Le ministre Francis Wodié, président du parti ivoirien des travailleurs (Pit), candidat officiel à l'élection présidentielle de fin février début mars 2010, a animé deux (2) importants meetings à Tiassalé et à N'douci (100 km au nord d'Abidjan). A son arrivée à N'douci, à 15 heures 06 mn, le président Wodié a été accueilli par des jeunes, femmes, enfants, vieux, tel un messi, avec chants, danses et cris de joie. Il était accompagné de Martin Bléou, directeur national de campagne et d'une forte délégation de la haute direction dudit parti. Après la libation faite en langue Abbey par Atcha Yao, chef central de N'douci, au cours de son intervention de 18 mn, le candidat des travailleurs, en présence des chefs traditionnels de la région, a vigoureusement condamné le dernier décret pris par le chef de l'Etat, portant réquisition du personnel médical, notamment les médecins sous peine d'emprisonnement de six mois à deux ans et une amende de 636000 fcfa à 2 millions fcfa. "Ce n'est pas en réquisitionnant où en suspendant les salaires qu'on règle les problèmes ! La voie de la violence n'a jamais rien réglé en Côte d'Ivoire et ailleurs ! Si on oblige les médecins à aller à l'hôpital, est-ce qu'on peut les obliger à soigner ? Je dis au chef de l'Etat et au gouvernement de faire attention ! Il ne faut pas provoquer les gens. Il faut prendre des décisions sages. Il faut continuer à discuter avec les syndicats" a-t-il déclaré avant d'ajouter: "S'il y a des mouvements sociaux, c'est que les motifs sont légitimes. Si les médecins et autres se battent, c'est à juste titre. On attend le point d'achèvement de l'initiative Pays pauvres très endettés (Ppte). Cela viendra quand ? Ceux qui nous gouvernent ne meurent pas de faim ! Il y a un peu d'argent dans le pays. L'argent du pétrole qu'est ce qu'on en fait ? Il faut que l'Etat prennent le chemin de la paix pour régler les problèmes, c'est la concertation nationale" a-t-il souligné, en présence de nombreux militants, sympathisants et admirateurs venus des quartiers de la ville et des villages environnants. Poursuivant, la clé du vrai changement a demandé des comptes aux belligérants de la crise ivoirienne. "Si la guerre est là, il faut désigner les responsables. Ils doivent s'expliquer devant le peuple ivoirien" a-t-il réclamé avant d'ajouter : " On entend beaucoup de gens parler ! Mais, il faut les regarder vivre et voir comment ils se comportent ! Je sens des choses qui se pointent à l'horizon ! Nous nous engageons à organiser la concertation nationale pour que les Ivoiriens se parlent et se vident de leurs rancoeurs" a-t-il soutenu. Le président du Pit a livré le même message à Tiassalé. A N'douci comme à Tiassalé, Martin Bléou, directeur national de campagne, a présenté les qualités et le parcours de son candidat dans un langage accessible à tous. "Wodié, c'est l'homme. Sur le plan intellectuel, c'est un crac. Il est au sommet de plusieurs disciplines. Wodié est un homme politique qui inspire confiance. C'est l'homme qu'il faut à la Côte d'Ivoire" a-t-il indiqué. Tous les responsables locaux du Pit de Tiassalé et de N'douci ont pris le ferme engagement de mettre tout en œuvre pour l'élection de leur candidat.
SERGE AMANY
Envoyé spécial
SERGE AMANY
Envoyé spécial
