Le chronogramme arrêté par le Cpc court le risque de ne pas être respecté conformement aux prévisions. En effet, la Commission électorale indépendante qui a qualité d’évacuer la feuille de route n’a apparemment pas les mains libres. Vendredi 25 Décembre 2009, jour de la fête de la nativité, M. Mambé et quelques membres de son bureau ont été convoqués par le chef de l’Etat. Celui-ci les a reçus et, selon des sources dignes de foi, leur aurait demandé une prorogation du délai du contentieux sur la liste électorale. Il faut le mentionner tout de suite, c’est une démarche anormale de la part du président-candidat. Une prorogation dudit délai va forcément créer une incidence majeure sur la date de l’élection présidentielle, prévue fin février-début Mars 2010. Cela n’a pas manqué de créer une tension dans le camp des républicains. Le Directeur national de campagne du candidat du Rdr, M. Amadou Gon Coulibaly, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer ce comportement indigne du chef de l’Etat qui « décide de façon permanente et continue de retarder le processus en bloquant telle chose ici, et telle autre là.» Le n° 2 du Rdr a poursuivi pour dire que « Ce comportement de Gbagbo démontre que malgré les sondages où il est toujours premier, il n’est pas sûr de lui. » La situation devient encore plus préoccupante quand il est reconnu « qu’il n’y a aucune disposition dans la constitution de la république de Côte-d’Ivoire, aucune disposition légale ou réglementaire qui permette à Gbagbo de travailler avec la Cei sur un quelconque chronogramme électoral, ni dans aucun accord politique. » M. Mambé et les membres de son bureau n’ont pas aussi obligation de se soumettre à M. Gbagbo, car aucun texte ne les y oblige. Seul le premier ministre Soro a le droit, par rapport aux accords politiques, de coordonner le travail de la Cei, et de lui trouver des partenaires , etc… La tension montait de plus en plus, quand le Directeur national de campagne a déclaré que l’enjeu du processus d’identification était très capital, car « il s’agit de donner des cartes d’identité aux citoyens, et permettre à la Côte-d’Ivoire d’aller à des élections crédibles, et que toute action tendant à contrarier cet objectif, doit être dénoncée et même combattue.» Comme l’on le constate, le mercure est déjà monté dans le parti d’ Alassane Ouattara. Cette tension ne tardera pas à « contaminer » les citoyens conscients de l’importance capitale de la tenue effective, dans les plus brefs délais, de l’élection présidentielle. Gbagbo doit prouver qu’il n’a pas peur d’aller aux urnes, car si le candidat-président le permet, les élections auront bel et bien lieu. Que le « woody » qui n’a peur de rien, s’engage résolument dans l’affaire, et les élections se passeront sur cette terre d’Eburnie.
Dos
Dos