Tout le monde est d’accord sur la question. La Côte d’Ivoire parviendra à vider le contentieux de la crise fratricide par le biais d’élections transparentes, loyales et démocratiques. Un scrutin qui mettra aux prises, contrairement en 2000, tous les protagonistes majeurs du landerneau politique. C’est pourquoi, nombreux sont les Ivoiriens qui ont salué l’Accord politique de Ouaga, qui nous inscrivait durablement dans cette option. En ce sens qu’il réparait les injustices faites à certains leaders politiques et ouvrait véritablement la voie à une société apaisée, engagée dans la voie du développement. Cependant, beaucoup sont les observateurs qui commencent à être intrigués, avec la dernière sortie du président du Conseil Constitutionnel. En véritable militant du Front Populaire Ivoirien et d’obligé de Laurent Gbagbo, il a entrepris de changer les règles du jeu, en pleine marche. Il a demandé une déclaration de régularité fiscale. Cela n’est pas un problème.
Mais tout porte à croire que l’homme a mis de côté toute neutralité, pour agir à visage découvert pour son camarade de parti politique, à savoir Laurent Gbagbo. Plus grave, sa remise en cause de l’Accord politique de Ouaga, jeté à la poubelle, fait craindre un dévoiement du processus électoral. La démarche et la marche du président du Conseil Constitutionnel indique qu’il travaille en parfaite synergie avec celui qui l’a mis à cette place et qui entend user de tous les moyens pour confisquer le pouvoir. En la matière, Yao N’dré, s’il ne le dit pas encore ouvertement, s’active à cette tâche bien besogneuse. C’est là que se précise la grande responsabilité qu’il a devant le peuple de Côte d’Ivoire et devant l’histoire. S’il l’a oublié, il faudra sans doute qu’il se rappelle que la guerre dont nous essayons de sortir n’est pas venue ex-nihilo. Elle est la résultante des dérives de magistrats et de politiciens qui ont comploté contre la Côte d’Ivoire. On note par exemple le rôle joué par un certain Tia Koné, président de la Cour Suprême, dans la situation que nous vivons depuis bientôt une décennie. C’est cet homme, poussé à tourner le dos au droit par le candidat du parti socialiste et l’ancien patron du CNSP, qui a invalidé les candidatures de Ouattara et de Bédié. C’est cet axe du refus de la démocratie qui a créé les conditions de la malheureuse guerre, la toute première de notre histoire. Yao N’dré était là et a vu comment les agissements de certains magistrats et politiciens ont conduit la Côte d’Ivoire aux portes du chaos.
Les annales retiennent les noms de ceux qui, par peur d’une compétition électorale loyale, ont fait tomber la nuit sur notre pays. Un devoir de mémoire s’impose au président du Conseil Constitutionnel, pour ne pas avoir à emprunter les voies de l’aventure. « Un homme averti en vaut deux », nous enseigne le dicton.
Bakary Nimaga
Mais tout porte à croire que l’homme a mis de côté toute neutralité, pour agir à visage découvert pour son camarade de parti politique, à savoir Laurent Gbagbo. Plus grave, sa remise en cause de l’Accord politique de Ouaga, jeté à la poubelle, fait craindre un dévoiement du processus électoral. La démarche et la marche du président du Conseil Constitutionnel indique qu’il travaille en parfaite synergie avec celui qui l’a mis à cette place et qui entend user de tous les moyens pour confisquer le pouvoir. En la matière, Yao N’dré, s’il ne le dit pas encore ouvertement, s’active à cette tâche bien besogneuse. C’est là que se précise la grande responsabilité qu’il a devant le peuple de Côte d’Ivoire et devant l’histoire. S’il l’a oublié, il faudra sans doute qu’il se rappelle que la guerre dont nous essayons de sortir n’est pas venue ex-nihilo. Elle est la résultante des dérives de magistrats et de politiciens qui ont comploté contre la Côte d’Ivoire. On note par exemple le rôle joué par un certain Tia Koné, président de la Cour Suprême, dans la situation que nous vivons depuis bientôt une décennie. C’est cet homme, poussé à tourner le dos au droit par le candidat du parti socialiste et l’ancien patron du CNSP, qui a invalidé les candidatures de Ouattara et de Bédié. C’est cet axe du refus de la démocratie qui a créé les conditions de la malheureuse guerre, la toute première de notre histoire. Yao N’dré était là et a vu comment les agissements de certains magistrats et politiciens ont conduit la Côte d’Ivoire aux portes du chaos.
Les annales retiennent les noms de ceux qui, par peur d’une compétition électorale loyale, ont fait tomber la nuit sur notre pays. Un devoir de mémoire s’impose au président du Conseil Constitutionnel, pour ne pas avoir à emprunter les voies de l’aventure. « Un homme averti en vaut deux », nous enseigne le dicton.
Bakary Nimaga