Après le rendez-vous manqué de décoration de cinq écrivains, les langues se sont déliées au sein des écrivains pour condamner “l’affront” de leur ministre de tutelle.
« C’est une grande humiliation à tous les écrivains de Côte d’Ivoire et à tous les hommes de lettres ». C’est ainsi que Fouah Ernest de Saint Sauveur, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci), a débuté ses diatribes contre le ministère de Culture et de la Francophonie, mardi, à la mairie de Koumassi. A l’occasion de la 2e édition de la « Noël du livre », il a tiré à boulets rouges sur Augustin Kouadio Komoé et son Directeur administratif et financier (Daf). Selon l’écrivain, le ministre avait promis la décoration de cinq de ses collègues dans l’Ordre du mérite culturel. Mais, quelle ne fut pas leur surprise lundi après-midi, lorsque le directeur du livre et de la documentation du ministère est venu annoncer l’incapacité de son chef à distinguer les hommes de lettres présents avec leurs familles. La raison évoquée est que l’agenda du premier responsable de la culture ne lui permettait pas de le faire ce jour. Pour cause, le Premier ministre burkinabé était en visite à Abidjan. De ce fait, « comme il tenait à décorer lui-même les écrivains, il a reporté la cérémonie à une date ultérieure», a expliqué Fouah Ernest. Un manque d’égards de trop que le président de l’Aeci n’a pas manqué de relever. Outre cela, il a indiqué l’incompétence du Daf du ministre à décaisser « le petit million » qui leur avait été promis par celui-ci pour la tenue de l’évènement. « Depuis deux mois, le ministre a donné l’ordre de nous remettre un million de Fcfa pour l’organisation de la cérémonie. Et, son Daf s’est complu à nous faire attendre, nous faire tourner en bourrique. Pour nous annoncer, à deux jours de l’évènement que le dossier est au contrôle financier », a-t-il regretté. Quant à Tiburce Koffi, écrivain, il a qualifié le comportement du ministre « d’indélicat ». Car, selon lui, « donner des médailles à des écrivains n’est pas un acte banal ». « Nulle part au monde, les écrivains n’attendent, même le chef d’Etat, toute une journée pour une décoration », a-t-il fustigé. « S’il (le ministre) me convie à son cabinet pour une quelconque décoration, je n’irai jamais», a laissé entendre l’écrivain. Au cours de cette seconde journée de la célébration du livre, des trophées ont été offerts aux écrivains qui devaient être décorés (Bandama Maurice, Tiburce Koffi, Régina Yaou, Isaïe Biton Koulibaly et Wêrê-wêrê Liking). Deux prix spéciaux ont été remis à Mmes Diégou Bailly et Adou Koffi, en reconnaissance des travaux de leurs maris. Mme Adou Koffi n’a pu retenir ses larmes. Quant à Mme Diégou Bailly, elle a annoncé la sortie prochaine de trois œuvres de son mari. A cette cérémonie, des éditeurs et des journalistes ont aussi reçu des trophées.
Sanou Amadou (Stagiaire)
« C’est une grande humiliation à tous les écrivains de Côte d’Ivoire et à tous les hommes de lettres ». C’est ainsi que Fouah Ernest de Saint Sauveur, président de l’Association des écrivains de Côte d’Ivoire (Aeci), a débuté ses diatribes contre le ministère de Culture et de la Francophonie, mardi, à la mairie de Koumassi. A l’occasion de la 2e édition de la « Noël du livre », il a tiré à boulets rouges sur Augustin Kouadio Komoé et son Directeur administratif et financier (Daf). Selon l’écrivain, le ministre avait promis la décoration de cinq de ses collègues dans l’Ordre du mérite culturel. Mais, quelle ne fut pas leur surprise lundi après-midi, lorsque le directeur du livre et de la documentation du ministère est venu annoncer l’incapacité de son chef à distinguer les hommes de lettres présents avec leurs familles. La raison évoquée est que l’agenda du premier responsable de la culture ne lui permettait pas de le faire ce jour. Pour cause, le Premier ministre burkinabé était en visite à Abidjan. De ce fait, « comme il tenait à décorer lui-même les écrivains, il a reporté la cérémonie à une date ultérieure», a expliqué Fouah Ernest. Un manque d’égards de trop que le président de l’Aeci n’a pas manqué de relever. Outre cela, il a indiqué l’incompétence du Daf du ministre à décaisser « le petit million » qui leur avait été promis par celui-ci pour la tenue de l’évènement. « Depuis deux mois, le ministre a donné l’ordre de nous remettre un million de Fcfa pour l’organisation de la cérémonie. Et, son Daf s’est complu à nous faire attendre, nous faire tourner en bourrique. Pour nous annoncer, à deux jours de l’évènement que le dossier est au contrôle financier », a-t-il regretté. Quant à Tiburce Koffi, écrivain, il a qualifié le comportement du ministre « d’indélicat ». Car, selon lui, « donner des médailles à des écrivains n’est pas un acte banal ». « Nulle part au monde, les écrivains n’attendent, même le chef d’Etat, toute une journée pour une décoration », a-t-il fustigé. « S’il (le ministre) me convie à son cabinet pour une quelconque décoration, je n’irai jamais», a laissé entendre l’écrivain. Au cours de cette seconde journée de la célébration du livre, des trophées ont été offerts aux écrivains qui devaient être décorés (Bandama Maurice, Tiburce Koffi, Régina Yaou, Isaïe Biton Koulibaly et Wêrê-wêrê Liking). Deux prix spéciaux ont été remis à Mmes Diégou Bailly et Adou Koffi, en reconnaissance des travaux de leurs maris. Mme Adou Koffi n’a pu retenir ses larmes. Quant à Mme Diégou Bailly, elle a annoncé la sortie prochaine de trois œuvres de son mari. A cette cérémonie, des éditeurs et des journalistes ont aussi reçu des trophées.
Sanou Amadou (Stagiaire)