x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le vendredi 6 novembre 2009 | L’expression

Etablissements primaires et secondaires - La gestion des Coges décriée

Créés pour gérer les établissements, notamment l’assainissement, l’entretien des bâtiments, les Coges ne parviennent pas à jouer leur rôle. Ils sont décriés par bon nombre de parents d’élèves.

Il est constitué des parents d’élèves et du personnel enseignants. Il a été créé en 2002 par la volonté du président de la république de voir les parents d’élèves s’impliquer davantage dans la gestion quotidienne et le développement des établissements. Le Coges 5(Comité de gestion)a pour rôle de régler les problèmes quotidiens relatifs à l’environnement, à savoir l’entretien et l’équipement des bâtiments, l’encadrement des élèves et des enseignants. Mais de l’avis de nombre de parents d’élèves, les Coges sont aujourd’hui tout juste un sac à sous. «En début d’année, on nous demande de payer entre 7.000Fcfa et 10.000fcfa de droit d’inscription. Nos informations nous ont permis de savoir que 2500Fcfa à 3000fcfa reviennent au Coges. Mais malheureusement, nous ne voyons pas ce qui est fait avec notre argent. Nous nous demandons bien si certaines personnes ne s’enrichissent pas sur notre dos », explique T. Moussa, parent d’un élève inscrit au Lycée moderne Harris d’Adjamé. Une thèse appuyée par D. Abdoulaye. «Nous parvenons à faire gratuitement les inscriptions de nos enfants du primaire. Mais généralement, on nous réclame des cotisations pour le Coges. Franchement, on ne sait pas à quoi sert cet argent qu’on nous prend, sans explication», s’interroge le parent d’élève. Mme Kamagaté, enseignante à l’école primaire Deler de Treichville, plus subtile dans sa critique, poursuit pour dire qu’elle émet des réserves sur le fonctionnement de ces comités de gestion. « Je ne suis pas contre les comités de gestion. Mais je déplore le dysfonctionnement qui règne dans cette structure ; les responsables ont démissionné, les méthodes de travail ne sont pas coordonnées. Face à tout cela, j’ai donc pris mes distances avec ces structures», lâche la maîtresse de Ce2. Cependant, pour certains enseignants, le Coges est d’une grande utilité. «Les Coges sont les bienvenus dans les établissements. Face à la lourdeur administrative pour décaisser l’argent quand le besoin se fait sentir, c’est le Coges qui fait accélérer le processus. Et souvent avec les cotisations du Coges, nous arrivons à parer aux urgences », souligne M. E. Vincent, enseignant au Lycée moderne d’Adjamé. D’autres difficultés, comme le délaissement des bâtiments, le manque d’hygiène et la mauvaise gestion financière, subsistent. La majorité des responsables d’établissements rencontrés sont unanimes sur la question. Au collège moderne du Plateau tout comme au Lycée Pierre Gadié de Yopougon, les responsables souhaitent que l’on revienne sur l’organisation du Coges. « L’Etat en principe nous octroie un fonds pour travailler. Malheureusement, ces fonds ne sont pas disponibles et quand ils arrivent, c’est au compte goute. Nous sommes obligés de tirer nos fonds des frais d’inscription. Ce qui veut dire que nous attendons toujours que les élèves s’inscrivent, avant d’exécuter nos projets. Pourtant, il y a des priorités qu’il faut régler avant l’entame des cours», déplore le chargé aux finances du Coges du Collège moderne du Plateau. Il estime que cela constitue un blocage au fonctionnement des Coges. Idem à l’école primaire Nanou Aka de Treichville. Le premier responsable, Ekanza Mathieu, est pour une redéfinition du Coges. Il estime qu’une gestion plus rigoureuse et l’institution d’obligation de résultat aux membres des comités de gestion, favoriseraient une meilleure gestion. M. Djé Bernard, président de Coges, dénonce lui, la gestion faite par son prédécesseur. « Quand nous avons été élu, nous avons trouvé un arriéré de dix mois de salaire pour les vigiles qui sont au nombre de quatre à raison de 40 .000 Fcfa par mois. Mais les caisses étaient vides à notre arrivée.», déplore le responsable. Tout en espérant que le ministère de l’éduction nationale veille à assainir les Coges.

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ