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Économie Publié le vendredi 11 décembre 2009 | Le Repère

Ouattara Souleymane (secrétaire général du Syrevvo) : “Que l`Etat baisse le coût du dédouanement”

Le secteur des véhicules d'occasion est miné par de multiples problèmes. Dans cet entretien, le secrétaire général du Syndicat des revendeurs et vendeurs des véhicules d'occasion de Côte d'Ivoire (Syrevvo), Ouattara Souleymane Marshall dénonce et propose.

Depuis quand votre syndicat a été mis sur pied et quels objectifs veut-il atteindre ?
Sachez que notre syndicat existe effectivement depuis deux ans. Il a été créé en février 2007. Notre objectif est lucratif, à savoir, défendre l'intérêt commun des membres de notre corporation que sont les vendeurs et revendeurs des voitures d'occasion. En ce sens, nous avons mené plusieurs actions et nous avons eu gain de cause. Et nous comptons aller plus loin. Par exemple essayer de réunir davantage d'adhérents au sein du syndicat et l'étendre si possible sur toute l'étendue du territoire.

Y a t-il dans votre corporation des importateurs exclusifs de voitures d'occasion ?
Il y a quelques groupuscules qui se distinguent au niveau de l'importation. Mais la grande majorité représentant 70% de nos adhérents sont des vendeurs et plus encore des revendeurs de véhicules.

Quelles actions menez-vous concrètement sur le terrain pour améliorer les conditions de travail de votre corporation ?
Nous avons eu certains travaux avec notre commune de base qui est Marcory où nous sommes situés. Premièrement, nous avons discuté avec les autorités en vue de la sécurisation de notre périmètre et des devises de l'Etat. Notamment les vignettes, le payement de certaines taxes qui sont des actifs de l'Etat. Nous nous attelons à faire respecter le payement de ces taxes. Nous essayons aussi d'organiser nos sites d'exposition de voitures. Nous avons demandé à avoir un périmètre de sécurité pour nous permettre de nous éloigner un peu des bordures du boulevard (Vge).

Quelle est la réponse des autorités à vos exigences ?
L'Etat de Côte d'Ivoire est très compréhensif et nous aide en ce sens. Nous entendons travailler correctement avec lui en respectant nos engagements. Il nous accueille à bras ouverts et loin de la politique, nous voulons rester des agents économiques.

Votre activité est-elle rentable ?
Par ces temps qui courent, l'activité semble aller à tâtons. Mais, je pense que la vente de véhicules d'occasion était un métier rentable en son temps. Mais en cette période de crise, l'activité est en baisse.

Mais on constate que les prix flambent. Comment expliquez-vous ce fait ?
Il y a deux volets dans la réponse. Le coût du véhicule importé est difficilement fixé par le vendeur puisqu'après, toutes les taxes de dédouanement effectuées, lui, en tant que commerçant, n'ajoute qu'une marge bénéficiaire infime. Nous n'allons pas entrer dans la polémique. Quand on fait un commerce, il faut bien sécuriser les recettes de l'Etat. Nous les payons, mais le coût final retombe sur le consommateur.

Nous parlons d'une hausse des prix dans la mesure où ce sont des voitures d'occasion.
Vous me donner l'occasion de parler du deuxième volet qui concerne ici les voitures d'occasion rachetées sur le terrain de Côte d'Ivoire. Un véhicule d'occasion racheté c'est-à-dire qui a été utilisé par un usager ici, et qui décide de revendre quand on l'achète, il va de soi qu'on ne le met pas comme cela sur le marché. Il faut effectuer certains travaux de mécaniques, de peinture, et remettre la voiture en état.

Le prix élevé de ces autos importées, n'est-il pas dû aux frais de dédouanement ?
Nous ne pouvons pas en tant qu'opérateurs économiques être exempts de frais de douane. C'est donc à l'Etat de Côte d'Ivoire de voir ce qu'il peut faire pour son peuple, puisqu'en tant que consommateur final, tout retombe sur lui. L'opérateur que moi je suis et le syndicat que nous défendons voulons mener des actions à travers des pourparler avec l'Etat de Côte d'Ivoire, ne serait-ce que pour diminuer un peu le taux de douane si possible.

Quant est-il exactement du problème des "rats du port"qui volent les pièces des véhicules ?
Ce phénomène est récurrent depuis que nous faisons l'importation de véhicules. Des phares-brises et d'autres pièces du véhicule disparaissent. Cela a débuté par le retrait de petits accessoires et maintenant le phénomène est vraiment critique car c'est toute la voiture qui est passée au peigne fin. Mais, c'est la structure à qui nous confions nos véhicules qui doit prendre des dispositions pour ne pas qu'elle ait maille à partie avec les clients. Les armateurs et les transporteurs maritimes devraient quand même prendre des dispositions sécuritaires au port pour veiller sur nos voitures pour pallier ce genre de situation.

M le Secrétaire général, si vous aviez un mot à adresser à l'Etat pour qu'il vous donne des perspectives de développement, que lui demanderiez vous ?
Je pense que l'Etat de Côte d'Ivoire par les actions que nous avons essayé de mener avec lui a dû voir que nous essayons de sécuriser ces recettes. Nous souhaitons qu'il nous prête des moyens de bord et qu'il fasse l'effort pour revoir le taux de dédouanement à la baisse. Si c'est un taux raisonnable, nous ferons l'effort pour que toute la population s'y mette. Car si tout le monde paye correctement, on gagne tous.
Interview réalisée par
M.M. (Stagiaire)


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