La table ronde organisée récemment au centre culturel Allemand, à l’initiative des professeurs et chercheurs de l’université de Bouaké, a été l’occasion pour les penseurs ivoiriens de se pencher sur les conditions nécessaires à la reconstruction post-conflit en Côte d’ivoire.
« Dans la relation intime entre la société politique et la société civile en côte d’ivoire, toutes les perversions sont permises », notamment sous la forme d’un jeu de domination-soumission, s’est, d’emblée, insurgé le chercheur. En effet, a-t-il indiqué, les sociétés politiques et les sociétés dites civiles ont une telle accointance, qu’on se pose des questions sur leur capacité à agir pour contraindre l’Etat à un état de droit.
Et le Pr. Yahot d’expliquer l’histoire des associations et syndicats ivoiriens, de la période de parti unique à nos jours. Ce, avant de fustiger l’attitude des organisations qui, « sous le couvert du peuple, s’immiscent de plus en plus dans les affaires politiques, allant jusqu’à poser des actes qui outrepassent largement leur véritable vocation ».
Pour pallier ces dérives, le chercheur a d’abord proposé la suppression pure et simple des clubs de soutiens aux personnalités politiques, puis celle des mouvements dits patriotiques et enfin les visites tribales au chef de l’Etat.
Pour le conférencier, en somme, une véritable entreprise de moralisation de la vie publique s’impose. Et qui doit nécessairement commencer par l’individu, le citoyen, pour une conduite honnête envers lui-même et envers autrui. « Il y va de la dignité » même de la société toute entière, a-t-il conclu.
Ghislaine ATTA
ghislaine.atta@fratmat.info
« Dans la relation intime entre la société politique et la société civile en côte d’ivoire, toutes les perversions sont permises », notamment sous la forme d’un jeu de domination-soumission, s’est, d’emblée, insurgé le chercheur. En effet, a-t-il indiqué, les sociétés politiques et les sociétés dites civiles ont une telle accointance, qu’on se pose des questions sur leur capacité à agir pour contraindre l’Etat à un état de droit.
Et le Pr. Yahot d’expliquer l’histoire des associations et syndicats ivoiriens, de la période de parti unique à nos jours. Ce, avant de fustiger l’attitude des organisations qui, « sous le couvert du peuple, s’immiscent de plus en plus dans les affaires politiques, allant jusqu’à poser des actes qui outrepassent largement leur véritable vocation ».
Pour pallier ces dérives, le chercheur a d’abord proposé la suppression pure et simple des clubs de soutiens aux personnalités politiques, puis celle des mouvements dits patriotiques et enfin les visites tribales au chef de l’Etat.
Pour le conférencier, en somme, une véritable entreprise de moralisation de la vie publique s’impose. Et qui doit nécessairement commencer par l’individu, le citoyen, pour une conduite honnête envers lui-même et envers autrui. « Il y va de la dignité » même de la société toute entière, a-t-il conclu.
Ghislaine ATTA
ghislaine.atta@fratmat.info