Le chanteur tradi-moderne baoulé, N’Guess Bon Sens, s’est engagé avec le Pdci-Rda. Pour lui, rien ne peut l’amener à suivre un autre candidat autre que Bédié. Seulement, il ne compte pas suivre aveuglement le « Sphinx de Daoukro ».
On vous voit très souvent aux meetings du Pdci. Est-ce que cela veut dire que N’Guess Bon Sens a choisi son camp ?
Oui, je suis engagé avec le Pdci. Peut-être que ce que je fais ne leur dit rien, mais c’est un engagement.
Pourquoi avoir choisi ce parti ?
C’est un vieux parti. Mes parents ont milité dans ce parti. Mes grands parents y étaient. Donc moi, c’est le Pdci que je connais. C’est la raison pour laquelle j’y suis.
Si le Rdr ou le Fpi vous invite à jouer à leurs meetings, êtes-vous prêt à le faire ?
Je dis que je suis au Pdci. Ces différentes formations politiques m’ont déjà fait appel, mais j’ai refusé.
Pourquoi ?
Parce que je suis au Pdci. Je ne suis pas de ces artistes qui répondent à toutes les invitations. Je ne juge pas ceux qui le font. Mais c’est ma vision des choses. Pour moi, j’ai opté pour un camp et j’y reste. S’il m’arrive un jour de vouloir changer de parti politique, je le ferai. Mais actuellement, c’est avec le Pdci que je suis.
Avec ce choix, N’Guess Bon Sens ne craint-il pas que ses fans des autres partis politiques le lâchent ?
Je ne vois pas les choses comme cela. Les chefs de parti eux-mêmes, le président Bédié, le Premier ministre Alassane Ouattara (ADO) et le président Gbagbo, ont des frères dans les autres partis politiques. Bédié a des frères au Fpi et Rdr. ADO aussi a des frères au Pdci et au Fpi. C’est pareil pour Gbagbo. Ce n’est pas pour cela qu’ils ne se parlent plus. Donc si moi je soutiens un parti, ce n’est pas pour autant que ceux qui aiment ma musique ne vont plus m’aimer.
Ne pensez-vous pas qu’un artiste doit se mettre au-dessus de toute appartenance politique ?
Même chez les Blancs, cela se fait. Des artistes soutiennent des hommes politiques. Comme nous copions tout sur eux, moi je ne trouve pas de problème au fait qu’un artiste choisisse un camp dans le débat politique. C’est une chose qui se fait depuis et moi, je n’ai rien inventé. C’est un engagement que j’ai pris et je l’assume.
Si vous vous alliez à Bédié, est-ce que vous pourrez critiquer son régime si un jour il est réélu ?
Bien sûr que oui. Pour ceux qui comprennent mes chansons (chantées en Baoulé), je critique déjà ce qui n’est pas bien. Au moment où le président Bédié lutte pour revenir au pouvoir, je critique ce qui est mauvais. Peut-être que s’il revient au pouvoir et trouve que je ne dois plus le critiquer, j’irai en exil. Je ne m’assierai pas pour dire comme c’est mon parti donc je ne dis rien. Et, penser que tout va bien. Si tout va bien chez moi et que la population n’arrive pas à se nourrir, est-ce que je peux être heureux ? Si je chante aujourd’hui c’est parce que des personnes viennent à mes concerts et achètent mes cassettes et Cd. Donc c’est grâce à eux que je suis ce que je suis aujourd’hui. Si je milite au Pdci et que la population souffre, je vais le dire.
Un groupe de soutien des artistes Baoulé au président Gbagbo a été créé récemment. Ne craignez-vous pas une division en votre sein ?
Et pourquoi ? Ce n’est pas parce que moi je suis au Pdci que je ne parlerai plus à ma sœur Sidonie la Tigresse, qui est d’un autre bord politique ! C’est ce que je vous ai dit au départ. Les chefs de parti eux-mêmes se parlent. Ils s’appellent régulièrement. C’est fair-play. Celui qui a parlé au nom de l’association qui soutient le président Gbagbo est un de mes musiciens. C’est mon guitariste et chef d’orchestre. Il m’a fait part de son projet et je n’ai trouvé aucun inconvénient. C’est comme si on mettait du feu de brousse pour attraper un agouti. Si tout le monde se met sur un seul côté, l’animal sortira de l’autre. Il faut donc se mettre un peu partout. Je ne vois même pas ce qui peut nous diviser.
Et si Bédié n’est pas élu président, quel sera l’avenir musical de N’Guess Bon Sens ?
La défaite de Bédié (si éventuellement cela arrive), n’est pas la fin du monde. Le candidat qui gagnera, sera le président de toute la Côte d’Ivoire. Et je suis un citoyen de ce pays, donc il sera aussi mon président. Que ce soit Bédié ou quelqu’un d’autre, pourvu que j’aie de quoi manger. Ce que je dis, c’est que le Pdci est le parti que j’ai décidé de soutenir, c’est tout.
N’Guess Bon Sens a-t-il conscience que son choix peut motiver certaines à faire comme lui ?
Pour ceux qui écoutent ma musique, nombreux parmi eux suivent mes conseils. Je crois avoir un mot à dire. Et, ce que je dis peut constituer un grain de sel qui relèvera le goût de la sauce.
Interview réalisée par Sanou Amadou (Stagiaire)
On vous voit très souvent aux meetings du Pdci. Est-ce que cela veut dire que N’Guess Bon Sens a choisi son camp ?
Oui, je suis engagé avec le Pdci. Peut-être que ce que je fais ne leur dit rien, mais c’est un engagement.
Pourquoi avoir choisi ce parti ?
C’est un vieux parti. Mes parents ont milité dans ce parti. Mes grands parents y étaient. Donc moi, c’est le Pdci que je connais. C’est la raison pour laquelle j’y suis.
Si le Rdr ou le Fpi vous invite à jouer à leurs meetings, êtes-vous prêt à le faire ?
Je dis que je suis au Pdci. Ces différentes formations politiques m’ont déjà fait appel, mais j’ai refusé.
Pourquoi ?
Parce que je suis au Pdci. Je ne suis pas de ces artistes qui répondent à toutes les invitations. Je ne juge pas ceux qui le font. Mais c’est ma vision des choses. Pour moi, j’ai opté pour un camp et j’y reste. S’il m’arrive un jour de vouloir changer de parti politique, je le ferai. Mais actuellement, c’est avec le Pdci que je suis.
Avec ce choix, N’Guess Bon Sens ne craint-il pas que ses fans des autres partis politiques le lâchent ?
Je ne vois pas les choses comme cela. Les chefs de parti eux-mêmes, le président Bédié, le Premier ministre Alassane Ouattara (ADO) et le président Gbagbo, ont des frères dans les autres partis politiques. Bédié a des frères au Fpi et Rdr. ADO aussi a des frères au Pdci et au Fpi. C’est pareil pour Gbagbo. Ce n’est pas pour cela qu’ils ne se parlent plus. Donc si moi je soutiens un parti, ce n’est pas pour autant que ceux qui aiment ma musique ne vont plus m’aimer.
Ne pensez-vous pas qu’un artiste doit se mettre au-dessus de toute appartenance politique ?
Même chez les Blancs, cela se fait. Des artistes soutiennent des hommes politiques. Comme nous copions tout sur eux, moi je ne trouve pas de problème au fait qu’un artiste choisisse un camp dans le débat politique. C’est une chose qui se fait depuis et moi, je n’ai rien inventé. C’est un engagement que j’ai pris et je l’assume.
Si vous vous alliez à Bédié, est-ce que vous pourrez critiquer son régime si un jour il est réélu ?
Bien sûr que oui. Pour ceux qui comprennent mes chansons (chantées en Baoulé), je critique déjà ce qui n’est pas bien. Au moment où le président Bédié lutte pour revenir au pouvoir, je critique ce qui est mauvais. Peut-être que s’il revient au pouvoir et trouve que je ne dois plus le critiquer, j’irai en exil. Je ne m’assierai pas pour dire comme c’est mon parti donc je ne dis rien. Et, penser que tout va bien. Si tout va bien chez moi et que la population n’arrive pas à se nourrir, est-ce que je peux être heureux ? Si je chante aujourd’hui c’est parce que des personnes viennent à mes concerts et achètent mes cassettes et Cd. Donc c’est grâce à eux que je suis ce que je suis aujourd’hui. Si je milite au Pdci et que la population souffre, je vais le dire.
Un groupe de soutien des artistes Baoulé au président Gbagbo a été créé récemment. Ne craignez-vous pas une division en votre sein ?
Et pourquoi ? Ce n’est pas parce que moi je suis au Pdci que je ne parlerai plus à ma sœur Sidonie la Tigresse, qui est d’un autre bord politique ! C’est ce que je vous ai dit au départ. Les chefs de parti eux-mêmes se parlent. Ils s’appellent régulièrement. C’est fair-play. Celui qui a parlé au nom de l’association qui soutient le président Gbagbo est un de mes musiciens. C’est mon guitariste et chef d’orchestre. Il m’a fait part de son projet et je n’ai trouvé aucun inconvénient. C’est comme si on mettait du feu de brousse pour attraper un agouti. Si tout le monde se met sur un seul côté, l’animal sortira de l’autre. Il faut donc se mettre un peu partout. Je ne vois même pas ce qui peut nous diviser.
Et si Bédié n’est pas élu président, quel sera l’avenir musical de N’Guess Bon Sens ?
La défaite de Bédié (si éventuellement cela arrive), n’est pas la fin du monde. Le candidat qui gagnera, sera le président de toute la Côte d’Ivoire. Et je suis un citoyen de ce pays, donc il sera aussi mon président. Que ce soit Bédié ou quelqu’un d’autre, pourvu que j’aie de quoi manger. Ce que je dis, c’est que le Pdci est le parti que j’ai décidé de soutenir, c’est tout.
N’Guess Bon Sens a-t-il conscience que son choix peut motiver certaines à faire comme lui ?
Pour ceux qui écoutent ma musique, nombreux parmi eux suivent mes conseils. Je crois avoir un mot à dire. Et, ce que je dis peut constituer un grain de sel qui relèvera le goût de la sauce.
Interview réalisée par Sanou Amadou (Stagiaire)
