L’épidémie de fièvre jaune qui a fait 6 morts dans l’aire sanitaire de Samatiguila et de Kaniasso depuis le début de la deuxième semaine de novembre, a suscité une angoisse collective chez les populations de toute la région du Denguélé.
A Odienné ville la psychose bat son plein depuis que six personnes ont été tuées dans la région par la fièvre jaune. Selon les médecins, un seul cas identifié est déjà un cas d’épidémie. Le convoi de doses de vaccin dans la région avait rassuré les populations. Mais, seuls les départements de Minignan et de Samatiguila bénéficient de la gratuité de l’opération. Les populations des autres départements devront débourser individuellement la somme de 2.000 Fcfa pour se mettre à l’abri de l’épidémie. Cette information est venue intensifier l’angoisse des populations qui ne pourront pas bénéficier de la gratuité de la vaccination.
Un tueur imprévisible
Ces chefs de familles qui avaient déjà des difficultés pour réunir la pitance du jour attendent encore avec l’espoir que le gouvernement étende la gratuité jusqu’à eux. « Mon ménage compte 22 personnes. Où voulez-vous que j’obtienne 44 mille Fcfa en ces temps où la rentrée scolaire vient de nous affaiblir financièrement ?» s’interroge un père de famille au quartier Vacabala. Les départements d’Odienné et de Madinani ne sont donc pas concernés par la gratuité de l’opération. La grande majorité des populations de la capitale du Denguélé n’est pas encore vaccinée à cause du prix qui n’est pas à leur portée. Cette maladie épidémique due au virus de l’amaril, lequel est transmis par certains moustiques, conduit à la mort en moins de deux semaines selon les spécialistes. Elle se manifeste par des maux de tête intenses, une fièvre de 38 à 40°C, des douleurs dans les muscles des jambes. Le patient a les pupilles dilatées, le visage gonflé, l’insomnie, les urines rares. A partir du 3e au 5e jour, le malade semble aller mieux, la fièvre tombe. Mais, très rapidement, la température remonte. Le malade vomit du sang de couleur noire accompagné de jaunisse. Heureusement, l’on nous apprend que la situation est sous contrôle.
Aucun mort n’a encore été enregistré après les six premiers. Un comité de lutte contre les épidémies est mis en place dans chaque département de la région. Le préfet du département préside cette structure qui devra mobiliser les moyens pour faire face de façon spontanée à toutes formes de crises épidémiques à venir. Le directeur régional de la Santé et de l’Hygiène publique est le secrétaire de ce comité dont les sous-préfets, les élus et les chefs traditionnels du département sont membres. Aussi, ce comité servira-t-il d’interface avec les structures centrales du Comité national de lutte contre les épidémies (CnIe). Notamment la Cellule de Coordination de lutte contre les épidémies (Ccle), l’Equipe d’intervention rapide (Eiir). Globalement, ce comité sera chargé de riposter avec plus d’efficacité en cas de nouvelles épidémies. Dans les zones où la vaccination est gratuite, c’est plutôt le sourire qu’on lit sur les visages dès qu’on parle de l’épidémie. En effet, dès l’annonce de la “nouvelle”, les populations des zones de Samatiguila et de Kaniasso ont accouru dans les centres de santé pour se faire vacciner. «Je me suis fait vacciner avec toute ma famille, sans cela nous avions tous peur », affirme Diarrasouha Daou, agriculteur à Kaniasso qui se réjouit de la gratuité de l’opération. Pour le médecin en chef du centre de santé urbain de Samatiguila, Dr Koné Sékou, cette aire sanitaire avait été visitée à 100% par les agents de vaccination à la date du 28 novembre. «Du fait de la gratuité de l’opération, tout Samatiguila a répondu à l’appel du griot qui a sillonné toutes les rues de la ville pour insister sur les dangers encourus par ceux qui négligeront de se faire vacciner », témoigne Diallo Bakary, soudeur à Samatiguila. A Kaniasso, le chef de village, Fakoh Diarrassouba, âgé d’environ 130 ans, nous a appris avec joie que sa localité et tous ses villages satellites ont été parcourus par les vaccinateurs.
Tenin Bè Ousmane à Odienné
A Odienné ville la psychose bat son plein depuis que six personnes ont été tuées dans la région par la fièvre jaune. Selon les médecins, un seul cas identifié est déjà un cas d’épidémie. Le convoi de doses de vaccin dans la région avait rassuré les populations. Mais, seuls les départements de Minignan et de Samatiguila bénéficient de la gratuité de l’opération. Les populations des autres départements devront débourser individuellement la somme de 2.000 Fcfa pour se mettre à l’abri de l’épidémie. Cette information est venue intensifier l’angoisse des populations qui ne pourront pas bénéficier de la gratuité de la vaccination.
Un tueur imprévisible
Ces chefs de familles qui avaient déjà des difficultés pour réunir la pitance du jour attendent encore avec l’espoir que le gouvernement étende la gratuité jusqu’à eux. « Mon ménage compte 22 personnes. Où voulez-vous que j’obtienne 44 mille Fcfa en ces temps où la rentrée scolaire vient de nous affaiblir financièrement ?» s’interroge un père de famille au quartier Vacabala. Les départements d’Odienné et de Madinani ne sont donc pas concernés par la gratuité de l’opération. La grande majorité des populations de la capitale du Denguélé n’est pas encore vaccinée à cause du prix qui n’est pas à leur portée. Cette maladie épidémique due au virus de l’amaril, lequel est transmis par certains moustiques, conduit à la mort en moins de deux semaines selon les spécialistes. Elle se manifeste par des maux de tête intenses, une fièvre de 38 à 40°C, des douleurs dans les muscles des jambes. Le patient a les pupilles dilatées, le visage gonflé, l’insomnie, les urines rares. A partir du 3e au 5e jour, le malade semble aller mieux, la fièvre tombe. Mais, très rapidement, la température remonte. Le malade vomit du sang de couleur noire accompagné de jaunisse. Heureusement, l’on nous apprend que la situation est sous contrôle.
Aucun mort n’a encore été enregistré après les six premiers. Un comité de lutte contre les épidémies est mis en place dans chaque département de la région. Le préfet du département préside cette structure qui devra mobiliser les moyens pour faire face de façon spontanée à toutes formes de crises épidémiques à venir. Le directeur régional de la Santé et de l’Hygiène publique est le secrétaire de ce comité dont les sous-préfets, les élus et les chefs traditionnels du département sont membres. Aussi, ce comité servira-t-il d’interface avec les structures centrales du Comité national de lutte contre les épidémies (CnIe). Notamment la Cellule de Coordination de lutte contre les épidémies (Ccle), l’Equipe d’intervention rapide (Eiir). Globalement, ce comité sera chargé de riposter avec plus d’efficacité en cas de nouvelles épidémies. Dans les zones où la vaccination est gratuite, c’est plutôt le sourire qu’on lit sur les visages dès qu’on parle de l’épidémie. En effet, dès l’annonce de la “nouvelle”, les populations des zones de Samatiguila et de Kaniasso ont accouru dans les centres de santé pour se faire vacciner. «Je me suis fait vacciner avec toute ma famille, sans cela nous avions tous peur », affirme Diarrasouha Daou, agriculteur à Kaniasso qui se réjouit de la gratuité de l’opération. Pour le médecin en chef du centre de santé urbain de Samatiguila, Dr Koné Sékou, cette aire sanitaire avait été visitée à 100% par les agents de vaccination à la date du 28 novembre. «Du fait de la gratuité de l’opération, tout Samatiguila a répondu à l’appel du griot qui a sillonné toutes les rues de la ville pour insister sur les dangers encourus par ceux qui négligeront de se faire vacciner », témoigne Diallo Bakary, soudeur à Samatiguila. A Kaniasso, le chef de village, Fakoh Diarrassouba, âgé d’environ 130 ans, nous a appris avec joie que sa localité et tous ses villages satellites ont été parcourus par les vaccinateurs.
Tenin Bè Ousmane à Odienné