Litige foncier à Adjamé : Vers un affrontement entre “Anda oil” et les jeunes

Les jeunes du quartier Ebrié ne veulent pas cohabiter avec une station d’essence. Ils l’ont exprimé au cours d’une conférence de presse hier à Adjamé. « Les machines de Anda oil doivent nous marcher dessus avant toute activité ici. Nous nous y opposeront jusqu’à la mort », a pesté Sery Serges, président des jeunes d’Adjamé, section quartier Ebrié. Depuis le 13 octobre, 16 opérateurs économiques exerçant sur un espace de plus de 1.000 m2 (entre les feux tricolores de la cité Taudjo et ceux de Agban, du côté droit en allant dans le sens de Agban-Liberté) ont reçu depuis le 13 octobre une sommation de quitter les lieux. En effet, selon les riverains, ce terrain a été octroyé à la société « Anda oil » par arrêté N 09-0084 MCUH/ DGAH/ DHC/ SDPC/ SM du ministère de la Cons­truction, de l’Urbanisme et de l’Habitat et N 0138 MEME/CAB du 08 avril 2004 émanant du ministère de l’Etat, ministère des Infrastructures économiques, pour la construction d’une station de distribution d’hydrocarbure liquide de 3ème classe sur une parcelle du domaine public routier d’une superficie de 490m2. Bony Firmin Aka a, au nom des opérateurs économiques, indiqué que tous les commerçants installés sur cet espace exercent dans la légalité. Ils ont des autorisations de la mairie. Ils paient des taxes et des impôts. Selon lui, il est inadmissible qu’on leur demande de déguerpir sans aucun dédommagement. Le président des jeunes et les opérateurs économiques affirment que les ministres qui ont pris les arrêtés ont été induits en erreur par le directeur technique de la mairie d’Adjamé, M. Vaho. Ce dernier leur aurait apporté des dossiers falsifiés portant sur l’enquête de commodo et incommodo auprès des riverains sur cet espace.

Adélaïde Konin (Stagiaire)