Le travail de fourmi abattu par la direction départementale de campagne (DDC) du président Gbagbo à Adjamé, pour débusquer les fraudeurs inscrits sur la liste électorale, porte ses fruits. Ce sont, pour le moment, 5000 cas de fraudes avérées, sur les 100 mille 168 personnes validées, qui ont été décelés par l’équipe du gouverneur Amondji. Celle-ci a saisi les CEI locales aux fins de procéder à la radiation de ceux qui n’ont pas le droit de figurer sur les listings d’Adjamé. Cela s’est fait avec quelques problèmes dus à la résistance opposée par les responsables des CEI locales qui sont aux mains du RHDP, notamment la CEI 1. Mais face à la détermination de la DDC du président Gbagbo à Adjamé de ne pas s’en laisser conter, ils ont dû faire contre mauvaise fortune bon cœur. Et enregistrer les plaintes qui ont été déposées devant elle aux fins de radiation des fraudeurs. Pour ainsi dire, le contentieux sur les listes électorales, qui gagnerait à être prorogé afin de rattraper le retard causé par la grève des greffiers, a révélé de nombreux cas de fraudes à Adjamé comme ailleurs. De fait, des personnes, qui ont décidé d’aller au casse pipe, se sont résolues à passer outre les appels lancés avant le début des opérations d’enrôlement par les autorités ivoiriennes les dissuadant de prendre part à l’enrôlement pour se faire délivrer les papiers ivoiriens. Certaines d’entre elles ont été épinglées. Et croupissent en ce moment en prison. En attendant de mettre le grappin sur d’autres, il faut encourager l’acte posé par les 137 ressortissants CEDEAO d’Appoisso dans le département d’Abengourou. Ils ont décidé, sans contrainte, de saisir la CEI locale aux fins d’être radiés des listings sur lesquels leurs noms ont été frauduleusement inscrits. Ces personnes ont sans doute compris que non seulement elles n’avaient pas à être présentes sur ces listes, mais aussi qu’elles risquaient, au cas où elles seraient prises, d’être jugées et condamnées par les juridictions compétentes. C’est le lieu également d’encourager tous ceux qui se battent pour dénoncer les fraudeurs à la nationalité, en vue de donner à la Côte d’Ivoire, un fichier électoral propre et stigmatiser le comportement de certains responsables des CEI locales qui protègent des délinquants. Des délinquants qui usent de raccourcis pour se faire délivrer les pièces ivoiriennes pour prendre part à des élections auxquelles ils n’ont pas droit.
Lou Agnès Correspondance particulière
Lou Agnès Correspondance particulière