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Politique Publié le samedi 7 novembre 2009 | Le Patriote

Contribution : Gbagbo, Sékou Touré même combat

A la faveur de la journée mondiale de l’audiovisuelle, un film sur la visite effectuée en janvier 1980 par le Président Amed Sékou Touré de la guinée à son homologue Félix Houphouët Boigny de la Côte d’Ivoire, nous a été présenté. Deux hommes aux visions politiques divergentes. Ainsi une réflexion et une interrogation m’ont traversé l’esprit : « Et si Gbagbo Laurent était à la place d’Houphouët à cette époque, que serait devenue la Côte d’ivoire aujourd’hui » ?
En effet, Gbagbo, comme Sékou Touré prône la souveraineté des Etats africains, la liberté et l’égalité entre tous les Etats.

Alors pour mieux cerner le sujet faisons le scanner de la Guinée depuis le fameux discours de 1958 jusqu’à nos jours.

Ainsi en mai 1958, le Général De Gaulle, au pouvoir en France, entreprend une tournée africaine pour proposer aux colonies, le statut de la communauté dans la nouvelle constitution. A Conakry, dans un discours guerrier, Sékou Touré refuse cette offre et propose de dire «Non ! » à la communauté si l’option de l’indépendance à l’intérieur de celle-ci n’est pas ouverte.

«Nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage », déclare-t-il notamment. Le 25 août, à une très large majorité les Guinées répondent non et l’indépendance est proclamée le 02 octobre 1958 avec Sékou Touré comme chef du gouvernement.

Pendant ce temps, Houphouët lui accepte l’offre et attend patiemment que la Côte d’Ivoire, colonie française, devienne l’Etat de Côte d’Ivoire le 07 août 1960, date de son indépendance. La France, mécontente de l’affront, à lui fait par Sékou Touré, tourne le dos au développement de son pays, la Guinée et ouvre toute les opportunités aux pays, tels que la Côte d’Ivoire d’Houphouët et le Sénégal de Senghor.

Malgré ses importantes potentialités agricoles, minières et ses performances économiques récentes, la Guinée demeure un pays pauvre.

Avec un revenu par habitant estimé à 570 dollars, et près de 40 % de la population se trouvent dans une situation de pauvreté absolue.

La politique de développement économique était axée essentiellement sur l’industrialisation et la modernisation du monde rural. Les stratégies de développement de ces deux secteurs, basées sur un renforcement considérable du secteur public par la nationalisation et la création d’entreprises d’Etat, se sont révélées coûteuses et inefficaces. Le seul secteur qui a enregistré une évolution positive fut le secteur minier et cela essentiellement grâce aux exportations de bauxite et d’alumine.

Rappelons à toutes fins utiles, que la bauxite est la principale ressource minière de la Guinée et que son potentiel est estimé à près de 25 milliards de tonnes dont 12 milliards de tonnes en réserves prouvées, soit près de 2/3 des réserves mondiales de bauxite.

Malgré toute cette grande potentialité naturelle et un sous-sol riche, Sékou Touré a laissé un pays dégradé avec plus de deux millions de Guinéens à l’extérieur, une bureaucratie pléthorique, corrompue et incompétente.

Comme un Boeing 747 avec un moteur d’hélico, la Guinée n’a pu véritablement amorcer son développement à cause de sa mauvaise vision politique qui a entraîné une incapacité criarde du secteur privé, par manque d’investisseurs étrangers, de prendre la relève des engagements de l’Etat.

Ainsi, si Laurent Gbagbo avait été à la place d’Houphouët en 1958 avec ses idées de souveraineté, de liberté et d’égalité des Etats, il aurait dit non à la France et les Ivoiriens sombreraient dans une pauvreté indescriptible. Je parie qu’il aurait préféré, comme Sékou Touré, la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage. A la différence de Gbagbo, Sékou Touré vivait ses pensées. Il ne demandait pas au peuple de souffrir pour s’affranchir pendant que lui et ses proches vivent dans l’opulence – lui, Sékou, son non était non et son oui était oui.

Avec la refondation, nos acquis sombrent et le pays d’Houphouët pique du nez. Il faut donc changer car l’histoire nous apprend que le succès d’un pays repose sur la performance et la compétence de ses dirigeants, une bureaucratie consciente et maîtrisée avec un système moins corrompu.

Toutes ces valeurs sont distantes des refondateurs car eux consacrent la médiocrité et la duplicité en propulsant, au devant de la scène, un tricheur notoire, Charles Blé Goudé, comme l’épicentre de la jeunesse ivoirienne. Ce dernier étudiant devant l’éternel, se permet de qualifier, le docteur Alassane Dramane Ouattara de Sous-préfet de la France. Oui l’histoire est têtue et se répète de façon périodique – Gbagbo comme Sékou, Ouattara comme Houphouët.

A la différence de Gbagbo, Ouattara, «sous-préfet de la France », préfère la richesse des Ivoiriens dans la paix à la souffrance de ceux-ci dans une pseudo-liberté.

Et Ouattara a les moyens et la compétence pour sortir la Côte d’Ivoire de ce bourbier économique, en proposant des solutions réfléchies et adaptées à notre situation actuelle.

Jeunes de Côte d’Ivoire, voter Gbagbo, c’est voter pour 70 % d’échec scolaire, la fuite des investisseurs, corollaire du manque d’emploi et des infrastructures de développement. L’heure a sonné pour nous jeunes de prendre notre réel envol vers un avenir radieux avec Alassane Dramane Ouattara.

Akré Georges
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