L’info n’est pas encore officielle, mais ne tardera sûrement pas à l’être, vu l’imbrication de faits, actions et positions des différents acteurs qui se meuvent sur le chantier de l’extension du Port autonome d’Abidjan sur l’île Boulay. Initialement confié à la société African Port Côte d’Ivoire (APCI) de l’architecte et homme d’affaire ivoiro-libanais, Pierre Fakhoury, ce chantier est en passe de changer de maître d’ouvrage. Si pour l’instant, des sources proches de ce dossier affirment que les discussions serrées sont engagées entre l’Etat ivoirien et APCI, il trotte, de plus en plus dans l’esprit des autorités ivoiriennes, la possibilité de pister de nouveaux partenaires. Les travaux lancés, en grandes pompes, le 11 juin 2008 par le Président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro, n’ont pu être exécutés selon les termes initiaux. Ceux-ci se sont heurtés à la dette, déjà, contractée par l’Etat ivoirien auprès de PFO (Pierre Fakhoury Operator) dont APCI est l’une des filiales. Des indiscrétions après la dernière mission conjointe du Fmi et de la BAD, en Côte d’Ivoire, du 2 au 16 septembre 2009, indiquent que sur les 40 milliards FCFA de travaux de PFO pour Yamoussoukro, 23 milliards ont été payés à fin juin dont 15 milliards d’avances effectuées en 2008 et 8 milliards de nouveaux engagements en 2009. Si elle n’a pas obéré les comptes du groupe Fakhoury, cette dette a perturbé le déroulement des travaux, dont le coût est estimé à 100 milliards FCFA. Un audit a été ouvert récemment sur la dette de l’Etat vis-à- vis de PFO.
Par Jean-Louis GBANGBO
Par Jean-Louis GBANGBO