Et revoilà les ‘’délestages’’ version 2009. La Côte d’Ivoire, mais surtout Abidjan connaît une distribution anachronique de l’électricité. Situation tellement inconfortable qu’elle entrave le bon fonctionnement de plusieurs secteurs d’activité. Analyse.
De plus en plus, les abidjanais sont privés d’électricité, quartier après quartier. Les coupures intempestives d’électricité sont devenues le quotidien de la capitale ivoirienne, ce qui n’est pas sans conséquence. Pour nombre d’opérateurs économiques. Mais, comme si cela se passait dans une jungle la compagnie en charge de l’électricité nationale ne s’en émeu pas. Le drame est que la CIE ne prend même pas la peine d’informer sa clientèle avant toute coupure. Selon certaines indiscrétions il s’agirait d’une panne survenue au niveau de la Centrale d’Azito, principale fourvoyeuse de la consommation nationale et sous-régionale d’électricité.
Cette situation a entraîné tout le long du week-end dernier le délestage dans une bonne partie d’Abidjan, voire même au-delà. D’autant que d’incessants coups de fil ne cessaient d’alerter les populations abidjanaises en vue d’en savoir davantage sur cette série de coupure. La situation était tellement inquiétante qu’elle rappelait des évènements de triste mémoire en Côte d’Ivoire. Il s’est agi pour ces populations inquiètes de s’interroger sur le retour des tristement célèbres délestages, ou sur une quelconque reprise de la guerre en Côte d’Ivoire, voire même des coups d’Etats. La deuxième hypothèse était plus récurrente, dans la mesure où elle rappelait aux populations des zones CNO une période récente qui a vu leurs zones bombardées à la faveur de l’obscurité. C’était dans le cadre de l’opération ‘’dignité’’ en vue de la récupération par les FDS, des zones occupées par l’ex-rébellion armée. L’inquiétude était d’autant plus perceptible chez les différents interlocuteurs que ceux-ci redoutaient une imminente intervention militaire des FDS. Mais fort heureusement, il n’en était rien. C’était juste des désagréments dus à un manque de communication véritable de la CIE avec sa clientèle. Alors même que la société savait les raisons de ces incessantes coupures, elle a préféré s’enfermer dans un mutisme qui a entraîné la psychose au sein des populations ivoiriennes.
La CIE à la croisée des chemins
Il y a pratiquement une décennie que la compagnie ivoirienne d’électricité a commencé à étendre son réseau de distribution dans les pays limitrophes au grand dam des populations ivoiriennes toujours demandeurs de courant électrique. Leur étonnement est certainement en train d’avoir raison sur la compagnie d’électricité. En effet, ces populations avaient du mal à s’expliquer que, malgré les insuffisances à couvrir entièrement le territoire national en électricité, la CIE s’évertuait à étendre son réseau ailleurs. En la matière la compagnie n’est pas à plaindre, car opérant dans la droite ligne de toute entreprise à la recherche de parts de marchés. Mais dans le cas de la CIE cette aventure s’est faite sans balises préalables.
L’insuffisance des infrastructures
En s’engageant dans l’opération d’extension de son réseau de distribution, la CIE ne s’est pas engagé dans la même occasion dans une opération de renforcement de ses infrastructures. Les mêmes matériels qui desservaient l’étendue du territoire national sont les mêmes qui sont utilisés depuis que la compagnie s’est tournée vers l’extérieur. Les conséquences sont sans appel, les incessantes coupures d’électricité causent d’énormes désagréments aux citoyens et aux opérateurs économiques.
Les entreprises en baisse de production
Du fait des incessantes coupures, plusieurs unités de production assistent à leur corps défendant, à la baisse de leur production habituelle. C’est le cas notamment des usines de la zone industrielle de Yopougon qui ne sont pas dotées groupe électrogène et plusieurs opérateurs des secteurs d’activité qui n’exercent que nuitamment. Ce sont entre autres les maquis, les restaurants et autres bars climatisés qui voit leur chiffre d’affaires baisser. Et pourtant la CIE n’a jamais manqué les rendez-vous de distribution des factures au bout de deux mois de consommation, souvent émaillés de coupures et autres désagréments.
La porte ouverte au banditisme
Aux désagréments susmentionnés, il faut ajouter un autre plus grave. Les incessantes coupures d’électricité entraînent le réveil subit d’agresseurs et voleurs tapis dans l’ombre. Ainsi donc, à chaque coupure d’électricité ces quidams se rendent maîtres de l’obscurité et squattent les murs pour voler et agresser d’honnêtes citoyens. Et lorsque l’électricité est rétablie, la CIE ne daigne même pas présenter des excuses à tous ceux qui ont subi directement ou indirectement les conséquences de ces coupures. Si cette situation perdure, il est à craindre que le grand banditisme ne s’installe dans la cité par la faute du seul opérateur d’électricité en Côte d’Ivoire.
Idrissa Konaté
De plus en plus, les abidjanais sont privés d’électricité, quartier après quartier. Les coupures intempestives d’électricité sont devenues le quotidien de la capitale ivoirienne, ce qui n’est pas sans conséquence. Pour nombre d’opérateurs économiques. Mais, comme si cela se passait dans une jungle la compagnie en charge de l’électricité nationale ne s’en émeu pas. Le drame est que la CIE ne prend même pas la peine d’informer sa clientèle avant toute coupure. Selon certaines indiscrétions il s’agirait d’une panne survenue au niveau de la Centrale d’Azito, principale fourvoyeuse de la consommation nationale et sous-régionale d’électricité.
Cette situation a entraîné tout le long du week-end dernier le délestage dans une bonne partie d’Abidjan, voire même au-delà. D’autant que d’incessants coups de fil ne cessaient d’alerter les populations abidjanaises en vue d’en savoir davantage sur cette série de coupure. La situation était tellement inquiétante qu’elle rappelait des évènements de triste mémoire en Côte d’Ivoire. Il s’est agi pour ces populations inquiètes de s’interroger sur le retour des tristement célèbres délestages, ou sur une quelconque reprise de la guerre en Côte d’Ivoire, voire même des coups d’Etats. La deuxième hypothèse était plus récurrente, dans la mesure où elle rappelait aux populations des zones CNO une période récente qui a vu leurs zones bombardées à la faveur de l’obscurité. C’était dans le cadre de l’opération ‘’dignité’’ en vue de la récupération par les FDS, des zones occupées par l’ex-rébellion armée. L’inquiétude était d’autant plus perceptible chez les différents interlocuteurs que ceux-ci redoutaient une imminente intervention militaire des FDS. Mais fort heureusement, il n’en était rien. C’était juste des désagréments dus à un manque de communication véritable de la CIE avec sa clientèle. Alors même que la société savait les raisons de ces incessantes coupures, elle a préféré s’enfermer dans un mutisme qui a entraîné la psychose au sein des populations ivoiriennes.
La CIE à la croisée des chemins
Il y a pratiquement une décennie que la compagnie ivoirienne d’électricité a commencé à étendre son réseau de distribution dans les pays limitrophes au grand dam des populations ivoiriennes toujours demandeurs de courant électrique. Leur étonnement est certainement en train d’avoir raison sur la compagnie d’électricité. En effet, ces populations avaient du mal à s’expliquer que, malgré les insuffisances à couvrir entièrement le territoire national en électricité, la CIE s’évertuait à étendre son réseau ailleurs. En la matière la compagnie n’est pas à plaindre, car opérant dans la droite ligne de toute entreprise à la recherche de parts de marchés. Mais dans le cas de la CIE cette aventure s’est faite sans balises préalables.
L’insuffisance des infrastructures
En s’engageant dans l’opération d’extension de son réseau de distribution, la CIE ne s’est pas engagé dans la même occasion dans une opération de renforcement de ses infrastructures. Les mêmes matériels qui desservaient l’étendue du territoire national sont les mêmes qui sont utilisés depuis que la compagnie s’est tournée vers l’extérieur. Les conséquences sont sans appel, les incessantes coupures d’électricité causent d’énormes désagréments aux citoyens et aux opérateurs économiques.
Les entreprises en baisse de production
Du fait des incessantes coupures, plusieurs unités de production assistent à leur corps défendant, à la baisse de leur production habituelle. C’est le cas notamment des usines de la zone industrielle de Yopougon qui ne sont pas dotées groupe électrogène et plusieurs opérateurs des secteurs d’activité qui n’exercent que nuitamment. Ce sont entre autres les maquis, les restaurants et autres bars climatisés qui voit leur chiffre d’affaires baisser. Et pourtant la CIE n’a jamais manqué les rendez-vous de distribution des factures au bout de deux mois de consommation, souvent émaillés de coupures et autres désagréments.
La porte ouverte au banditisme
Aux désagréments susmentionnés, il faut ajouter un autre plus grave. Les incessantes coupures d’électricité entraînent le réveil subit d’agresseurs et voleurs tapis dans l’ombre. Ainsi donc, à chaque coupure d’électricité ces quidams se rendent maîtres de l’obscurité et squattent les murs pour voler et agresser d’honnêtes citoyens. Et lorsque l’électricité est rétablie, la CIE ne daigne même pas présenter des excuses à tous ceux qui ont subi directement ou indirectement les conséquences de ces coupures. Si cette situation perdure, il est à craindre que le grand banditisme ne s’installe dans la cité par la faute du seul opérateur d’électricité en Côte d’Ivoire.
Idrissa Konaté