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Politique Publié le samedi 7 novembre 2009 | Le Patriote

Le Facilitateur doit agir

Progressivement mais dangereusement, Paul Yao N’Dré est en train de faire connaître sa face réelle aux Ivoiriens et aux partenaires de la Côte d’Ivoire. En tout cas, les sceptiques, qui avaient ouvertement émis des doutes sur sa nomination à la tête du Conseil constitutionnel, le 8 août dernier, sont en train d’être confortés dans leur position. En effet, il ne se passe plus un seul jour sans que M. Yao N’Dré ne démontre aux yeux de tous, qu’il est en mission commandée. Cela en faveur de « son ami » et compagnon politique Laurent Gbagbo, chef d’Etat et candidat du FPI à la prochaine élection présidentielle. ‘’Pablo’’, comme l’a affectueusement appelé Gbagbo le jour de son investiture, veut user de cette Institution qu’il dirige pour mener le combat du leader du FPI contre ses adversaires politiques, notamment le Dr Alassane Dramane Ouattara du RDR et le président Henri Konan Bédié du PDCI-RDA. Et pour cela, l’homme a décidé de faire fi des différents accords politiques régissant le processus de paix en Côte d’Ivoire, pour s’adonner à un jeu de micmacs et de magouilles. Paul Yao N’Dré va jusqu’à porter ouvertement sa casquette de militant FPI, en reprenant le fameux discours « sans désarmement, pas d’élection ». Un refrain bien connu dans le camp des extrémistes du parti au pouvoir.

Il est clair. Le président du Conseil constitutionnel est à la tâche avec pour objectif, de retarder ou du moins, d’embrouiller le processus électoral qui doit conduire notre pays à une paix durable. Au-delà donc des commentaires, ce sont tous les acteurs du processus de sortie de crise en Côte d’Ivoire qui sont ainsi interpellés, avec en premier lieu, le Facilitateur, le président burkinabé Blaise Compaoré. Lui qui, depuis la signature le 4 mars 2007 de l’Accord politique de Ouagadougou, ne cesse d’œuvrer pour un retour à la normalité entre les Ivoiriens. C’est donc l’occasion pour le président Compaoré de s’impliquer davantage et rappeler à M. Yao N’Dré que la Côte d’Ivoire n’a plus besoin d’élections organisées dans des « conditions calamiteuses ». Les Ivoiriens veulent des élections transparentes, justes et ouvertes à tous. Et cela, le plus rapidement possible. Alors, vivement que le Facilitateur reprenne les choses en main !

Diawara Samou
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