Suite à la non tenue, le 29 novembre 2009, de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le Cadre Permanent de Concertation (CPC) de l’Accord Politique de Ouagadougou (APO) s’est réuni le 03 décembre 2009 à Ouagadougou, à l’effet de fixer une nouvelle date pour ladite élection.
A l’issue de ses travaux, le CPC qui est l’organe chargé du suivi de l’exécution de l’APO, a proposé la période du 20 février au 1er mars 2010 pour ladite élection, laissant le soin d’une part à la Commission Electorale Indépendante (CEI) et d’autre part au Président de la République, de fixer la date exacte de cette élection et la rendre publique.
I- ANALYSE DE LA CSCI
La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), comme l’ensemble des ivoiriens, accueille avec soulagement l’annonce, quoiqu’imprécise, d’une nouvelle date de l’élection présidentielle qui s’appuie sur un chronogramme. Elle note également avec satisfaction les dispositions budgétaires prises pour financer les opérations électorales. Elle apprécie la préoccupation du CPC pour un traitement équitable de tous les candidats à l’élection présidentielle dans les médias de service public.
Toutefois, la CSCI déplore la tendance fâcheuse du CPC à mettre souvent les ivoiriens devant les faits accomplis avant de consacrer cela par des communiqués. Pourquoi le CPC ne s’est-il pas réuni plusieurs semaines avant le 29 novembre, surtout après les alertes fréquentes de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), pour montrer sa capacité d’anticipation? La CSCI exprime aussi sa peine devant cette sorte d’indifférence du CPC face au préjudice inestimable subi par la Côte d’Ivoire du fait de ce énième report des élections. La souffrance infligée par la classe politique au peuple Ivoirien, contraint de prendre son mal en patience, n’a suscité la moindre excuse ni compassion de la part des membres du CPC.
En outre, les Ivoiriens s’interrogent toujours sur le bilan des réalisations du Centre de Commandement Intégré (CCI) en vue d’élections pacifiques.
Par ailleurs, les 14 candidats officiels à l’élection présidentielle étant connus, est-il équitable de traiter de questions électorales sans les y inviter tous?
Enfin, sur le plan technique, la CSCI constate, à travers les rapports des ses observateurs déployés sur toute l’étendue du territoire national, que les facteurs suivants peuvent encore entraver le bon déroulement du processus électoral : le grand nombre de pétitionnaires concernés par le contentieux, le nombre insuffisant (34) de Tribunaux de Première Instance (TPI) sur toute l’étendue du territoire, l’éloignement des CEI locales et les difficultés qu’éprouvent les requérants à s’y rendre, le manque de maîtrise par certains commissaires locaux du matériel informatique mis à leur disposition pour le traitement efficace des différents cas de contentieux enregistrés…
II- RECOMMANDATION DE LA CSCI
Au regard de ce qui précède, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) :
-Encourage le peuple Ivoirien à continuer de faire preuve de civisme jusqu’à l’achèvement complet du processus électoral en cours, en s’acquittant de toutes ses obligations citoyennes (vérification des listes électorales, engagement des recours pour le contentieux des listes, retrait des cartes d’électeurs, vote, etc.) ;
-Exhorte la Communauté Internationale à poursuivre ses appuis multiformes à la Côte d’Ivoire et son engagement aux côtés du peuple Ivoirien ;
-Invite la CEI et le gouvernement à donner, dans les meilleurs délais, la date exacte de l’élection présidentielle et à veiller à son respect scrupuleux ;
-Demande d’achever dans les normes le contentieux de la liste électorale par exemple, en rendant mobiles les commissaires pour aller à la rencontre des pétitionnaires, et en planifiant avec le Ministère de la Justice, les effectifs de TPI fonctionnels, proportionnellement aux effectifs de cas litigieux.
- Demande au CCI un bilan et les dispositions prises en vue de la sécurisation des élections.
Par ailleurs, vu l’évolution récente du contexte politique caractérisé par la pluralité des candidatures à l’élection présidentielle et pour des raisons d’équité, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) demande :
-l’ouverture du Cadre Permanent de Concertation (CPC) à tous les candidats à l’élection présidentielle ;
-l’intégration au sein de la Commission Electorale Indépendante (CEI) des candidats non signataires de l’Accord de Linas Marcoussis.
Fait à Abidjan, le 06 décembre 2009,
Pour la CSCI, le Coordonnateur National
Dr N’Gouan Patrick
A l’issue de ses travaux, le CPC qui est l’organe chargé du suivi de l’exécution de l’APO, a proposé la période du 20 février au 1er mars 2010 pour ladite élection, laissant le soin d’une part à la Commission Electorale Indépendante (CEI) et d’autre part au Président de la République, de fixer la date exacte de cette élection et la rendre publique.
I- ANALYSE DE LA CSCI
La Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), comme l’ensemble des ivoiriens, accueille avec soulagement l’annonce, quoiqu’imprécise, d’une nouvelle date de l’élection présidentielle qui s’appuie sur un chronogramme. Elle note également avec satisfaction les dispositions budgétaires prises pour financer les opérations électorales. Elle apprécie la préoccupation du CPC pour un traitement équitable de tous les candidats à l’élection présidentielle dans les médias de service public.
Toutefois, la CSCI déplore la tendance fâcheuse du CPC à mettre souvent les ivoiriens devant les faits accomplis avant de consacrer cela par des communiqués. Pourquoi le CPC ne s’est-il pas réuni plusieurs semaines avant le 29 novembre, surtout après les alertes fréquentes de la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI), pour montrer sa capacité d’anticipation? La CSCI exprime aussi sa peine devant cette sorte d’indifférence du CPC face au préjudice inestimable subi par la Côte d’Ivoire du fait de ce énième report des élections. La souffrance infligée par la classe politique au peuple Ivoirien, contraint de prendre son mal en patience, n’a suscité la moindre excuse ni compassion de la part des membres du CPC.
En outre, les Ivoiriens s’interrogent toujours sur le bilan des réalisations du Centre de Commandement Intégré (CCI) en vue d’élections pacifiques.
Par ailleurs, les 14 candidats officiels à l’élection présidentielle étant connus, est-il équitable de traiter de questions électorales sans les y inviter tous?
Enfin, sur le plan technique, la CSCI constate, à travers les rapports des ses observateurs déployés sur toute l’étendue du territoire national, que les facteurs suivants peuvent encore entraver le bon déroulement du processus électoral : le grand nombre de pétitionnaires concernés par le contentieux, le nombre insuffisant (34) de Tribunaux de Première Instance (TPI) sur toute l’étendue du territoire, l’éloignement des CEI locales et les difficultés qu’éprouvent les requérants à s’y rendre, le manque de maîtrise par certains commissaires locaux du matériel informatique mis à leur disposition pour le traitement efficace des différents cas de contentieux enregistrés…
II- RECOMMANDATION DE LA CSCI
Au regard de ce qui précède, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) :
-Encourage le peuple Ivoirien à continuer de faire preuve de civisme jusqu’à l’achèvement complet du processus électoral en cours, en s’acquittant de toutes ses obligations citoyennes (vérification des listes électorales, engagement des recours pour le contentieux des listes, retrait des cartes d’électeurs, vote, etc.) ;
-Exhorte la Communauté Internationale à poursuivre ses appuis multiformes à la Côte d’Ivoire et son engagement aux côtés du peuple Ivoirien ;
-Invite la CEI et le gouvernement à donner, dans les meilleurs délais, la date exacte de l’élection présidentielle et à veiller à son respect scrupuleux ;
-Demande d’achever dans les normes le contentieux de la liste électorale par exemple, en rendant mobiles les commissaires pour aller à la rencontre des pétitionnaires, et en planifiant avec le Ministère de la Justice, les effectifs de TPI fonctionnels, proportionnellement aux effectifs de cas litigieux.
- Demande au CCI un bilan et les dispositions prises en vue de la sécurisation des élections.
Par ailleurs, vu l’évolution récente du contexte politique caractérisé par la pluralité des candidatures à l’élection présidentielle et pour des raisons d’équité, la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI) demande :
-l’ouverture du Cadre Permanent de Concertation (CPC) à tous les candidats à l’élection présidentielle ;
-l’intégration au sein de la Commission Electorale Indépendante (CEI) des candidats non signataires de l’Accord de Linas Marcoussis.
Fait à Abidjan, le 06 décembre 2009,
Pour la CSCI, le Coordonnateur National
Dr N’Gouan Patrick