Le pèlerinage à la Mecque a pris fin jeudi à la station d’Arafat. Face aux nombreuses informations diffusées sur les chaînes de télévision internationales concernant une inondation et la grippe H1n1, le Cheikh Boikary Fofana, rassure les parents des pèlerins.
Les pèlerins ivoiriens sont-ils concernés par les innondations à La Mecques?
Tout d’abord, il faudra localiser les incidents. Ceux-ci n’ont pas eu lieu ni à la Mecque, ni à Mina ou Arafat. Cela s’est passé lorsque nos pèlerins étaient entre Arafat et Mina. Donc, nous avons pris contact avec les autorités saoudiennes, aucun de nos pèlerins n’est touché.
Au plan sanitaire, quelles sont les dispositions prises quant au retour des pèlerins avec cette épidémie de grippe H1N1 qui sévit ?
Cela relève de la compétence des responsables sanitaires du pays. Ce que nous pouvons dire à nos coreligionnaires, c’est de prendre toutes les mesures indiquées par les médecins pour éviter les contaminations. Je pense aussi qu’on exagère un peu cette affaire. Parce qu’à la Mecque, chaque année, il y a des morts pour des raisons diverses. Ce n’est pas seulement la grippe porcine qui tue. De nombreuses personnes meurent pour cause d’autres maladies. Il y a eu combien de morts de la grippe H1N1 pour qu’on fasse tout ce tapage médiatique autour ? On avait fait une campagne similaire avant le départ des pèlerins. Nous pensons qu’il a été dénombré quatre ou cinq morts. Dans de telles agglomérations humaines, il faut s’inquiéter, mais il faut éviter de trop exagérer.
Certains religieux, à la veille des élections, appellent à voter des candidats, qu’en pensez-vous ?
C’est ce que je viens de dire dans mon sermon. Que les religieux évitent de s’impliquer dans la politique politicienne. La Côte d’Ivoire est un pays laïc, démocratique, une et indivisible. C’est une république. En tant que telle, tous les citoyens doivent être traités de la même façon. Etre laïc, signifie qu’on ne doit pas introduire la religion dans les affaires publiques. Ce qui ne signifie pas aussi qu’on abandonne sa foi. Si quelqu’un recommande de voter un candidat de sa confession religieuse, c’est exclure implicitement les autres. Et, c’est ce que le Cosim veut éviter. Chacun est libre.
Quelle doit être l’attitude des chefs religieux ?
Les chefs religieux doivent être les derniers recours, des références, les arbitres. Mais, s’ils se laissent manipuler, instrumentaliser, ce qui est arrivé à la religion en Europe, finira par arriver chez nous. C’est-à-dire qu’un jour, la population finira par ne plus avoir confiance aux religieux que nous sommes. Ce, à cause de nos prises de position. Surtout, quand ils leurs font faire des mauvais choix. Les religieux ont pour rôle d’éduquer, moraliser, créer la cohésion sociale, amener les gens vers Dieu. Nous savons que la politique n’est pas forcément un idéal moral.
La laïcité empêche-t-elle de faire de la politique ?
Un religieux dans un pays laïc, cela ne voudrait pas dire qu’il lui est interdit de faire de la politique. Mais dans le cas de la Côte d’Ivoire, on a fait un choix. Et que cela soit compris comme tel.
Quelles attitudes doivent avoir les musulmans ?
Ce que je peux dire aux musulmans, c’est de régulariser leurs papiers, d’aller aux élections, aux votes. De voter pour le candidat qu’ils croient idéal. Nous pensons comme nous l’indique le Coran, quand on doit choisir, il faut choisir l’homme qu’on croit compétent pour gérer le pays. Qu’il soit honnête et intègre pour ne pas tromper la population. C’est un enseignement religieux. Et le prophète dit : « Si vous confiez le pays à celui qui ne le mérite pas, attendez-vous à la décadence et à la dislocation du pays ».
Interview réalisée par Sanou Amadou (Stagiaire)
Les pèlerins ivoiriens sont-ils concernés par les innondations à La Mecques?
Tout d’abord, il faudra localiser les incidents. Ceux-ci n’ont pas eu lieu ni à la Mecque, ni à Mina ou Arafat. Cela s’est passé lorsque nos pèlerins étaient entre Arafat et Mina. Donc, nous avons pris contact avec les autorités saoudiennes, aucun de nos pèlerins n’est touché.
Au plan sanitaire, quelles sont les dispositions prises quant au retour des pèlerins avec cette épidémie de grippe H1N1 qui sévit ?
Cela relève de la compétence des responsables sanitaires du pays. Ce que nous pouvons dire à nos coreligionnaires, c’est de prendre toutes les mesures indiquées par les médecins pour éviter les contaminations. Je pense aussi qu’on exagère un peu cette affaire. Parce qu’à la Mecque, chaque année, il y a des morts pour des raisons diverses. Ce n’est pas seulement la grippe porcine qui tue. De nombreuses personnes meurent pour cause d’autres maladies. Il y a eu combien de morts de la grippe H1N1 pour qu’on fasse tout ce tapage médiatique autour ? On avait fait une campagne similaire avant le départ des pèlerins. Nous pensons qu’il a été dénombré quatre ou cinq morts. Dans de telles agglomérations humaines, il faut s’inquiéter, mais il faut éviter de trop exagérer.
Certains religieux, à la veille des élections, appellent à voter des candidats, qu’en pensez-vous ?
C’est ce que je viens de dire dans mon sermon. Que les religieux évitent de s’impliquer dans la politique politicienne. La Côte d’Ivoire est un pays laïc, démocratique, une et indivisible. C’est une république. En tant que telle, tous les citoyens doivent être traités de la même façon. Etre laïc, signifie qu’on ne doit pas introduire la religion dans les affaires publiques. Ce qui ne signifie pas aussi qu’on abandonne sa foi. Si quelqu’un recommande de voter un candidat de sa confession religieuse, c’est exclure implicitement les autres. Et, c’est ce que le Cosim veut éviter. Chacun est libre.
Quelle doit être l’attitude des chefs religieux ?
Les chefs religieux doivent être les derniers recours, des références, les arbitres. Mais, s’ils se laissent manipuler, instrumentaliser, ce qui est arrivé à la religion en Europe, finira par arriver chez nous. C’est-à-dire qu’un jour, la population finira par ne plus avoir confiance aux religieux que nous sommes. Ce, à cause de nos prises de position. Surtout, quand ils leurs font faire des mauvais choix. Les religieux ont pour rôle d’éduquer, moraliser, créer la cohésion sociale, amener les gens vers Dieu. Nous savons que la politique n’est pas forcément un idéal moral.
La laïcité empêche-t-elle de faire de la politique ?
Un religieux dans un pays laïc, cela ne voudrait pas dire qu’il lui est interdit de faire de la politique. Mais dans le cas de la Côte d’Ivoire, on a fait un choix. Et que cela soit compris comme tel.
Quelles attitudes doivent avoir les musulmans ?
Ce que je peux dire aux musulmans, c’est de régulariser leurs papiers, d’aller aux élections, aux votes. De voter pour le candidat qu’ils croient idéal. Nous pensons comme nous l’indique le Coran, quand on doit choisir, il faut choisir l’homme qu’on croit compétent pour gérer le pays. Qu’il soit honnête et intègre pour ne pas tromper la population. C’est un enseignement religieux. Et le prophète dit : « Si vous confiez le pays à celui qui ne le mérite pas, attendez-vous à la décadence et à la dislocation du pays ».
Interview réalisée par Sanou Amadou (Stagiaire)
