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Politique Publié le vendredi 20 novembre 2009 | Notre Voie

La Côte d`Ivoire de 1990 à 1993 - Bédié dresse un sombre bilan de la gestion de Ouattara

Heureusement que les écrits restent pour la postérité. Au moment où Alassane Dramane Ouattara s`enorgueillit de son passage à la primature, il est bon de rappeler le bilan qu’en dressait il y a quelques années, Aimé Henri Konan Bédié, son actuel allié. L`ancien Chef d`Etat avait donné son avis dans son livre entretien intitulé “Les Chemins de ma vie”. Dans cette auto-biographie de 245 pages parue aux éditions Plon pendant qu`il était au pouvoir, Henri Konan Bédié ne garde pas une bonne image d`Alassane Ouattara. Les passages consacrés à la gestion des affaires publiques de l`ancien Premier ministre qui était aussi ministre des Finances, sont des révélations troublantes qui accablent Alassane Ouattara, candidat exceptionnel à la présidentielle. A propos de sa gestion du pays dont il a hérité, à la mort d`Houphouet en 1993, relisons ce que Bédié écrit sur Ouattara dans « Les chemins de ma vie ». “Je me rappelle encore sa profession de foi des cent jours. Dans les faits, le déficit n`a cessé de croître jusqu`en 1993, en dépit des sacrifices consentis par les Ivoiriens. Le Fonds monétaire international avait même arrêté la poursuite du programme. Et en accédant à la magistrature suprême, j`ai hérité d`un déficit intérieur de 1.200 milliards de francs CFA. A cela il fallait ajouter la dette extérieure qui se montait elle, à 18 milliards de dollars. Le déficit global s`élevait alors à 9.200 milliards de francs CFA et se présentait comme un obstacle insurmontable, d`autant plus que nous étions dans une conjoncture de récession qui avait considérablement réduit nos recettes fiscales”, écrit Henri Konan Bédié. Comme on le voit, ce seul extrait du livre suffit pour comprendre que le passage du candidat du RDR à la Primature a, en réalité, été un gros échec qui a plus enfoncé la Côte d`Ivoire dans le trou. Bédié enfonce davantage Ouattara dans cet autre passage qui met en relief ses efforts pour éviter le pire à la Côte d`Ivoire. “J`ai dû avec des amis politiques apporter une aide substantielle pour soutenir l`Etat. J`ai dû mobiliser ce qui restait de droits de tirage sur la Banque centrale. Je dois même vous avouer qu`à un certain moment, j`ai dû procéder à une autre avance personnelle d`un montant plus modeste pour assurer les frais de fonctionnement de la présidence de la République. Je n`ai pas demandé le remboursement de ces avances depuis que la situation s`est améliorée”. Ouattara s`attribue le PPTE Pourtant face au patronat ivoirien qui le recevait mardi dernier pour lui permettre de décliner son programme économique, le candidat du RDR a passé son temps à affirmer ses performances quand il était premier ministre de 1990 à 1993. Le successeur d`Houphouët ,son actuel allié de circonstance lui avait déjà apporté la contradiction. Et c`est cette opinion que les Ivoiriens honnêtes ont de la gestion de Ouattara de 1990 à 1993 en tant que chef de gouvernement. Par ailleurs le candidat du RDR a déclaré mardi qu`il a aidé la Côte d`Ivoire à atteindre le point de décision à l`initiative PPTE. “J`ai personnellement effectué un voyage avec l`accord de Bédié pour voir Dominique Strauss-Kahn”, a soutenu Ouattara pour expliquer qu`il a été d`un soutien de taille dans cette victoire. Même si on dit la victoire a plusieurs pères, il est par ailleurs difficile de croire à une telle affirmation. Pourquoi ? Parce que Ouattara était au FMI quand la Côte d`Ivoire, sous Bédié, a engagé cette bataille du PPTE qui devait être couronnée par la suppression de la dette ivoirienne. Dieu seul sait que Bédié et son gouvernement ont perdu cette bataille. Pourquoi à cette époque Ouattara n`a-t-il pas apporté son appui pour réussir ce pari ? En quoi donc l`accord de Bédié peut-il être utile maintenant qu`il n`est pas au pouvoir. Que le président du RDR ne prenne pas les Ivoiriens pour des enfants. Il doit avoir le courage de reconnaître le beau travail accompli par les ministres Bohoun Bouabré et Diby Koffi. Et au-delà, avouer que la gestion du président Gbagbo que Ouattara et ses alliés jugent mauvaise, est couronnée de succès au plan international. Benjamin Koré
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