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Société Publié le samedi 31 octobre 2009 | Le Temps

L`échec à tout prix…

Depuis quelques années, les résultats des examens à grand tirage (Bepc, Bac, Bts) sont de plus en plus catastrophiques. Des taux de réussite évocateurs d'un véritable problème pour l'avenir du système éducatif. Faut-il toujours remettre en cause le niveau des élèves et étudiants ou encore la qualité des enseignements dispensés ? Faut-il justifier la débâcle scolaire de toute une génération d'élèves et étudiants par le fait de la crise que nous vivons depuis quelques années ? Que nenni ! Certes, ces causes citées plus haut en assument une bonne partie de cette cascade d'échec. Mais les conditions de vie et de travail dans lesquelles évoluent les élèves et étudiants de Côte d'Ivoire, particulièrement ceux de la région des Lacs ne laissent pas indifférent. N'a-t-on pas pour habitude de dire que l'élève a besoin d'un minimum de concentration pour de meilleures études. Alors diantre ! Comment voulez-vous que des élèves qui se retrouvent à 6 ou 7 dans une pièce puissent avoir l'esprit dégagé pour mieux étudier. Que dire de ces nombreuses jeunes filles "abandonnées", c'est le cas de le dire, dans la capitale politique et obligées elles-mêmes de se trouver des tuteurs. Qui se retrouvent être par la suite, leurs bourreaux, les auteurs des grossesses qu'elles porteront quelques mois plus tard. Obligées que ces jeunes filles sont, d'avoir la pitance quotidienne, elles s'adonnent, à leur corps défendant, à la débauche. Puisque, depuis le début de la rentrée scolaire, parents et tuteurs les ont abandonnées à leur sort. "On se débrouille comme on peut pour survivre ici", avait lancé une lycéenne obligée de fréquenter les abords d'un hôtel de luxe de Yamoussoukro pour subvenir à ses besoins élémentaires. Ces élèves et étudiants de la capitale politique, pour la plupart, n'ont plus vraiment la tête sur la bosse. "Résister au jour le jour", tel semble être leur leitmotiv dans cette vaste agglomération. Alors les études, on n'en a cure. Et bonjour les dégâts ! On accueille à bras ouverts l'échec en fin d'année. Et cela relève de l'ordinaire. C'est plutôt le succès dans ces conditions qui renvoie à un miracle, à l'intervention de la providence divine. Vivement que les autorités se saisissent de ce dossier qui risque de plus en plus de ternir l'image de la ville lumière de feu le président Houphouët-Boigny.
Frank Toti
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