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Editorial Publié le vendredi 30 octobre 2009 | Le Repère

L’éditorial… L’autoproclamé

"Allez donc dire à ces Ivoiriens que je suis leur candidat ", ainsi pourrait être résumée la propagande entretenue depuis par le camp présidentiel. Le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo ne rate aucune occasion pour rappeler qu'il est celui qui se bat pour que la communauté internationale foute la paix à la Côte d'Ivoire, pour que les autres pays comme la France et même les USA ne s'intéressent plus à la Côte d'Ivoire. Le faisant, l'Ivoirien commun retiendra que le candidat du FPI rappelle à qui veut bien l'écouter qu'il est le dernier des combattants pour l'isolationnisme ivoirien, pour l'autarcie de la Côte d'Ivoire. Au moment où chaque pays se bat pour appartenir au concert des Nations, la Côte d'Ivoire de la réfondation fait des pieds et des mains pour promouvoir un nationalisme d'arrière garde.
Depuis le vendredi 16 octobre dernier, Laurent Gbagbo a déposé officiellement les dossiers de sa candidature au siège de la Commission Electorale Indépendante. Laurent Gbagbo est donc désormais candidat à sa propre succession, bien entendu, sous réserve de la validation de ladite candidature par le Conseil Constitutionnel dirigé par son ami et ex-directeur départemental de campagne, Yao Ndré Paul. D'aucuns parleraient de suspense levé sur la candidature de Laurent Gbagbo. En réalité, il ne devrait y avoir de suspense, puisque depuis 2005, l'homme a ses directeurs départementaux, directeurs communaux, directeurs locaux de campagne qui émargent à la source intarissable de la princesse pour se rendre tous les week-ends, en province, appéter les plus chanceux des pauvres paysans avec des billets de mille francs, ou les abreuver de fadaises. Laurent était candidat depuis 2001, il est maintenant compétiteur, au même titre que tous les autres. Aussi, se demande-t-on s'il continuera d'utiliser les moyens de l'Etat pour sa propre propagande, au grand dam de la loi. Laurent Gbagbo est candidat. Pour qui ? Lui-même dit qu'il est candidat pour la Côte d'Ivoire, il est le candidat des Ivoiriens. Mais aussi curieuse que cela puisse paraître, il se trouve que le peuple Ivoirien ne sait pas qu'il a son candidat exclusif parmi la vingtaine, au point où Laurent Gbagbo et son parti, le FPI, envoient des délégations, financées à coup de dizaines de millions, pour annoncer à ces mêmes Ivoiriens qu'ils ont désigné un candidat pour eux, mais qu'ils ne le savent pas. Un discours du genre : " Gbagbo nous envoie vous dire que vous l'avez désigné comme votre candidat ". Allons donc, et si Laurent Gbagbo n'était candidat que pour la couverture de tous les indélicats de son régime ? Et s'il n'était candidat que pour ne pas vite répondre des dérives de son règne de 9 ans ?
Laurent Gbagbo est candidat. Il doit désormais regarder faire la CEI sans chercher à avoir les ficelles en mains, car aucune structure indépendante d'organisation d'élection au monde ne rend compte de ses activités à un candidat au détriment des autres. Le candidat du FPI se doit à partir de maintenant de revoir sa façon de s'exprimer, car dans une élection, aucun candidat n'est au-dessus des autres. Il ne viendra à l'esprit à aucun Ivoirien de demander à Laurent Gbagbo de garer la voiture présidentielle, mais qu'il parle désormais en tant que candidat comme eux, et non en tant que chef de l'Etat au-dessus des partis politiques, puisqu'il est candidat d'un parti, le FPI. Enfin, si des chars ont accompagné le camarade Laurent déposer sa candidature, ne seront-ce pas des avions de chasse qui l'entoureront pour la proclamation de sa victoire, au grand dam de tous ?
par Eddy PEHE
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