Coopération avec la Côte d’Ivoire - L’Espagne initie l’opération “la pauvreté au trou”

La coopération entre l’Espagne et la Côte d’Ivoire se porte bien. La Première dame, Simone Ehivet Gbagbo et le ministre de la Réconciliation nationale chargé des relations avec les institutions, représentant le gouvernement de Côte d’Ivoire, reviennent demain d’Espagne où il a été mis en œuvre un projet de lutte contre la pauvreté au profit de la Côte d’Ivoire. «La pauvreté au trou». Ce nouveau concept traduit un projet que l’Espagne, initie à travers les organisations de bienfaisance que sont REMAR International et l’ONG Deporte y Desarrollo (ONG Sport, culture et développement). Le projet consiste à construire pour la Côte d’Ivoire, dans la région de Grand-Bassam, un complexe agro sportif. Cette structure va permettre l’insertion des jeunes par le sport et l’agriculture. La mise en œuvre du programme est en cours. En effet, depuis le 24 octobre dernier, une délégation conduite par la Première dame de Côte d’Ivoire, Simone Ehivet Gbagbo, et le ministre de la Réconciliation nationale chargé des relations avec les Institutions, Sébastien Danon Djédjé, séjournent en Espagne et participent à la réalisation de ce projet qui s’exécute en deux phases. La première a eu lieu à Madrid le 26 octobre 2009 et s’est traduite par une collecte de fonds à l’occasion d’un match de gala de golf qui a opposé les journalistes les plus célèbres d’Espagne, aux anciennes gloires du golf. Entre autres personnalités, le président de la Fédération espagnole de Golf, Jorge Sagadoy, le Représentant du Senat espagnol, porte-parole du sénateur, Josep Maldonaldo, étaient présents. La seconde phase s’est déroulée à Almeria, le jeudi 29 octobre 2009. Elle a consisté en la contribution de l’Université d’Almeria dans la mise à disposition de technologie agricole. L’Université d’Almeria, en collaboration avec l’ONG Sport, culture et développement, initiateur du projet de construction du complexe de Grand-Bassam, a décidé d’exporter son savoir-faire en terre ivoirienne, afin d’aider à la formation des ivoiriens. Selon le Recteur de l’Université d’Almeria, le projet est d’une grande portée en ce sens que c’est le transfert en Côte d’Ivoire de l’expérience la plus avancée d’une technologie d’agriculture intensive sous la houlette de l’ingénierie agricole de leur université qui délivre dans ce secteur des masters et des doctorats. La technologie agricole sous serre représente le grand grenier de l’agriculture du monde de demain. Avec ce système, on peut avoir trois récoltes par an sur la même superficie. C’est un système typique à Almeria. Cette expérience a débuté avec le raisin et s’est élargie aux autres cultures. En outre, l’Université d’Almeria offre trois bourses d’étude à des étudiants ivoiriens pour une formation en agriculture. Ils pourront maitriser le modèle d’agriculture moderne. Pour le recteur, l’aide à la formation est la plus grande aide. Intervenant, la Mme Simone Ehivet Gbagbo a remercié le recteur et ses collaborateurs ainsi que l’ONG Deporte y Desarrollo qui, dans le cadre du projet «la pauvreté au trou», a pu négocier cette collaboration avec l’Université d’Almeria. Selon la Première dame, ce projet est une innovation car il combine plusieurs choses à la fois. «Chez nous, nous avons de la terre mais c’est une agriculture traditionnelle. L’intérêt de ce projet est de venir enseigner aux Ivoiriens les techniques de production moderne et la technique de production sous serre. Le deuxième intérêt est que dans une partie de ce projet, on va récupérer des jeunes en les intéressants au sport et à l’agriculture. La troisième chose est que ce projet apporte la recherche scientifique par la collaboration avec l’Université d’Almeria et ceci est un véritable partenariat entre des ivoiriens qui apportent leur part et l’université qui apporte la technique en vue de transformer en richesse nos potentialités», a-t-elle soutenu. Elle a terminé en disant que ce qui manque à l’Afrique c’est la connaissance, la technique. Elle exhorte donc l’Université d’Almeria à aider la Côte d’Ivoire dans ce sens. Paul D. Tayoro