à Yamoussoukro, ont décidé de mettre en place une politique commune en vue d'établir un marché commun et de rapprocher de manière progressive, des politiques économiques de l'union, tout en impliquant le secteur privé. Qui, est considéré comme un maillon essentiel pourvoyeur d'emplois et de création de richesses.
Joseph Atoumgbré
attjoseph@yahoo.fr
Envoyé spécial à Yamoussoukro
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