Philippe Légré, Sg Mfa :“L'amendement de l'article 35 serait le bienvenu”
Une Constitution, si elle est confligène, elle doit être amandée. De façon pratique, cet article de notre Constitution qui prescrit que pour être candidat à la présidentielle qu'il faut être Ivoirien de père et de mère exclu d'autres Ivoiriens. Nous pensons que cela n'est pas normal. Il faut que tous les Ivoiriens dignes de ce nom soient éligibles. L'amendement de l'article 35 serait donc le bienvenu. C'est une bonne initiative. Beaucoup de personnes en parlaient. Si la Constitution est confligène en certains de ses articles, il faut tout simplement l'amender. Et si le président Gbagbo fait la proposition d'amender l'article 35, nous au Mfa, nous donnons notre accord parce que nous pensons que cela est bienvenu.
Niamké Koffi (Pdci-Rda) :“La constitution dans son entièreté a besoin d'être modifiée”
La Constitution dans son entièreté a besoin d'être modifiée. Ce n'est pas spécifiquement l'article 35. Il faut faire plusieurs réformes. Je ne sais donc pas pourquoi on se focalise sur l'article 35 qui a d'ailleurs été réglé par les différents Accords politiques intervenus. Je ne vois pas pourquoi cela est devenu une urgence aujourd'hui. C'est l'ensemble de la Constitution qu'il faut réformer. C'est un chantier à ouvrir après les élections et qui va occuper le prochain président élu. Il y a un certain nombre d'articles qui sont de nature confligène ou susceptible de favoriser la dictature qu'il va falloir réviser. On ne doit donc pas se focaliser sur l'article 35. Je ne peux pas au pied levé dire exactement quels articles qu'il faudrait revoir mais je sais qu'il y a un certain nombre de dispositions qu'il va falloir revoir.
Jean Jacques Béchio, (Sg Anci): “C'est tant mieux”
En ce qui concerne l'Anci, nous avons dit que nous sommes pour qu'il y ait révision de la constitution. Nous sommes donc pour qu'il y ait une modification de la constitution. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'on parle de cela. Tout le monde s'accorde à dire que l'article 35 de la constitution est confligène. Et puisque tout le monde dit que certains de nos frères ont pris les armes par rapport à l'article 35, si tout le monde est d'accord, pourquoi ne pas modifier cet article de façon à ce que le juge constitutionnel puisse travailler dans des conditions claires qui n'entraînent pas de contestation. En ce qui concerne l'Anci, nous sommes parfaitement d'accord d'autant que nous l'avons toujours réclamé. Le chef de l'Etat le dit, c'est tant mieux. Le vrai problème en Côte d'Ivoire, c'est que tout se fait par arrière pensée. Si tout le monde est d'accord pour dire que l'article 35 est confligène, pourquoi veut-on encore faire d'autres commentaires. Tout le monde s'accorde à dire que c'est mauvais. Si c'est mauvais, on change. Les problèmes de la Côte d'Ivoire doivent être traités en toute sérénité et les solutions qui sont données doivent être des solutions qui arrangent la Côte d'Ivoire en tant que Nation solidaire et non des individus.
Adama Dahico, (Candidat à la présidentielle) :“Cela est à saluer”
Si cette initiative va apporter la cohésion sociale en Côte d'Ivoire, il n'y a pas de problème. Tout le monde sait que c'est un article qui a fait couler beaucoup d'encre. Maintenant s'il s'agit de s'asseoir pour en parler et trouver une solution idoine afin que cet article soit modifié, cela est à saluer.
Danièle Boni Claverie, (Pdte Urd) :“Nous soutenons l’initiative”
L'Urd a eu en plusieurs occasions à faire connaître sa position sur la nécessité d'amender la Constitution notamment en son article 35 qui institue une citoyenneté à double vitesse entre les "et" et les "ou". La Côte d'Ivoire est riche de son métissage qui ne fait que s'accentuer avec la mondialisation et nos enfants nous ramènent de plus en plus des maris ou des épouses de toutes nationalités. Je rappelle qu'avec cette disposition, un Barak Obama n'aurait jamais pu être président de la République de Côte d'Ivoire. C'est une question de principe et de cohésion sociale. Mais il n'y a pas que l'article de 35. Notre loi fondamentale doit être toilettée notamment pour permettre la saisine du Conseil constitutionnel par un groupement privé. Actuellement, une formation politique qui juge être victime d'un abus de pouvoir n'a aucun recours devant aucune juridiction. Nous soutenons donc l'initiative du président de la République de corriger en temps opportun ce qui doit l'être.
Salif N'Diaye (Sg Udpci) :«La révision s'impose»
«A l'Udpci, nous pensons qu'après les élections, il s'avère nécessaire de revisiter la Constitution. S'il y a révision de la Constitution de 2000, il faudrait que ce ne soit pas seulement pour le seul article 35, car d'autres méritent l'attention dans cette révision. Il s'agit notamment des articles qui, à côté de l'article 35, peuvent poser des problèmes dans la gestion de l'Etat. La révision envisagée par le nouveau président élu devra intervenir en dehors de toute passion avec pour seul objectif de doter notre pays d'une loi fondamentale non partisane. Au total, revisiter la Constitution s'impose et c'est bien que le chef de l'Etat sortant en ait pris conscience.
Propos recueillis par Marc Dossa
Une Constitution, si elle est confligène, elle doit être amandée. De façon pratique, cet article de notre Constitution qui prescrit que pour être candidat à la présidentielle qu'il faut être Ivoirien de père et de mère exclu d'autres Ivoiriens. Nous pensons que cela n'est pas normal. Il faut que tous les Ivoiriens dignes de ce nom soient éligibles. L'amendement de l'article 35 serait donc le bienvenu. C'est une bonne initiative. Beaucoup de personnes en parlaient. Si la Constitution est confligène en certains de ses articles, il faut tout simplement l'amender. Et si le président Gbagbo fait la proposition d'amender l'article 35, nous au Mfa, nous donnons notre accord parce que nous pensons que cela est bienvenu.
Niamké Koffi (Pdci-Rda) :“La constitution dans son entièreté a besoin d'être modifiée”
La Constitution dans son entièreté a besoin d'être modifiée. Ce n'est pas spécifiquement l'article 35. Il faut faire plusieurs réformes. Je ne sais donc pas pourquoi on se focalise sur l'article 35 qui a d'ailleurs été réglé par les différents Accords politiques intervenus. Je ne vois pas pourquoi cela est devenu une urgence aujourd'hui. C'est l'ensemble de la Constitution qu'il faut réformer. C'est un chantier à ouvrir après les élections et qui va occuper le prochain président élu. Il y a un certain nombre d'articles qui sont de nature confligène ou susceptible de favoriser la dictature qu'il va falloir réviser. On ne doit donc pas se focaliser sur l'article 35. Je ne peux pas au pied levé dire exactement quels articles qu'il faudrait revoir mais je sais qu'il y a un certain nombre de dispositions qu'il va falloir revoir.
Jean Jacques Béchio, (Sg Anci): “C'est tant mieux”
En ce qui concerne l'Anci, nous avons dit que nous sommes pour qu'il y ait révision de la constitution. Nous sommes donc pour qu'il y ait une modification de la constitution. D'ailleurs, ce n'est pas la première fois qu'on parle de cela. Tout le monde s'accorde à dire que l'article 35 de la constitution est confligène. Et puisque tout le monde dit que certains de nos frères ont pris les armes par rapport à l'article 35, si tout le monde est d'accord, pourquoi ne pas modifier cet article de façon à ce que le juge constitutionnel puisse travailler dans des conditions claires qui n'entraînent pas de contestation. En ce qui concerne l'Anci, nous sommes parfaitement d'accord d'autant que nous l'avons toujours réclamé. Le chef de l'Etat le dit, c'est tant mieux. Le vrai problème en Côte d'Ivoire, c'est que tout se fait par arrière pensée. Si tout le monde est d'accord pour dire que l'article 35 est confligène, pourquoi veut-on encore faire d'autres commentaires. Tout le monde s'accorde à dire que c'est mauvais. Si c'est mauvais, on change. Les problèmes de la Côte d'Ivoire doivent être traités en toute sérénité et les solutions qui sont données doivent être des solutions qui arrangent la Côte d'Ivoire en tant que Nation solidaire et non des individus.
Adama Dahico, (Candidat à la présidentielle) :“Cela est à saluer”
Si cette initiative va apporter la cohésion sociale en Côte d'Ivoire, il n'y a pas de problème. Tout le monde sait que c'est un article qui a fait couler beaucoup d'encre. Maintenant s'il s'agit de s'asseoir pour en parler et trouver une solution idoine afin que cet article soit modifié, cela est à saluer.
Danièle Boni Claverie, (Pdte Urd) :“Nous soutenons l’initiative”
L'Urd a eu en plusieurs occasions à faire connaître sa position sur la nécessité d'amender la Constitution notamment en son article 35 qui institue une citoyenneté à double vitesse entre les "et" et les "ou". La Côte d'Ivoire est riche de son métissage qui ne fait que s'accentuer avec la mondialisation et nos enfants nous ramènent de plus en plus des maris ou des épouses de toutes nationalités. Je rappelle qu'avec cette disposition, un Barak Obama n'aurait jamais pu être président de la République de Côte d'Ivoire. C'est une question de principe et de cohésion sociale. Mais il n'y a pas que l'article de 35. Notre loi fondamentale doit être toilettée notamment pour permettre la saisine du Conseil constitutionnel par un groupement privé. Actuellement, une formation politique qui juge être victime d'un abus de pouvoir n'a aucun recours devant aucune juridiction. Nous soutenons donc l'initiative du président de la République de corriger en temps opportun ce qui doit l'être.
Salif N'Diaye (Sg Udpci) :«La révision s'impose»
«A l'Udpci, nous pensons qu'après les élections, il s'avère nécessaire de revisiter la Constitution. S'il y a révision de la Constitution de 2000, il faudrait que ce ne soit pas seulement pour le seul article 35, car d'autres méritent l'attention dans cette révision. Il s'agit notamment des articles qui, à côté de l'article 35, peuvent poser des problèmes dans la gestion de l'Etat. La révision envisagée par le nouveau président élu devra intervenir en dehors de toute passion avec pour seul objectif de doter notre pays d'une loi fondamentale non partisane. Au total, revisiter la Constitution s'impose et c'est bien que le chef de l'Etat sortant en ait pris conscience.
Propos recueillis par Marc Dossa