Les opérateurs de la filière avicole font le bilan de leurs activités. Le secteur enregistre d’énorme progrès qui n’ont pas eu d’incidence sur le prix du poulet à la consommation.
La production de poulet de chair s’est progressivement développée, passant de 8.306 tonnes en 2006 à 11.672 tonnes en 2007 puis à 17.866 tonnes en 2008. Mais cette augmentation reste encore en deçà des capacités d’absorption du marché qui se situent autour de 22.000 tonnes. Soit un déficit d’environ 5.000 tonnes. Quant à la production d’œufs de consommation, elle est restée stationnaire à 26.050 tonnes. Avec un accroissement de la population de 3,3% par an et un taux d’urbanisation de 48%, les études effectuées par le Centre ivoirien de recherche économique et sociale (Cires), montrent que les besoins prévisionnels de consommation à l’horizon 2019 s’élèveront à 30.000 tonnes de viande de volaille et à 47.000 tonnes d’œufs. Malheureusement, le risque est grand que cet accroissement de la production ne se traduise pas par une maîtrise des prix qui connaissent des hausses significatives, dans l’ordre de 7,6%. A l’évidence, le secteur avicole ivoirien demeure encore fragile même si les chiffres fournis par le ministre de la Production animale et des ressources halieutiques poussent à l’optimisme. Selon Alphonse Douaty, le secteur a réalisé un chiffre d’affaire de 50 milliards de Fcfa en 2008. La production de viande de volaille est passée de 9.200 tonnes à 20 mille tonnes en 2009. La production annuelle de poussins a franchi la barre des 30 millions tandis que 26.000 tonnes d’œufs ont été produits en 2008. La filière avicole, dit-il, c’est au moins 5 fermes de reproducteurs et une dizaine de couvoirs modernes à dimensions industrielles. Elle génère au minimum 15.000 emplois directs et indirects. Malgré tous ces atouts, la filière fait face à des difficultés liées d’une part au cadre réglementaire de la profession et d’autre part aux contraintes propres. Les autorités veulent accroître la lisibilité de la filière. D’où la tenue en ce moment à Grand-Bassam des Etats généraux de l’aviculture. Ce chantier va nécessiter des investissements de 150 milliards de Fcfa, au cours de la prochaine décennie. Selon le président de l’Interprofession avicole (Apravi), Jean-Marie Ackah, il s’agit de minimiser le déficit et surtout de rendre compétitive la filière. Un vrai défi dans la mesure où le spectre des importations n’est pas encore totalement levé. En effet, à cause de la chute de la production nationale courant 2003-2005, les producteurs locaux avaient été confrontés aux importations massives en provenance de l’occident, obligeant le gouvernement à prendre des mesures protectionnistes. Le prélèvement compensatoire sur les viandes de volaille importées a été fixé à 1.000 Fcfa contre 300 Fcfa par kilo.
Lanciné Bakayoko
La production de poulet de chair s’est progressivement développée, passant de 8.306 tonnes en 2006 à 11.672 tonnes en 2007 puis à 17.866 tonnes en 2008. Mais cette augmentation reste encore en deçà des capacités d’absorption du marché qui se situent autour de 22.000 tonnes. Soit un déficit d’environ 5.000 tonnes. Quant à la production d’œufs de consommation, elle est restée stationnaire à 26.050 tonnes. Avec un accroissement de la population de 3,3% par an et un taux d’urbanisation de 48%, les études effectuées par le Centre ivoirien de recherche économique et sociale (Cires), montrent que les besoins prévisionnels de consommation à l’horizon 2019 s’élèveront à 30.000 tonnes de viande de volaille et à 47.000 tonnes d’œufs. Malheureusement, le risque est grand que cet accroissement de la production ne se traduise pas par une maîtrise des prix qui connaissent des hausses significatives, dans l’ordre de 7,6%. A l’évidence, le secteur avicole ivoirien demeure encore fragile même si les chiffres fournis par le ministre de la Production animale et des ressources halieutiques poussent à l’optimisme. Selon Alphonse Douaty, le secteur a réalisé un chiffre d’affaire de 50 milliards de Fcfa en 2008. La production de viande de volaille est passée de 9.200 tonnes à 20 mille tonnes en 2009. La production annuelle de poussins a franchi la barre des 30 millions tandis que 26.000 tonnes d’œufs ont été produits en 2008. La filière avicole, dit-il, c’est au moins 5 fermes de reproducteurs et une dizaine de couvoirs modernes à dimensions industrielles. Elle génère au minimum 15.000 emplois directs et indirects. Malgré tous ces atouts, la filière fait face à des difficultés liées d’une part au cadre réglementaire de la profession et d’autre part aux contraintes propres. Les autorités veulent accroître la lisibilité de la filière. D’où la tenue en ce moment à Grand-Bassam des Etats généraux de l’aviculture. Ce chantier va nécessiter des investissements de 150 milliards de Fcfa, au cours de la prochaine décennie. Selon le président de l’Interprofession avicole (Apravi), Jean-Marie Ackah, il s’agit de minimiser le déficit et surtout de rendre compétitive la filière. Un vrai défi dans la mesure où le spectre des importations n’est pas encore totalement levé. En effet, à cause de la chute de la production nationale courant 2003-2005, les producteurs locaux avaient été confrontés aux importations massives en provenance de l’occident, obligeant le gouvernement à prendre des mesures protectionnistes. Le prélèvement compensatoire sur les viandes de volaille importées a été fixé à 1.000 Fcfa contre 300 Fcfa par kilo.
Lanciné Bakayoko