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Politique Publié le jeudi 17 décembre 2009 | Nord-Sud

Pdci / Gnamien Yao (Dnca de Laurent Gbagbo) : “Le fauteuil de Bédié est vacant”

L'ancien ministre, Gnamien Yao, veut la présidence du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), avec lequel il est en rupture de ban. « Dès que le président Laurent Gbagbo est élu, je retourne à la conquête du Pdci. Je vais me présenter comme député à Dimbokro sous la bannière du Parti démocratique de Côte d'Ivoire. (…) Je gagnerai et on va réhabiliter la mémoire de Félix Houphouët-Boigny. Je ne suis pas en train de faire un parricide car le président Bédié est dépassé. Il a 75 ans révolus, c'est dire que son fauteuil est vacant. Donc, je suis dans un parcours de succession », a-t-il déclaré hier au cours d'un échange avec la presse à sa résidence, à Cocody-Attoban. Cet ingénieur des travaux publics reconverti à la diplomatie estime que son retour au Pdci est « évident ». Car, dira-t-il, « mes ambitions sont au sein du Pdci. S'ils (les membres de la direction du parti) gagnent, je m'incline ; si je gagne, je dirigerai le Pdci. » En 2004, s'est-il souvenu l'objet de son bannissement du Pdci, il avait dit à la direction du parti doyen qu'on ne voterait pas avant 2010. Conséquence, il dit avoir été traité de « vendu et chassé » par ses ''camarades''. Aujourd'hui, Gnamien Yao constate que l'histoire lui donne raison. Mieux, il parie que son candidat, Laurent Gbagbo, va gagner l'élection présidentielle. Outre cette réponse à ces détracteurs, l'ancien ministre Pdci, nommé directeur national de campagne adjoint chargé des Ivoiriens de l'étranger du candidat Laurent Gbagbo, a annoncé son départ bientôt pour l'occident. A la tête d'une délégation de trois membres, il va visiter, entre autres pays, la France et les Etats-Unis pendant deux semaines. « En démocratie, une voix est égale à une voix. C'est la raison pour laquelle le président de la République nous a demandés de nous comporter en bon berger pour aller chercher les brebis que se sont égarées de leur propre volonté (…) Par ces temps qui courent si vous perdez Paris, New York, Bruxelles… c'est comme s'il manquait quelque chose à votre victoire », a expliqué M. Gnamien. Sa mission, selon lui, consiste à prôner l'unité et la paix. Pour ce faire, le diplomate a fait le serment de ne pas dénigrer la Côte d'Ivoire à l'extérieur.

Bidi Ignace
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