Un accueil sobre. Mais chaleureux. C’est l’ambiance qui prévalait samedi dernier à l’arrivée du docteur Alassane Dramane Ouattara à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny de Port-Bouët. A 18h55, le ministre Hamed Bakayoko, la seule personnalité d’ailleurs de la haute direction du RDR, présente à l’accueil, arrive. Il était entouré de deux gendarmes de sa garde rapprochée en civil. Mais, déjà à 18h30, le capitaine Diarrassouba, l’aide de camp du président du RDR, est présent avec ses hommes. Tous tirés à quatre épingles pour la circonstance. Deux autres éléments en treillis, quant à eux, attendent dans le grand hall. Renseignement pris, l’avion atterrira à 19h30. 19h15, nous décidons de rentrer dans le hall d’embarquement. Nous trouvons la porte du salon VIP hermétiquement fermée. Le ministre Hamed Bakayoko, nous dit-on, est à l’intérieur. 19h20, l’avion n’est pas loin. Le protocole demande aux quelques proches présents qui ont réussi à avoir l’information, de s’apprêter à libérer l’espace. 19h30, l’avion est là. Le protocole et la garde rapprochée se mettent en place. Le ministre Hamed Bakayoko sort du salon VIP pour aller à la rencontre de son père spirituel. 19h50, le docteur Alassane Dramane Ouattara sort du tunnel accompagné de son épouse, Dominique Ouattara. Le couple distribue des sourires et des poignées de main aux privilégiés présents pour l’accueil. Dans le hall, une femme apparemment une voyageuse, surprise de voir le mentor des Républicains dans le hall des voyageurs, l’interpelle. Le candidat du RDR se retourne. Elle se jette littéralement sur lui pour des accolades à n’en point finir. Sous le regard bienveillant de son épouse, amusée devant tant d’effusion chaleureuse. «Alassane, on est fatigué!», répète, l’heureuse voyageuse. Le fils de Hadja Nabitou Cissé, visiblement touché, essaye tant bien que mal de la consoler. Elle décide de se détacher de lui après qu’il lui a promis que tout ira mieux bientôt. Pendant ce temps, dans le petit hall, des badauds et le petit personnel attirés par la scène, s’amassent à la sortie du quai des voyageurs. Le patron des Républicains se remet à distribuer des sourires et des poignées de main. Pour ceux qu’il ne peut atteindre, les mains levées et le sourire suffisent. Les premières minutes de surprises passées, des «Prési ! Prési!» fusent de partout. ADO est rapidement happé par les quelques dizaines d’inconditionnels présents dans le grand hall. Ces derniers déterminés à ne pas le lâcher, l’escorte jusqu’à la sortie où est garé son véhicule de commandement. Après les dernières salutations, le président du RDR s’engouffre dans son véhicule où est déjà installée son épouse Dominique. Le cortège quitte enfin l’aéroport. Direction Cocody-Riviera Golf. Il était 20h00.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly
