La 6ème convention extraordinaire du Fpi s’est tenue à Yamoussoukro le samedi 21 Novembre 2009, précisément à la fondation Félix Houphouët Boigny. Les refondateurs ont fait le tour des grandes questions concernant la vie du parti. L’actualité qui est relative à la sortie de crise a été débattue avec beaucoup de passion. A cet effet, le parti de Laurent Gbagbo a pondu un communiqué dont l’idée essentielle se résume dans la déclaration suivante : « Le Fpi, réuni en convention extraordinaire le 21 Novembre 2009, recommande au premier ministre et aux forces armées de tout mettre en œuvre pour obtenir le désarmement avant la tenue des élections présidentielles. » Il est vrai, le désarmement avant les élections rentre dans le cadre des choses souhaitables, compte tenu de la sécurisation des hommes et de l’opération elle-même. Mais à l’analyse, l’esprit vif peut comprendre que cette situation avait été bien préparée par le Fpi. L’on a laissé volontairement la situation pourrir, et, aujourd’hui, l’on réclame au grand jour le désarmement avant les élections. D’autre part, le désarmement en tant que tel, ne se fait pas en un seul jour. Il constitue la phase terminale, après des étapes préalables. Pour dire que cette opération, bien que se présentant comme un réel soulagement, s’impose comme quelque chose de durable dans le temps. L’on comprend aisément que la fin du désarmement, ce n’est pas pour demain. Et entre temps, pas d’élections, et les ivoiriens continent de souffrir. A qui profite tout cela ? Au même Fpi. Aussi, l’on peut le dire, ce parti fait un jeu presque double. Au grand jour, il se comporte comme s’il souhaitait aller aux élections, alors que souterrainement, il crée subtilement les blocages par un immobilisme bien étudié. Demander le désarmement, en étant bien conscient que ce qu’il demande ne sera pas automatiquement satisfait, et pendant ce temps, il se la coule douce au pouvoir, c’est un jeu machiavélique. Vivement que les élections se tiennent pour que l’on sache dans ce pays qui est véritablement majoritaire. A vrai dire, les élections peuvent se tenir, et le président élu se chargera du désarmement. C’est ça qui doit être.
Dos
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