Ils sont deux. Ils ont le même âge, 19 ans. Leur spécialité : Vol dans les véhicules. Koutouan N’Guessan et Kolo Richard se déguisent en mâcons pour semer le désordre et le désespoir dans les familles. Aucune portière de véhicule ne leur résiste. Ce n’est pas Kobou Assamoi qui dira le contraire. Ce chauffeur de taxi à Bonoua a été leur dernière victime. Comme il en a l’habitude après le boulot, le conducteur vient garer sa voiture aux environs de 20 h ce 14 octobre, au quartier M’Bouda situé au centre ville. Assamoi prend soin de verrouiller à clé les quatre portières. . Aux environs de 4 h, les malfrats, à l’aide d’arme blanche brisent les vitres du véhicule. Ils emportent les trois baffles et le poste radio. Quand Assamoi arrive au parking, il n’en croit pas ses yeux. Le taxi est dépouillé. En compagnie de son patron, il se lance à la recherche des bandits. C’est aux environs de 12 h, le jeudi 15 novembre, que les investigations portent fruit. Assamoi, qui connaissait l’un des malfrats, parvient à l’identifier au détour d’une ruelle. Il s’agit de Kolo Richard qui tenait dans un sachet une partie du butin : Les trois baffles. Appréhendé puis conduit au commissariat de police, Richard livre le nom de ses deux complices que sont : Koutouan N’Guessan et Diomandé Mohamed. Traînés à la barre du tribunal des flagrants délits de Grand-Bassam, le 28 octobre, les prévenus vont en rang dispersé. Koutouan reconnaît l’accusation de vol de nuit en réunion avec effraction. « Madame la juge, j’ai fait une fausse déclaration. Mes deux amis ne sont pas coupables. Ils ne sont pour rien dans cette affaire. J’ai volé seul», jure-t-il. Pendant ce temps, Richard réfute l’accusation. Il ne reconnaît pas avoir participé au cambriolage et plaide son innocence. « Je dormais et c’est aux environs de 4 heures du matin que Koutouan est venu frapper à la porte. Il voulait dormir chez moi. Ce que j’ai refusé. Mais il m’a confié ses affaires. C’était un sachet dont je ne connaissais pas le contenu. Le matin, je l’ai attendu en vain. C’est en allant le chercher que le chauffeur de taxi est sorti de son véhicule pour me demander ce que j’avais dans le sachet. C’est ainsi que je me suis retrouvé à la police», se défend-il, vainement. Pour le troisième mis en cause, Diomandé Mohamed, les charges ont été abandonnées pour délit non établi. Le plaignant qui s’est constitué partie civile, a réclamé 175.000 Fcfa à titre de dommages et intérêts. Richard et Koutouan n’ont pu s’échapper des mailles de la justice. Cependant ils connaissent des fortunes diverses. Koutouan prend 18 mois fermes et Richard écope de 12 mois fermes. Les peines sont assorties d’une amende de 50.000 Fcfa chacun. A leur libération, ils doivent verser la somme de 175.000 Fcfa à la victime.
Emmanuelle Kanga à Grand- Bassam
Emmanuelle Kanga à Grand- Bassam
