On en sait plus à présent, sur le récent séjour du ministre de la Défense, Amani N’guessan Michel dans le QG des ex-rebelles. Pour voir naître la nouvelle Armée ivoirienne, il faut se donner du temps. C’est en substance le message qu’il est allé transmettre aux ex-rebelles. Après moult reports, l’ex-ministre de l’Education nationale s’était résolu, enfin, le vendredi 11 décembre 2009, à rencontrer l’aile militaire des Forces nouvelles pour passer au peigne fin les ‘‘décrets de Mankono’’. Selon ses propres termes, il s’agit d’avoir une lecture commune et dégager les perspectives. Le ministre de la Défense a classé les décrets en deux grands groupes: l’harmonisation des grades Fn et la situation d’un certain nombre d’agents dont les Com’zone. Pour Amani N’guessan, l’essentiel des problèmes militaires est réglé, même si les textes qui doivent clarifier la situation des Com’zone (grades à titre opérationnel et conditions de départ à la retraite) et celle des VAN (Volontaires pour l’Armée Nouvelle) n’ont pas encore vu le jour. L’urgence serait donc le déploiement du Centre de commandement intégré (Cci) dans les différentes juridictions Cno. Si jusque-là, les choses se passent bien, les mines commencent à se renfrogner, lorsqu’il déclare: «A l’heure actuelle, ça sera une perte de temps, si on veut mettre en place maintenant la nouvelle Armée. En plus, ça va revenir trop cher à l’Etat».Pis, Amani a tenté de convaincre le commandement militaire des Fn que pour avancer, Guillaume Soro, leur leader et Laurent Gbagbo s’écartent de temps en temps des accords de Ouagadougou. Le tout étant de faire avancer le processus de paix.
Pour la nouvelle Armée, il a soutenu que le nouveau président qui sera issu des élections pourrait ne pas la reconnaître. Parce que ce dernier, en tant que chef suprême des armées, définira la nouvelle politique de défense.
Les ex-rebelles ont soutenu avec insistance, devant leur hôte, qu’il tenait scrupuleusement à la mise en place de la nouvelle armée, telle que prescrit par les accords de Ouagadougou. Mais, le successeur d’Aphing Kouassi n’a pas fléchi. Il est convaincu que sa proposition est la meilleure.
A la question de savoir quel est le sort et le statut de ceux qui attendent d’intégrer cette nouvelle Armée, il est resté bouche bée.
Le général Soumaïla Bakayoko, Cema FDS-FN a donc rappelé à l’émissaire de Gbagbo les textes qui restent à prendre afin de vider le contentieux militaire. Le colonel-major Bamba Siniman à fait savoir au ministre que les démobilisés, parce que dans l’attente de leur indemnité, constituent une menace réelle.
Pendant environ deux heures, les deux parties se sont parlé sans se convaincre. Seule concession véritable, en 2010, le ministère de la Défense établira un tableau d’avancement unique. Mais, pour l’intégration des Fn dans les eaux et forêts, douanes et gardes pénitentiaires, il a d’abord dit, niet ! Avant de dire aux ex-rebelles, si cela devait l’être, ils devront être déduits de leur quota de 5000 agents attendus dans la nouvelle Armée.
A la fin de la rencontre, il a été demandé aux généraux Bakayoko Soumaïla et Gueu Michel de faire des propositions sur le tableau d’avancement et la mise en en place des compagnies mixtes de sécurisation des élections.
Au siège du CCI, le mardi 15 décembre dernier, le discours d’Amani N’guessan, n’a pas varié d’un iota. Plus à l’aise qu’à Bouaké, il a été très prolixe. Il a répété ce qu’il était allé dire aux FAFN.
Coulibaly Brahima
Pour la nouvelle Armée, il a soutenu que le nouveau président qui sera issu des élections pourrait ne pas la reconnaître. Parce que ce dernier, en tant que chef suprême des armées, définira la nouvelle politique de défense.
Les ex-rebelles ont soutenu avec insistance, devant leur hôte, qu’il tenait scrupuleusement à la mise en place de la nouvelle armée, telle que prescrit par les accords de Ouagadougou. Mais, le successeur d’Aphing Kouassi n’a pas fléchi. Il est convaincu que sa proposition est la meilleure.
A la question de savoir quel est le sort et le statut de ceux qui attendent d’intégrer cette nouvelle Armée, il est resté bouche bée.
Le général Soumaïla Bakayoko, Cema FDS-FN a donc rappelé à l’émissaire de Gbagbo les textes qui restent à prendre afin de vider le contentieux militaire. Le colonel-major Bamba Siniman à fait savoir au ministre que les démobilisés, parce que dans l’attente de leur indemnité, constituent une menace réelle.
Pendant environ deux heures, les deux parties se sont parlé sans se convaincre. Seule concession véritable, en 2010, le ministère de la Défense établira un tableau d’avancement unique. Mais, pour l’intégration des Fn dans les eaux et forêts, douanes et gardes pénitentiaires, il a d’abord dit, niet ! Avant de dire aux ex-rebelles, si cela devait l’être, ils devront être déduits de leur quota de 5000 agents attendus dans la nouvelle Armée.
A la fin de la rencontre, il a été demandé aux généraux Bakayoko Soumaïla et Gueu Michel de faire des propositions sur le tableau d’avancement et la mise en en place des compagnies mixtes de sécurisation des élections.
Au siège du CCI, le mardi 15 décembre dernier, le discours d’Amani N’guessan, n’a pas varié d’un iota. Plus à l’aise qu’à Bouaké, il a été très prolixe. Il a répété ce qu’il était allé dire aux FAFN.
Coulibaly Brahima