Concurrence déloyale aux commerces organisés et manque à gagner pour les recettes des grossistes. Les membres de la Coopérative Zomassa du port de pêche d’Abidjan, toutes des femmes, sont furieuses. Elles protestent contre la mise en puissance de marchés parallèles clandestins accusés de grever les marges bénéficiaires des grossistes agréés. «Nous avons les agréments et les armateurs préfèrent composer à la nuit tombée avec les revendeurs qui n’ont pas le droit de venir à quai. Nous avons rencontré la direction du port de pêche et le représentant du ministre de la production animale. Mais, tout le monde fuit ses responsabilités», s’est indigné la présidente de la coopérative Louise Sery Dogoré, expliquant qu’à l’allure où vont les choses, de sérieuses menaces planent sur leurs activités. Le circuit officiel d’approvisionnement veut en effet que ces produits arrivent sur les étals des revendeurs après un détour par ces organes centralisateurs agréés. «Quoiqu’il en soit, nous n’entendons pas laisser perdurer cette situation contraire aux règles du libéralisme économique qui a fait la prospérité de notre pays », a-t-elle ajouté. recommandant la suspension des agréments chalutiers. «Il faut au préalable organiser ceux qui existent déjà avant de songer à de nouvelles autorisations », a noté Mme Dogoré. Pour les armateurs, les grossistes ne remplissent plus «la mission» qui est leur raison d’être, à savoir la pratique de prix «très bon marché».
O.M
O.M