La récente hausse du prix du carburant à la pompe a entraîné des remous au sein d'une population ivoirienne lasse de subir les contrecoups de cette inflation continue qui déteint forcément sur le coût du transport, des denrées de première nécessité et des charges des ménages en général.
C'est le lieu de s'interroger si les turbulences au niveau du prix du baril de pétrole sur le marché international sont les seules causes de la flambée des prix du carburant sur le territoire national.
Un coup d'œil sur la grille de taxation des produits pétroliers permet de comprendre comment le régime du très socialiste Gbagbo Laurent appauvrit les Ivoiriens.
Chaque matin, lorsqu'un véhicule de particulier, de transport public ou privé s'immobilise devant une station service pour s'approvisionner en carburant, il paye pour chaque litre de carburant qu'on pompe dans son réservoir, 20 FCFA pour la construction du 3e pont, 16 FCFA pour le Fonds d'entretien routier, 40 FCFA pour le payement des dettes de la SIR, 10 FCFA pour les dotations de l'armée nationale et 134 FCFA au titre de la contribution au budget national.
Combien l'Etat encaisse-t-il ainsi chaque jour ? Des sommes colossales, c'est tout simplement vertigineux. Pour en avoir une idée plus nette, essayons d'imaginer combien de litres de carburant les stations d'essence servent par jour, par semaine, par mois et par année. Des milliards et des milliards.
Mais regardons un peu la clé de répartition de cette manne. 20 FCFA pour la construction du 3e pont que Gbagbo a promis aux Ivoiriens depuis belle lurette. Chaque fois que nous payons 10 litres de carburant, nous cotisons 200 FCFA pour la réalisation de ce 3e pont qu'on ne voit malheureusement pas pointer à l'horizon. Cela fait des années donc qu'on paye pour avoir cette infrastructure qui manque cruellement à la ville d'Abidjan. Mais pour quel résultat ? Il ne faut surtout pas demander à un régime comme celui de Laurent Gbagbo de venir faire le point de cette imposition aux Ivoiriens et leur dire ce qu'elle a déjà apporté. Combien d'Ivoiriens savent-ils déjà ce que va coûter le 3e pont ?
Qu'est-ce qui prouve que cet argent qui est perçu pour ce pont n'a pas pris une autre destination ?
L'on apprend par ailleurs que sur chaque litre de carburant que nous payons, 16 FCFA sont alloués pour l'entretien de nos routes. Là également, on est en droit de se poser des questions au vu de l'état de nos routes. Cet argent est-il vraiment utilisé pour réhabiliter nos routes ? Récemment, il a fallu le concours financier de la Banque mondiale pour réchapper certaines voies de notre capitale économique comme la célèbre et prisée route du zoo d'Abidjan. L'on nous enseigne aussi que 40 FCFA prélevés sur le prix du litre d'essence sont alloués au paiement des dettes logées à la SIR. Comment la SIR a-t-elle contracté ces dettes ? Pourquoi c'est le contribuable qui doit payer ?
134 FCFA sont enfin perçus pour alimenter le budget de l'Etat. Un budget élaboré et adopté depuis des années dans une discrétion singulière par le pouvoir FPI et dans lequel Gbagbo s'offre un très juteux budget de souveraineté estimé à 75 milliards.
A côté de la manne issue de la filière café-cacao qui est dilapidée, voilà comment l'Etat se sucre sur le dos du contribuable ivoirien. Et d'aucuns n'ont pas tort de dire que si le prix du carburant grimpe sans cesse, c'est parce que les refondateurs ont ouvert beaucoup de stations d'essence. Ce secteur est juteux.
PAUL KOUDOU
C'est le lieu de s'interroger si les turbulences au niveau du prix du baril de pétrole sur le marché international sont les seules causes de la flambée des prix du carburant sur le territoire national.
Un coup d'œil sur la grille de taxation des produits pétroliers permet de comprendre comment le régime du très socialiste Gbagbo Laurent appauvrit les Ivoiriens.
Chaque matin, lorsqu'un véhicule de particulier, de transport public ou privé s'immobilise devant une station service pour s'approvisionner en carburant, il paye pour chaque litre de carburant qu'on pompe dans son réservoir, 20 FCFA pour la construction du 3e pont, 16 FCFA pour le Fonds d'entretien routier, 40 FCFA pour le payement des dettes de la SIR, 10 FCFA pour les dotations de l'armée nationale et 134 FCFA au titre de la contribution au budget national.
Combien l'Etat encaisse-t-il ainsi chaque jour ? Des sommes colossales, c'est tout simplement vertigineux. Pour en avoir une idée plus nette, essayons d'imaginer combien de litres de carburant les stations d'essence servent par jour, par semaine, par mois et par année. Des milliards et des milliards.
Mais regardons un peu la clé de répartition de cette manne. 20 FCFA pour la construction du 3e pont que Gbagbo a promis aux Ivoiriens depuis belle lurette. Chaque fois que nous payons 10 litres de carburant, nous cotisons 200 FCFA pour la réalisation de ce 3e pont qu'on ne voit malheureusement pas pointer à l'horizon. Cela fait des années donc qu'on paye pour avoir cette infrastructure qui manque cruellement à la ville d'Abidjan. Mais pour quel résultat ? Il ne faut surtout pas demander à un régime comme celui de Laurent Gbagbo de venir faire le point de cette imposition aux Ivoiriens et leur dire ce qu'elle a déjà apporté. Combien d'Ivoiriens savent-ils déjà ce que va coûter le 3e pont ?
Qu'est-ce qui prouve que cet argent qui est perçu pour ce pont n'a pas pris une autre destination ?
L'on apprend par ailleurs que sur chaque litre de carburant que nous payons, 16 FCFA sont alloués pour l'entretien de nos routes. Là également, on est en droit de se poser des questions au vu de l'état de nos routes. Cet argent est-il vraiment utilisé pour réhabiliter nos routes ? Récemment, il a fallu le concours financier de la Banque mondiale pour réchapper certaines voies de notre capitale économique comme la célèbre et prisée route du zoo d'Abidjan. L'on nous enseigne aussi que 40 FCFA prélevés sur le prix du litre d'essence sont alloués au paiement des dettes logées à la SIR. Comment la SIR a-t-elle contracté ces dettes ? Pourquoi c'est le contribuable qui doit payer ?
134 FCFA sont enfin perçus pour alimenter le budget de l'Etat. Un budget élaboré et adopté depuis des années dans une discrétion singulière par le pouvoir FPI et dans lequel Gbagbo s'offre un très juteux budget de souveraineté estimé à 75 milliards.
A côté de la manne issue de la filière café-cacao qui est dilapidée, voilà comment l'Etat se sucre sur le dos du contribuable ivoirien. Et d'aucuns n'ont pas tort de dire que si le prix du carburant grimpe sans cesse, c'est parce que les refondateurs ont ouvert beaucoup de stations d'essence. Ce secteur est juteux.
PAUL KOUDOU