Bonjour cher ami Laurent,
Une fois n'est pas coutume. Je serai très bref puisque j'ai juste deux choses à te dire en attendant la dernière lettre de Ouaga que tu recevras samedi. Nous avons terminé la réunion du Cpc, hier. Les résultats sont là. Probants. Le contenu du communiqué final est clair. La présidentielle comme le souhaitent l'opposition ivoirienne et tout le peuple de Côte d'Ivoire aura lieu avant la fin du premier trimestre 2010. Mais habitué à ces communiqués qui font espérer et qui n'aboutissent pas, je reste quelque peu pessimiste. Et ce que j'ai vu, senti, touché et entendu ici à Ouagadougou me pousse à dire que les ivoiriens doivent déjà se mobiliser pour faire aboutir enfin ce processus électoral. Les leaders de l'opposition ont certes leur rôle à jouer, mais tout le peuple ivoirien doit se lever comme un seul homme pour arracher ces élections à Gbagbo. Il est temps. Car le silence observé par Gbagbo et ses accompagnateurs ici après la réunion du Cpc en dit long et peut vouloir exprimer beaucoup de choses. Car, je me rappelle comme si c'était encore hier qu'après Accra 3, Gbagbo a refusé de se prêter aux questions des journalistes. Après Kléber via Marcoussis, il a eu la même attitude. Et après Pretoria 2, alors qu'à Pretoria 1, il s'était longuement ouvert à la presse, Gbagbo s'est abstenu de dire un seul mot. Et chaque fois qu'il refuse de répondre aux questions des journalistes, c'est qu'au pays, il a déjà donné des instructions à ses partisans pour " tout mélanger " et remettre en cause les décisions qu'il a lui-même entérinées. Hier, aux journalistes qui voulaient avoir sa réaction, Gbagbo a fait savoir qu'il n'a rien à dire pour l'instant. Quand et où parlera-t-il et pour dire quoi ? Gbagbo et son camp présidentiel désarmés, hier à Ouaga, doivent être en train de préparer déjà leur plan B. Un plan diabolique. J'en suis d'ailleurs très sûr que je me demande pourquoi il est arrivé à Ouaga deux jours avant la réunion du Cpc et pourquoi, il restera encore à Ouaga jusqu'à lundi, ai-je appris. Pourquoi, pourquoi ? Je ne saurais te le dire mais je te demande de suivre le comportement de ton homonyme. Je voudrais avoir tort de t'avoir dit qu'il a un plan B dans sa tête. Restons tous vigilants. A demain, si Dieu le veut.
Fraternellement.
DENIS ZION KAH à Ouaga
Une fois n'est pas coutume. Je serai très bref puisque j'ai juste deux choses à te dire en attendant la dernière lettre de Ouaga que tu recevras samedi. Nous avons terminé la réunion du Cpc, hier. Les résultats sont là. Probants. Le contenu du communiqué final est clair. La présidentielle comme le souhaitent l'opposition ivoirienne et tout le peuple de Côte d'Ivoire aura lieu avant la fin du premier trimestre 2010. Mais habitué à ces communiqués qui font espérer et qui n'aboutissent pas, je reste quelque peu pessimiste. Et ce que j'ai vu, senti, touché et entendu ici à Ouagadougou me pousse à dire que les ivoiriens doivent déjà se mobiliser pour faire aboutir enfin ce processus électoral. Les leaders de l'opposition ont certes leur rôle à jouer, mais tout le peuple ivoirien doit se lever comme un seul homme pour arracher ces élections à Gbagbo. Il est temps. Car le silence observé par Gbagbo et ses accompagnateurs ici après la réunion du Cpc en dit long et peut vouloir exprimer beaucoup de choses. Car, je me rappelle comme si c'était encore hier qu'après Accra 3, Gbagbo a refusé de se prêter aux questions des journalistes. Après Kléber via Marcoussis, il a eu la même attitude. Et après Pretoria 2, alors qu'à Pretoria 1, il s'était longuement ouvert à la presse, Gbagbo s'est abstenu de dire un seul mot. Et chaque fois qu'il refuse de répondre aux questions des journalistes, c'est qu'au pays, il a déjà donné des instructions à ses partisans pour " tout mélanger " et remettre en cause les décisions qu'il a lui-même entérinées. Hier, aux journalistes qui voulaient avoir sa réaction, Gbagbo a fait savoir qu'il n'a rien à dire pour l'instant. Quand et où parlera-t-il et pour dire quoi ? Gbagbo et son camp présidentiel désarmés, hier à Ouaga, doivent être en train de préparer déjà leur plan B. Un plan diabolique. J'en suis d'ailleurs très sûr que je me demande pourquoi il est arrivé à Ouaga deux jours avant la réunion du Cpc et pourquoi, il restera encore à Ouaga jusqu'à lundi, ai-je appris. Pourquoi, pourquoi ? Je ne saurais te le dire mais je te demande de suivre le comportement de ton homonyme. Je voudrais avoir tort de t'avoir dit qu'il a un plan B dans sa tête. Restons tous vigilants. A demain, si Dieu le veut.
Fraternellement.
DENIS ZION KAH à Ouaga