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Politique Publié le jeudi 31 décembre 2009 | Le Patriote

Attaques gratuites du candidat du FPI contre ses adversaires - L’argent a perdu Laurent Gbagbo

Il mérite une couronne. Celle de la démagogie. Avant-hier, devant ses partisans, à la faveur de la présentation de son « livre-programme », Laurent Gbagbo a perdu son self contrôle et a donné dans la pure et vaine manipulation. Sans raison apparente et sans doute à la grande surprise de ses militants, le camarade socialiste s’est violemment attaqué au Président Alassane Ouattara : « tu n’es rien, tu n’as rien et tu dis : « donnez-moi l’argent, je vais donner 100 milliards à Dabou, 200 milliards à tant… C’est l’argent qui appelle l’argent, de même que les idées. Dans la gestion d’un Etat, il n’y a personne qui sait chercher l’argent. Si on croit en toi, on te prête ». Sans aucun doute, l’assistance a bien compris la vacuité d’un tel discours. Qui pourrait dire qu’ « Alassane Ouattara, le brillant et travailleur », selon la belle expression de Laurent Gbagbo lui-même, n’est rien. Les Ivoiriens connaissent le parcours des hommes qui aspirent à gouverner ou à demeurer au pouvoir d’Etat. C’est de notoriété que contrairement à une certaine classe naissante, que nous voyons aujourd’hui, Alassane Ouattara était un homme de grande renommée, avant de venir en politique. Il n’est pas au pouvoir mais jouit depuis plus de deux décennies d’une grande respectabilité aussi bien au plan national qu’international. Il n’est pas devenu quelqu’un grâce à la politique. Ce qui n’est pas le cas pour son pourfendeur d’avant-hier. Avant de prendre la direction du Rassemblement Des Républicains, Alassane Ouattara a travaillé au FMI, à la Banque Mondiale et a dirigé le gouvernorat la BCEAO. Par la suite, il est revenu au FMI, en qualité de Directeur Général adjoint, c'est-à-dire la deuxième personnalité de cette institution après Michel Camdessus. Tout ce brillant parcours lui a valu une reconnaissance internationale et lui a octroyé un riche carnet d’adresses. Dans notre monde, cela compte énormément, surtout dans la gestion d’un Etat. Laurent Gbagbo ne dira pas autre chose, qui a eu recours très souvent au patron des républicains pour décanter bien des situations aux Clubs de Paris, de Londres, à la Banque Mondiale et au Fonds Monétaire International. Pour l’éligibilité de la Côte d’Ivoire à l’initiative PPTE, c’est bien l’opposant Alassane Ouattara qui a joué de ses relations, pour voler au secours du régime Gbagbo qui éprouvait toutes les peines du monde, à défendre son dossier. C’est bien pour la confiance que lui accordent les bailleurs de fonds que Ouattara a pu soulager ses compatriotes, englués dans la mauvaise gouvernance de la refondation. Ah l’ingratitude, quand tu nous tiens ! Quand on a déjà mangé à la table de quelqu’un et bénéficié de son aide pendant les moments de grande galère, le bon sens recommande, qu’on ne tienne pas un certain discours à son égard.
C’est à pouffer de rire en entendant Laurent Gbagbo dire que « Ouattara n’a rien ». Un banquier, un financier et un économiste de la trempe de Ouattara n’est sans doute pas un indigent. C’est certainement par respect pour ses compatriotes et surtout par l’humilité qui le caractérise que Ouattara ne fait jamais cas de ses biens. C’est surtout les autres qui parlent de sa richesse, notamment ceux du camp présidentiel, qui ont énormément bénéficié de ses largesses. Beaucoup parmi eux et non des moindres, ont été reçus à plusieurs reprises, à Mougins, sur la Côte d’Azur et dans les bureaux feutrés du FMI, d’où ils sont repartis les poches bien garnies. Il faut quand même avoir de la reconnaissance ! Même si la refondation a consacré la mort des valeurs humaines. A l’opposé du président du RDR, Laurent Gbagbo a bien attendu d’être président de la République, pour goûter aux délices de la gloire et de l’argent. Il ne cesse de le rappeler souvent aux Ivoiriens : « avant, je n’avais rien. Maintenant, j’ai un peu ». Il a pour lui tout seul, 75 milliards de fonds de souveraineté par an. Son salaire mensuel est de plus de 9 millions de Francs CFA si on y ajoute les avantages. En termes de comparaison, il s’est donné plus d’argent que la France n’en octroie à Nicolas Sarkozy et les Etats-Unis, première puissance mondiale, à Barack Obama. Quand celui qui n’attendait pas une étoile, gagne la lune, il faut craindre des écarts de langage. Nos parents nous l’ont enseigné. Le dieu argent fait perdre la tête.
Bakary Nimaga
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