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Société Publié le lundi 28 décembre 2009 | Nuit & Jour

Les à côté de la fête - Le zèle de la garde du ministre de l’Intérieur

Pour une fête de génération organisée dans un aussi petit village qu’Elibou, le ministre de l’Intérieur n’a pas lésiné sur les moyens. Il a mobilisé quatre véhicules de type 4x4 bondés de policiers, de militaires et de gendarmes. Il était strictement interdit à toute personne non membre de la garde de se rapprocher du préant qui abritait la manifestation solennelle. Les villageois apeurés, ne comprenaient pas la présence aussi nombreuse de soldats à une manifestation simplement culturelle.

Le tam-tam parleur fait trémousser de vieilles dames

A la grande stupéfaction de tous, alors que le tam-tam parleur disait au revoir aux centaines de personnes venues prendre part à l’investiture des N’Djrôman, de vieilles dames se sont mises à exécuter quelques pas de danse. Et pourtant, en pays Akan. Seuls les initiés sont autorisés à exécuter les pas au rythme de tambour sacré. Suivez donc mon regard.

La place du village inondée par la poussière

Après la cérémonie qui a vu la montée des N’Djrôman au pouvoir, le retour des festivaliers a entraîné une bousculade qui a fait que la place du village a été inondée de poussière. Toute chose qui a rougi les chaussures et les habits de tous.

Quelques propos de Mme Adiémé, présidente du comité d’organisation

« En pays Abidji, une fête de génération est une occasion pour célébrer notre tradition. Nous sommes très jaloux de notre tradition, nous voulons la préserver malgré le modernisme. Car comprenez qu’un peuple sans tradition est voué à l’échec. Notre souhait est d’opérer un pont entre le modernisme et le traditionnel. C’est à juste titre que nous avons sollicité et obtenu le parrainage du directeur général de Côte d’Ivoire Tourisme, cette structure qui réussit bien la promotion du tourisme et tout ce qui est valeurs culturelles en Côte d’Ivoire. Pour nous la culture traditionnelle a sa place dans nos sociétés. Car, même en mettant de l’argent au-devant de toute entreprise, sans apport de la tradition, celle-ci sera vouée à l’échec. Aujourd’hui, vous avez vu que l’accord politique de Ouagadougou est une belle illustration de ce que la culture traditionnelle a encore sa place dans le règlement des conflits. Nous avons, dans le cadre de cet accord, discuté pour parvenir à une issue négociée de la crise que vivait la Côte d’Ivoire depuis 2002. Le Président Laurent Gbagbo s’est inspiré de l’image des générations pour qui tout se négocie autour d’une table.
En principe une génération dure 7 ans, mais compte tenu de la situation de crise liée à la crise des chefs, la génération des Sêtê a dû faire deux années de plus ».
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