Incroyable mais vrai ! Le diable s’est transformé en ange. La France longtemps incriminée par Laurent Gbagbo et ses sbires a miraculeusement réussi à être aux bons offices de l’exécutif ivoirien. Finies les invectives des frontistes à l’encontre de la France, et les intimidations des ressortissants de l’Hexagone. La page sombre a été tournée. Un amour nouveau démarre entre le Woody et Paris. Ce « deal » a engendré les sondages Sofres en faveur du candidat Gbagbo, le coup de fil du président Sarkozy et dernièrement la sortie très applaudie par le camp présidentiel de Bernard Kouchner. Tous ces voyants dénotent du soutien de Paris au chef du palais présidentiel ivoirien. Lequel soutien renferme des non dits. Selon des sources concordantes, Laurent Gbagbo aurait pris langue avec ses paires qui lui auraient conseillé de faire allégeance à la France s’il voulait avoir de la quiétude et bénéficier de l’appui de cette puissance étrangère avant les élections présidentielles. Le candidat du Fpi, se serait exécuté sans aucune forme de protocole. Pour sa part, l’Elysée a révisé sa position vis-à-vis d’Abidjan. Aussi, avance-t-on, que Laurent Gbagbo aurait cédé à la France tous les contrats sur lesquels, il s’était montré intransigeant au plus fort de la crise. Le contrat CIE-Sodeci est revenu au groupe Bouygues tandis que Bolloré récupéré le port. A toutes ses faveurs s’ajoutent, les incessants ballets diplomatiques des autorités françaises au palais présidentiel. Autant d’ingrédients qui justifient l’encensement de Gbagbo par la France. Mais la question qui demeure, est de savoir si le patron de refondateurs aura du cran pour livrer à ses suiveurs le secret de son subit rapprochement avec la puissance occidentale. Le Woody qui s’était montré indéboulonnable face à la France a finalement mis de l’eau dans son vin. Avec ce soutien, les ivoiriens osent croire que Laurent Gbagbo se décidera enfin à aller aux élections.
JN
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