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Politique Publié le mercredi 9 décembre 2009 | Le Mandat

Devoir de memoire: de 1992 – 2009 : Tous sur le parcours mensongé du Fpi

« C’est au pied du mur qu’on apprécie le vrai maçon » dit l’adage populaire. Une phrase du reste banale qui s’applique aisément à tous ceux qui, postés très loin des réalités de certains milieux portent les gangs pour fustiger et incriminer leur semblable. Le Front populaire ivoirien conduit par son chef de file Laurent Gbagbo a fait voir des vertes et des pas mûrs aux ex-gestionnaires du pouvoir d’Etat. Sur leurs grands chevaux, les frontistes s’engeaient en donneurs de leçons pour blâmer, condamner et clouer au pilori l’exécutif ivoirien d’alors. Laurent Gbagbo n’hésitait pas à se présenter comme l’envoyé de Dieu, « Moïse » qui avait pour mandat divin de sortir les ivoiriens de ce qu’il qualifiait de servitude. Les grandes théories de développement dans différents domaines étaient placardées sur des supports acquis à la cause du Woody. Après tant de remue-ménage de ces opposants menés par le très courageux Koudou, nous atteignons l’année 1992. La mayonnaise des frontistes semble avoir pris. Les ivoiriens progressivement vont commencer à se laisser entraîner dans les rêveries de nos chers technocrates qui ont cru que les meilleurs acteurs du terrain politique sont ceux qui ont la tête pleine. Laurent Gbagbo dans sa fougue et dans ses ambitions politiques démesurées, va continuer ses invectives en l’encontre du pouvoir. Le Fpi avait toujours la loupe pour déceler la paille dans œil du Pdci-rda. L’émission télé, « A la Une » réalisé le 5 novembre 1992 donne une large lucarne au n°1 des frontistes. Dans son talk show, il dévoile son vaste programme pour dit-il, propulser le développement de Côte d’Ivoire. Après dix (10) années passées au palais, ce programme de gouvernement livré à la face de la nation en 92, a fait mentir les refondateurs. Bricolage, débrouillardise, gestion approximative, sont les maîtres mots qui caractérisent ces enseignants politiciens. Un feed back sur le passé nous donne de découvrir comment le Fpi a trompé les ivoiriens. Un décryptage du discours du Naba du Fpi dans l’opposition, lève un coin de voile sur la vraie nature des refondateurs ivoiriens choisis.


Au plan politique

« … Les ivoiriens sont dans la tourmente. La vie est de plus en plus chère. Nous démarquons du Pdci-rda c’est pourquoi nous critiquons le gouvernement en place (…) Notre vaste programme qui embrasse toute la gamme du terrain culturel politique, économique ». « Je suis fondamentalement électoraliste. Je pense que je suis très démocrate et je pense que le seul critère, à mon avis pour juger un parti politique c’est sa capacité d’attraction. C’est pourquoi je suis furieux contre la manière dont se sont déroulées les élections en 1990. Je pense qu’on a assisté à un hold up. Dans une élection on peut gagner comme on peut perdre » déclarait Laurent Gbagbo à la face de la nation. Ces fragments de discours tranchent avec ce que les refondateurs ont instauré aujourd’hui en 10 ans de règne. Ces très démocrates mènent une dictature criarde . Cette autre façon de gouverner dont parle Laurent Gbagbo n’est autre que le pillage de l’Economie, l’enrichissement illicite et l’ambrigandage du pouvoir. Jamais les Ivoiriens n’ont autant souffert que sous la refondation. A chacun d’observer et de tirer sa conclusion.


Au plan Social

« Nous pouvons venir voir un de nos amis investisseurs pour lui dire, écoute je veux que tu viennes créer une entreprise de ceci ou de cela dans mon village. Il a beaucoup d’amitié pour vous, mais malgré cette amitié, les premières informations qu’il va prendre sur votre village c’est de savoir s’il y a la route, l’eau courante, l’électricité, le téléphone. Ensuite il posera la question sur le coût de l’intrant, sur la fiscalité. Dans les 10 régions, je veux qu’on crée ses conditions. Mais plus. Je pense qu’il faut dégager une caisse, un fond de 2 milliards par région pour que les jeunes qui sortent des écoles où qui n’en sortent pas et qui veulent créer une entreprise, d’ordre agricole, commercial, ou industriel et les fonctionnaires qu’il faut reconvertir… » extrait du plan de société de Laurent Gbagbo dans l’opposition. Une vraie arnaque serons -nous tentés, de le dire, quand on voit cette gestion à la villageoise menée par les frontistes. Les régions sont très pauvres. Il n’y a pas d’infrastructure, qui puissent inciter un investisseur à s’aventurer dans le pays profond.


Au plan éducatif

« … Les gens sont au gouvernement pour gouverner; j’ai l’impression qu’ils ne savent pas pourquoi ils sont au gouvernement depuis dix années : il n’y a pas d’école (…) Je propose qu’on annule les semblant d’examens qui ont lieu. Que l’école soit dans un premier temps élémentaire, de la maternelle jusqu’en 3e. Aussi nous proposons l’école obligatoire car nous pensons que plus un enfant est instruit, plus il a les moyens de résister à la crise et au chômage (…) » « Les parents qui ne peuvent pas payer un droit d’inscription de 2000 F on leur demande de payer 2000 F pour chaque enfant » (…) « J’ai dit qu’il faudrait songer à faire une université par région » disait Laurent Gbagbo. Mais aujourd’hui avec l’Etat piteux dans lequel baigne l’école on s’en marre quand on repasse ce discours. L’école est catastrophique et désastreuse sous la refondation. Le peuple a été trompé dans ce domaine. L’école n’a jamais été plus mauvaise. L’année scolaire est émaillé de multiples grèves.

En lieu et place de ce programme de société qui avait captivé l’esprit des plus sceptiques des ivoiriens, c’est la misère que le Fpi a servie au peuple ivoirien. On ne peut pas se lasser à lister ces grandes contradictions des refondateurs tellement, elles sont nombreuses. Mais désillusionné le seul mot qui court sur les lèvres, c’est « le Fpi « nous avais menti ».

JN
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