C’est une pathologie qui fait assez de victimes mais qui malheureusement est mal connue. Et pourtant selon les médecins, elle peut être fatale.
Elle a pensé au départ qu’il s’agissait d’une petite maladie banale. «C’est tout juste une petite fatigue accompagnée d’une petite fièvre. Je suis aussi un peu enrhumé, mais cela va passer», s’est dit M. Nina, caissière dans un super marché de la place. Mais au bout de 48h, la jeune dame a dû garder le lit. Elle fut donc obligée de se rendre le 26 novembre dans une structure sanitaire pour une consultation. Ayant décelé une grippe, le médecin lui a prescrit une ordonnance comprenant un antibiotique, une vitamine et un antihistaminique (médicament qui contrarie l’action nocive de l’histamine et qui est utilisé dans le cas d’affections allergiques). «Pour l’achat de ces médicaments, il me faut environ 10.000Fcfa. Je ne sais actuellement pas où trouver cette somme», s’inquiète la malade. Mais au-delà, la jeune fille s’interroge sur l’origine de cette pathologie dont elle ne sait réellement pas grand-chose. En effet, elles sont nombreuses aujourd’hui les personnes qui parlent de grippe sans véritablement la connaître. Selon le Focus Vaccin N°3 d’octobre 2009 de Sanofi portant sur cette pathologie, «la grippe est une infection virale hautement contagieuse qui sévit sur tous les continents, et qui atteint aussi bien les hommes que les femmes et ce, quel que soit leur âge. Les personnes les plus vulnérables sont les enfants, les personnes âgées et ceux qui portent des affections chroniques métaboliques (diabète), pulmonaires (asthme)… ». En l’absence de statistiques sur cette pathologie en Côte d’Ivoire, le Dr Coulibaly Daouda, chef de service de la surveillance épidémiologique de l’Institut national d’hygiène publique (Inhp) relève que sur 293 prélèvements effectués en août 2009, 143 ont été décelés positifs. Mais, selon le document de Sanofi qui rapporte les chiffres de l’Oms, ces épidémies qui sont dues à des virus Influenzae spécifiques de l'espèce humaine, touchent chaque année plus de 500 millions de personnes dont 3 à 5 millions de cas graves avec 250 000 à 500 000 décès. En 2002-2003, l'Afrique a connu 2 « grosses » épidémies avec plus de 30 304 cas et 754 décès notifiés à Madagascar et plus de 500.000 cas et 2000 décès en République Démocratique du Congo. A coté de ses épidémies grippales qui elles sont humaines, il y a la grippe aviaire (Grippe H5N1, au départ propre à la volaille mais qui aujourd’hui peut se transmettre à l’homme) et la grippe porcine (propre au porc). Mais c’est surtout le virus de type A qui est à la base des épidémies saisonnières avec la mise en cause des souches H1n1 et le H3N2 qui circulent actuellement. Mais comment se contracte-t-elle et quelles sont ces manifestations?
Mode de transmission de la grippe
La grippe, selon le Dr Raggi Mouhammed de la clinique Nimatoullah, se transmet par voie aérienne. «C’est-à-dire par la dissémination du virus dans l’air par l’intermédiaire de la toux, de l’éternuement ou des postillons dans un périmètre d'au moins deux mètres ; par contact rapproché avec une personne infectée, lorsqu’on l’embrasse ou qu’on lui serre la main ; ou en touchant un objet ou une surface contaminée par une personne malade», explique le spécialiste qui précise que le virus reste vivant à l'air libre de 8 à 48 heures selon la nature de la surface sur laquelle il repose. Une fois la contamination faite, le malade fait la fièvre, fait une toux et éternue. Tous ces symptômes, il faut ajouter l’écoulement nasal et la fatigue. «Ce sont les signes classiques de la grippe », poursuit le médecin. Ce dernier précise que le virus montre une forte affinité pour les mucosités respiratoires, en particulier hautes. «Schématiquement, il pénètre donc dans l’organisme et colonisent les cellules de la muqueuse des fosses nasales entraînant écoulement nasale (rhinorhées), éternuement, céphalées. Le virus peut progresser au niveau du pharynx (angine, amygdalite) et dans les cas plus évolués, peut migrer vers les bronches (bronchite aigue), voir les poumons (pneumonie aigue) qui peut être surinfectée (toux grasse, expectoration purulente fièvre, douleur thoracique, trouble respiratoire, asthénie). Un ensemble de conséquence qui peuvent aboutir à la mort du malade», clarifie Dr Raggi. Et pourtant selon les spécialistes, il existe des mesures de prévention de cette pathologie. Celles-ci-partent des mesures d’hygiène au vaccin contre la grippe. Concernant les mesures d’hygiènes, le Dr Raggi conseille d’éviter tout contact avec une personne malade de la grippe. «Mais également, il faut se laver soigneusement les mains avec du savon de façon régulière ou utiliser le gel hydro-alcoolique qu’emploie le personnel soignant. On peut aussi se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir en papier (à jeter dans une poubelle plus tard) lorsque vous toussez ou éternuez», rappelle le médecin. Mais au-delà, le Dr Elia Aka du laboratoire pharmaceutique Sanofi Adventis conseille le vaccin qui permet d’éviter la grippe. Malgré ces mesures, des traitements existent pour les personnes qui malheureusement finissent par être en contact avec le virus. Il s’agit notamment de prescrire au malade de la grippe un antihistaminique, un anti-inflammatoire, un antibiotique ou un expectorant en cas d’encombrement bronchite. «Lorsque l’on a la grippe, l’organisme secrète une substance appelée l’histamine. L’antihistaminique intervient pour arrêter la sécrétion de cette substance qui provoque des allergies. L’anti-inflammation permet d’arrêter les écoulements nasals. La grippe provoque la fragilisation de l’organisme, diminuant ainsi la défense immunitaire. C’est donc la porte ouverte aux infections des muqueuses. D’où la prescription des antibiotiques pour lutter contre les bactéries. Et enfin le médecin prescrit un expectorant pour lutter contre les encombrements des bronchites», soutient Dr Raggi.
Touré Yelly
Elle a pensé au départ qu’il s’agissait d’une petite maladie banale. «C’est tout juste une petite fatigue accompagnée d’une petite fièvre. Je suis aussi un peu enrhumé, mais cela va passer», s’est dit M. Nina, caissière dans un super marché de la place. Mais au bout de 48h, la jeune dame a dû garder le lit. Elle fut donc obligée de se rendre le 26 novembre dans une structure sanitaire pour une consultation. Ayant décelé une grippe, le médecin lui a prescrit une ordonnance comprenant un antibiotique, une vitamine et un antihistaminique (médicament qui contrarie l’action nocive de l’histamine et qui est utilisé dans le cas d’affections allergiques). «Pour l’achat de ces médicaments, il me faut environ 10.000Fcfa. Je ne sais actuellement pas où trouver cette somme», s’inquiète la malade. Mais au-delà, la jeune fille s’interroge sur l’origine de cette pathologie dont elle ne sait réellement pas grand-chose. En effet, elles sont nombreuses aujourd’hui les personnes qui parlent de grippe sans véritablement la connaître. Selon le Focus Vaccin N°3 d’octobre 2009 de Sanofi portant sur cette pathologie, «la grippe est une infection virale hautement contagieuse qui sévit sur tous les continents, et qui atteint aussi bien les hommes que les femmes et ce, quel que soit leur âge. Les personnes les plus vulnérables sont les enfants, les personnes âgées et ceux qui portent des affections chroniques métaboliques (diabète), pulmonaires (asthme)… ». En l’absence de statistiques sur cette pathologie en Côte d’Ivoire, le Dr Coulibaly Daouda, chef de service de la surveillance épidémiologique de l’Institut national d’hygiène publique (Inhp) relève que sur 293 prélèvements effectués en août 2009, 143 ont été décelés positifs. Mais, selon le document de Sanofi qui rapporte les chiffres de l’Oms, ces épidémies qui sont dues à des virus Influenzae spécifiques de l'espèce humaine, touchent chaque année plus de 500 millions de personnes dont 3 à 5 millions de cas graves avec 250 000 à 500 000 décès. En 2002-2003, l'Afrique a connu 2 « grosses » épidémies avec plus de 30 304 cas et 754 décès notifiés à Madagascar et plus de 500.000 cas et 2000 décès en République Démocratique du Congo. A coté de ses épidémies grippales qui elles sont humaines, il y a la grippe aviaire (Grippe H5N1, au départ propre à la volaille mais qui aujourd’hui peut se transmettre à l’homme) et la grippe porcine (propre au porc). Mais c’est surtout le virus de type A qui est à la base des épidémies saisonnières avec la mise en cause des souches H1n1 et le H3N2 qui circulent actuellement. Mais comment se contracte-t-elle et quelles sont ces manifestations?
Mode de transmission de la grippe
La grippe, selon le Dr Raggi Mouhammed de la clinique Nimatoullah, se transmet par voie aérienne. «C’est-à-dire par la dissémination du virus dans l’air par l’intermédiaire de la toux, de l’éternuement ou des postillons dans un périmètre d'au moins deux mètres ; par contact rapproché avec une personne infectée, lorsqu’on l’embrasse ou qu’on lui serre la main ; ou en touchant un objet ou une surface contaminée par une personne malade», explique le spécialiste qui précise que le virus reste vivant à l'air libre de 8 à 48 heures selon la nature de la surface sur laquelle il repose. Une fois la contamination faite, le malade fait la fièvre, fait une toux et éternue. Tous ces symptômes, il faut ajouter l’écoulement nasal et la fatigue. «Ce sont les signes classiques de la grippe », poursuit le médecin. Ce dernier précise que le virus montre une forte affinité pour les mucosités respiratoires, en particulier hautes. «Schématiquement, il pénètre donc dans l’organisme et colonisent les cellules de la muqueuse des fosses nasales entraînant écoulement nasale (rhinorhées), éternuement, céphalées. Le virus peut progresser au niveau du pharynx (angine, amygdalite) et dans les cas plus évolués, peut migrer vers les bronches (bronchite aigue), voir les poumons (pneumonie aigue) qui peut être surinfectée (toux grasse, expectoration purulente fièvre, douleur thoracique, trouble respiratoire, asthénie). Un ensemble de conséquence qui peuvent aboutir à la mort du malade», clarifie Dr Raggi. Et pourtant selon les spécialistes, il existe des mesures de prévention de cette pathologie. Celles-ci-partent des mesures d’hygiène au vaccin contre la grippe. Concernant les mesures d’hygiènes, le Dr Raggi conseille d’éviter tout contact avec une personne malade de la grippe. «Mais également, il faut se laver soigneusement les mains avec du savon de façon régulière ou utiliser le gel hydro-alcoolique qu’emploie le personnel soignant. On peut aussi se couvrir la bouche et le nez avec un mouchoir en papier (à jeter dans une poubelle plus tard) lorsque vous toussez ou éternuez», rappelle le médecin. Mais au-delà, le Dr Elia Aka du laboratoire pharmaceutique Sanofi Adventis conseille le vaccin qui permet d’éviter la grippe. Malgré ces mesures, des traitements existent pour les personnes qui malheureusement finissent par être en contact avec le virus. Il s’agit notamment de prescrire au malade de la grippe un antihistaminique, un anti-inflammatoire, un antibiotique ou un expectorant en cas d’encombrement bronchite. «Lorsque l’on a la grippe, l’organisme secrète une substance appelée l’histamine. L’antihistaminique intervient pour arrêter la sécrétion de cette substance qui provoque des allergies. L’anti-inflammation permet d’arrêter les écoulements nasals. La grippe provoque la fragilisation de l’organisme, diminuant ainsi la défense immunitaire. C’est donc la porte ouverte aux infections des muqueuses. D’où la prescription des antibiotiques pour lutter contre les bactéries. Et enfin le médecin prescrit un expectorant pour lutter contre les encombrements des bronchites», soutient Dr Raggi.
Touré Yelly