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Économie Publié le jeudi 29 octobre 2009 | Le Temps

Elevage et technologie - Uberaba, la capitale de la fécondation

Qu'il s'agisse de fazendas, désignées par un nom commun à toute l'Amérique latine : les latifundios (les " grands domaines "), ou des minifundios (les " petits domaines)”, les paysans brésiliens pratiquent une agriculture ou un élevage à vocation commerciale (café, canne à sucre, soja, bovins…). L'élevage y est extensif, les cultures fortement mécanisées. La productivité forte. Les profits sont importants pour des investissements minimes. Les experts ivoiriens qui sont au Brésil depuis plus d'une semaine pour des explorations et études, constatent au quotidien que ce pays a réussi à se classer au rang des Npi, par la force du travail de ses fils. Pourquoi le pays de Laurent Gbagbo ne suivrait-il pas ce chemin ? En tout cas, le Président Lula et ses prédécesseurs ont fait de l'élevage de bovin, une activité économique importante au Brésil, où le nombre de têtes de bétail est presque supérieur au nombre d'habitants. Rappelons que, avec une superficie 26 fois plus grande que la Côte d'Ivoire, le Brésil compte 190 millions d'habitants à nourrir. Ce défi, il le réussit avec panache : Autosuffisant dans la consommation de riz, 2e producteur et 1er exportateur de viande de bœuf, ce pays continent est vite devenu en peu de temps, la capitale du zébu, de la vache. A Uberaba, dans l'Etat de Minas-Gerais situé à 540 km de Bresilia et à 550 km de San Paulo, a lieu chaque année, une exposition mondiale de bétails. A l'occasion, raconte-on, c'est 50% du Pib du Brésil qui s'y donne rendez-vous. On vient de partout acheter à Uberaba, le sperme de vache, de taureau, à des prix défiant parfois tout entendement. Car, ils varient de 5 dollars Us, à 50 mille voire 10 mille dollars. Les acheteurs préfèrent ainsi avoir avec eux cette semence (facile à transporter) que de parcourir de longues distances avec des bêtes de cette nature. Ils viennent aussi dans cette capitale du sperme de zébus et autres bêtes, constater l'influence de la technologie sur l'élevage : l'amélioration génétique, l'insémination artificielle, le croisement des races pour obtenir des bêtes de qualité (au niveau de la viande et du lait). Les expérimentations effectuées depuis les années 1940 sur les zébus venus de l'Inde, donnent aujourd'hui, des résultats probants.

Douh-L.Patrice
pdouh@yahoo.fr
Envoyé spécial au Brésil

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