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Politique Publié le mardi 10 novembre 2009 | Le Mandat

Enseignants, agents de santé, planteurs : Comment Gbagbo les a tous ignorés ?

Depuis le dépôt de sa candidature à la CEI, Laurent Gbagbo a entrepris de jouer à son jeu favori avec les populations ivoiriennes : le cache-cache sur fond de promesses fallacieuses. On se rappelle que le samedi 31 octobre dernier, le candidat FPI adoubé par les has been déracinés du PDCI-RDA s'est bien amusé à satisfaire les rêveries d'une jeunesse désabusée et en mal de repère. Sur l'ensemble des griefs, à lui opposés, par les nouveaux majeurs, le refondateur en chef n'a fait aucune objection. Pas même sur l'injonction des jeunes de créer de toutes pièces un Ministère dont la dénomination relève de l'ignorance la plus élémentaire des attributions d'un département ministériel. Comme il ne s'agissait que d'une simple mise en scène, il fallait simplement jouer sa partition. Et partir de là au plus vite, avec le sentiment d'avoir réussi le coup parfait. Le Boulanger a donc signé seulement des engagements sur des propositions de nigauds qui ne sauraient l'engager. Reste encore les paysans à qui des promesses mielleuses ont été faites relatives à l'achat de leurs produits agricoles. En 1990, Gbagbo avait promis prendre une loi fixant les prix d'achat des produits agricoles à 50% de leurs prix sur le marché agricole. Les 50% restant étant destinés à subventionner l'Assurance Maladie Universelle et la retraite de planteurs, seuls travailleurs en Côte d'Ivoire qui ne bénéficiaient pas encore d'une retraite méritée. Depuis 2000 qu'il est au pouvoir, et malgré la parenthèse du 19 septembre 2002, le café et le cacao n'ont jamais cessé d'être vendu sur le marché international. Les paysans attendent toujours la loi fixant le prix de leurs produits agricoles et leur régime de retraite. Gbagbo a toujours été "à la barre". Et les lois ou ordonnances ont toujours été prises par le chef de l'Etat sans discontinuer. Donc simples promesses électoralistes! L'autre gros contingent d'électeurs est constitué par les fonctionnaires et autres agents de l'Etat, notamment les enseignants du secondaire et du primaire. Surtout du primaire dont une partie s'est déjà précipitée au Palais pour faire acte d'allégeance. Et qui attendent avec impatience la suite du récent décret de reclassement exceptionnel avec effets financiers. Depuis l'échéance du 01er novembre 2009. La fin du mois de novembre est tout proche. Avec elle, un autre masque de la malice du fils de Koudou va tomber.

Car il s'agira de trouver les milliards promis pour revaloriser les salaires de toute cette impressionnante population électorale. Sans attirer la foudre des bailleurs de fonds et autres anges gardiens de la bonne gouvernance internationale. A moins que le Woody ne décide de casser sa tirelire pour sacrifier 100 petits milliards nécessaires au financement de cet autre engagement. Sans compter les acteurs du secteur de la Santé, les ingénieurs et bien d'autres corps socioprofessionnels qui pleurent la misère de leurs poches. L'occasion est trop belle pour rouler tout ce beau monde dans la farine boulangère. A présent que la trappe est ouverte, à qui le tour ?

Kouaman Bomio
kouaman.bomio@yahoo.fr
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