La poissonnerie du grand marché d’Abobo est envahie par la boue. En plus des désagréments causés aux vendeuses, ce manque d’hygiène met en danger la santé des consommateurs.
Spectacle désolant que celui qui accueille le visiteur à la poissonnerie du grand marché d’Abobo. Une eau noirâtre coule entre les étales. Le sol est boueux et sale.
On se croirait dans une porcherie. L’eau du poisson mélangée au sang stagne dans des creux. Soma Diane vend du poisson à cet endroit depuis cinq ans. Les pieds trempés dans une mare, elle est préoccupée à servir une cliente. « Ce décor est difficile à vivre pour nous qui passons toutes nos journées au marché. Nous souffrons de cette situation. Le maire doit trouver une solution», se plaint-elle. Pour Diane, les commerçantes font des efforts pour maintenir le marché propre. Mais, cela ne suffit pas. « Nous avons besoin d’aide. Les toits des étalages sont dégradés. Quand il pleut, c’est l’enfer », renchérit Sakré Julienne, vendeuse au même endroit. Il est 7 heures ce lundi 2 novembre. Le tintamarre des klaxons des voitures, est assourdissant. A cela s’ajoute le bavardage des commerçants. Le bonjour, c’est une odeur nauséabonde et suffocante. Difficile de respirer à cet endroit dans ces conditions. L’on est obligé de se boucher le nez, avec l’espoir de ne pas respirer l’air impur. A l’entrée de la poissonnerie, les vendeuses de feuilles alimentaires rivalisent de gaieté pour attirer les clients. Malheureusement, la joie de cet accueil chaleureux ne suffit pas pour faire oublier les désagréments causés par la puanteur des lieux. Tout est vétuste dans ce marché. A commencer par le macadam en passant par les toitures. Le lieu est régulièrement inondé. Les commerçantes, pour pallier le manque de bitume, ont déversé du gravier sur les passages de la poissonnerie. Puisque cela ne suffit pas pour contenir l’eau stagnante, des caisses en bois sont alignées sur la route pour servir de pont. « Nous faisons cela pour ne pas perdre des clients», explique Irène, une vendeuse. « Ces planches ne sont pas solides. J’ai manqué à plusieurs reprises de me blesser », raconte Adjobi Marlène, une ménagère. Certaines femmes sont obligées de porter des bottes pour se protéger et éviter de se salir.
Des bottes pour faire le marché
C’est le cas d’Aminata Sylla : « Ce n’est pas la protection idéale, mais au moins mes pieds ne sont pas exposés aux microbes ». Bien qu’habitant non loin du marché, Madoussou n’a plus le courage de s’y rendre : « C’est avec toutes les peines que je viens faire mon marché ici. Si je le pouvais, je serais partie ailleurs ». Le manque d’hygiène réduit la clientèle des commerçants. « A cause de l’état des lieux, beaucoup de personnes préfèrent aller ailleurs », déplore une vendeuse. Les poissons exposés sur les tables sont plus ou moins protégés avec des plastiques.
Mais, il arrive que quelques uns tombent et se retrouvent dans la boue, avant d’être remis dans le stock. « Je n’arrive plus à consommer le poisson », témoigne Thérèse Agba, institutrice. Elle a pris cette décision depuis un fait qui s’est produit en 2008 : « Une femme a glissé sur les caisses qui servent de passerelle. Elle m’a entraînée dans sa chute. Plusieurs autres femmes sont tombées avec nous. Les poissons que j’avais achetés sont tombés dans la boue. C’était désagréable de voir tous ces aliments baigner dans cette eau sale. J’ai eu la nausée…»
Soro Sita (Stagiaire)
Spectacle désolant que celui qui accueille le visiteur à la poissonnerie du grand marché d’Abobo. Une eau noirâtre coule entre les étales. Le sol est boueux et sale.
On se croirait dans une porcherie. L’eau du poisson mélangée au sang stagne dans des creux. Soma Diane vend du poisson à cet endroit depuis cinq ans. Les pieds trempés dans une mare, elle est préoccupée à servir une cliente. « Ce décor est difficile à vivre pour nous qui passons toutes nos journées au marché. Nous souffrons de cette situation. Le maire doit trouver une solution», se plaint-elle. Pour Diane, les commerçantes font des efforts pour maintenir le marché propre. Mais, cela ne suffit pas. « Nous avons besoin d’aide. Les toits des étalages sont dégradés. Quand il pleut, c’est l’enfer », renchérit Sakré Julienne, vendeuse au même endroit. Il est 7 heures ce lundi 2 novembre. Le tintamarre des klaxons des voitures, est assourdissant. A cela s’ajoute le bavardage des commerçants. Le bonjour, c’est une odeur nauséabonde et suffocante. Difficile de respirer à cet endroit dans ces conditions. L’on est obligé de se boucher le nez, avec l’espoir de ne pas respirer l’air impur. A l’entrée de la poissonnerie, les vendeuses de feuilles alimentaires rivalisent de gaieté pour attirer les clients. Malheureusement, la joie de cet accueil chaleureux ne suffit pas pour faire oublier les désagréments causés par la puanteur des lieux. Tout est vétuste dans ce marché. A commencer par le macadam en passant par les toitures. Le lieu est régulièrement inondé. Les commerçantes, pour pallier le manque de bitume, ont déversé du gravier sur les passages de la poissonnerie. Puisque cela ne suffit pas pour contenir l’eau stagnante, des caisses en bois sont alignées sur la route pour servir de pont. « Nous faisons cela pour ne pas perdre des clients», explique Irène, une vendeuse. « Ces planches ne sont pas solides. J’ai manqué à plusieurs reprises de me blesser », raconte Adjobi Marlène, une ménagère. Certaines femmes sont obligées de porter des bottes pour se protéger et éviter de se salir.
Des bottes pour faire le marché
C’est le cas d’Aminata Sylla : « Ce n’est pas la protection idéale, mais au moins mes pieds ne sont pas exposés aux microbes ». Bien qu’habitant non loin du marché, Madoussou n’a plus le courage de s’y rendre : « C’est avec toutes les peines que je viens faire mon marché ici. Si je le pouvais, je serais partie ailleurs ». Le manque d’hygiène réduit la clientèle des commerçants. « A cause de l’état des lieux, beaucoup de personnes préfèrent aller ailleurs », déplore une vendeuse. Les poissons exposés sur les tables sont plus ou moins protégés avec des plastiques.
Mais, il arrive que quelques uns tombent et se retrouvent dans la boue, avant d’être remis dans le stock. « Je n’arrive plus à consommer le poisson », témoigne Thérèse Agba, institutrice. Elle a pris cette décision depuis un fait qui s’est produit en 2008 : « Une femme a glissé sur les caisses qui servent de passerelle. Elle m’a entraînée dans sa chute. Plusieurs autres femmes sont tombées avec nous. Les poissons que j’avais achetés sont tombés dans la boue. C’était désagréable de voir tous ces aliments baigner dans cette eau sale. J’ai eu la nausée…»
Soro Sita (Stagiaire)