L’abbé Augustin Obrou, chargé de communication et des affaires extérieures de l’Archidiocèse d’Abidjan : “La police mondaine est là pour s’occuper des habillements”

Il y a certaines personnes qui s’attaquent à des jeunes filles pour les déshabiller, sous prétexte qu’elles sont à moitié nues. Ils estiment que c’est une manière de moraliser la société. Qu’est-ce que vous pensez de cet acte?

Non, ce n’est pas bien. Il ne faut pas utiliser quelque chose qui n’est pas bon pour répondre à une autre qui est pareille. On n’a pas le droit de mettre quelqu’un nu.


Ils soutiennent que c’est pour les aider à montrer ce qu’elles veulent refusent de cacher.
Il ne faut pas donner la possibilité aux gens d’agir ainsi, parce qu’après, on ne les maîtrise plus. C’est le mauvais côté de la chose. Il y a forcement des dérives.


Que proposez-vous alors ?

Il faut qu’on légifère les choses. On doit créer des lois dans ce sens et les faire appliquer. La brigade mondaine par exemple doit agir. Il ne faut pas permettre que des individus agissent ainsi en toute impunité. Nous sommes dans une société organisée. Il y a des gens qui sont là pour faire appliquer des lois.


Mais dans le fond, c’est peut-être pour amener les jeunes à s’habiller correctement.

Si, je comprends, mais ce n’est pas la meilleure manière de faire. Ce sont les agents de la police mondaine qui sont habilités à s’occuper des habillements et autres.

l Selon ces personnes, cette pratique est un moyen de sensibilisation rapide, puisqu’une fois victimes, les jeunes filles avertissent leurs amies du fait qu’on déshabille dans tel ou tel endroit.
Non. Ils peuvent les interpeler et leur demander de s’habiller décemment. Dans le cas où les filles les injurient, ils peuvent les menacer et leur interdire de passer. Mais, ce n’est pas la peine de les déshabiller.

Réalisée par Adélaïde Konin (Stagiaire)