Plus de trois semaines après le renouvellement du conseil municipal le 18 novembre, l'atmosphère est toujours tendue au Rassemblement des républicains (Rdr) à Daloa. Depuis cette date, les conseillers municipaux accusés de trahison n'ont plus accès au siège de ce parti. Chaque samedi, les réunions hebdomadaires s'y déroulent dans un climat électrique. Selon les informations en notre possession, les « traîtres» sont attendus de pied ferme. Les républicains ne veulent plus d'eux dans leur parti pour avoir refuser de suivre les consignes de vote données par la direction. Jusqu'ici, le pire a été évité. Prenant la menace au sérieux, les conseillers en question évitent les locaux de leur parti. Dont les commissaires politiques ont publié une pétition demandant à la direction de radier « ces faux militants ». Les jeunes et les femmes se sont exprimé dans le même sens. Les sages du parti et des mouvements de soutien ne décolèrent pas non plus. En attendant, ils demandent à la direction départementale de campagne d'Alassane Ouattara de décharger tous parmi ces “traîtres” qui occupent des responsabilités dans ce staff local de campagne. Interrogé hier, Ouattara Zana, accusé d'être le chef de file des onze « judas » a réagi à la menace. Pour lui, la décision de la direction serait grave et inopportune. Mais il en prendre acte. Sur les 11 conseillers incriminés, seul Idrissa Coulibaly, 3è adjoint au maire, avait répondu à la convocation de la direction du parti, le 2 décembre 2009. Ouattara Zana, actuel 1er adjoint au maire, est commissaire politique au Rdr. Il occupe aussi le poste de Directeur local de campagne (Dlc) d'Ado dans la sous-préfecture de Bédiala. Quant à Mme Bayo, épouse Diaby Mariame, elle est la responsable des Ong et mouvements féminins de soutien dans la direction départementale de campagne à Daloa. Pour le Directeur de campagne (Ddc) et secrétaire départemental du parti, Diabaté Karamoko, la base constitue le socle de l'existence du parti et sa décision prime. C'est pour cette raison qu'il compte, selon lui, exécuter la volonté des militants. Car, pour lui, il y va de la campagne du candidat Alassane Ouattara. Il faut, dit-il, l'amorcer avec des hommes de confiance. Des « incorruptibles » qui respectent les instructions de la direction du parti.
Bayo Fatim à Daloa
Bayo Fatim à Daloa