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Économie Publié le vendredi 8 janvier 2010 | Le Mandat

L’hôtellerie sous la refondation : Un secteur en agonie

A l’instar de beaucoup de pays ne bénéficiant pas d’une économie basée sur des activités importantes liées aux secteurs primaires et secondaires, la République de Côte d’Ivoire s’est préoccupée à créer une économie nouvelle en développant le tourisme. Jadis florissant sous le Pdci, ce secteur est en agonie aujourd’hui.

1948 : création du premier syndicat d'initiative et de tourisme
Initiée par la chambre de Commerce, cette structure était dirigée par une Bénévole, Madame Loiseau, qui deviendra, l'assistante du Directeur de la Sietho.

1963 : création de l’Office National du Tourisme.
Cette structure fut remplacée, dès 1968, par la première administration centrale, la Direction du Tourisme, alors rattachée au Ministère de la Construction et de l'Urbanisme. Deux ans plus tard, en 1970, la Côte d'Ivoire décide d'inscrire le tourisme parmi les secteurs prioritaires de son développement en créant un Ministère d'Etat chargé de ce secteur.

Evolution de l'Industrie Touristique sous le Pdci

.Période de 1960 à 1970
Cette décennie correspond à une période de balbutiement pour le tourisme. A cette époque, les investissements se limitent à la réalisation de quelques réceptifs urbains dans la capitale essentiellement. Les plus importants demeurent l'Hôtel Ivoire et les Relais de Cocody. A l'intérieur du pays, en direction du tourisme domestique, on ne dénombre que quelques campements administratifs au confort précaire.

.Période de 1970 à 1980

De 1970 à 1980, les activités touristiques ont été marquées par une forte croissance à tous les niveaux, avec un temps fort entre 1975 et 1980. L’importance de la clientèle intercontinentale évolue de 45 000 visiteurs étrangers en 1970 à près de 200 000 touristes en 1980. Pendant la même période, le tourisme intra-africain s'est accru de 23%.En Côte d’Ivoire, cette évolution s'est traduite par une très forte croissance de l'activité hôtelière. En effet, 4.300 nouvelles chambres d'hôtels ont été mises en service, portant la capacité globale d'accueil à 6.300 chambres. Au niveau des emplois ils ont été multipliés par 5, passant de 2.000 à 10.000 personnes. Sous le Pdci, l’Etat, a été le principal moteur de cette croissance par la création de : ICTA Voyages, grossiste local (T.O) et l'Office National du Tourisme en vue de la promotion commerciale, de la réglementation ; l’Office National de l’Artisanat d’Art, instrument bénéficiant d’une aide financière de la mission d’Aide et de Coopération Française qui a détaché en qualité de directeur un artiste Antillais, monsieur Louis Lahouchez. Cette aide extérieure fut complétée par celle de la coopération Chinoise qui importa des techniques de tressage du bambou, Sietho (Société Ivoirienne de tourisme et d’hôtellerie) chargée de la réalisation et de l'exploitation des réceptifs touristiques, par la Banque Mondiale aux investissements touristiques et hôteliers.

Objectifs de Sietho

Il y a eu la mise en place, sur toute l’étendue du territoire, un équipement hôtelier de base, susceptible d’assurer le démarrage d’une véritable industrie touristique nationale. A ce titre, la SEM ouvrait chaque année, au moment des fêtes de l’indépendance, dans différentes villes à l’intérieur du pays, un nouveau réceptif d’une capacité voisine de 100 lits et d’un standing équivalent à deux étoiles (normes françaises). A la fin de la décennie, le patrimoine de la chaîne hôtelière s’entendait, sur 9 sites, avec 927 lits hôteliers dont l’exploitation nécessitait 425 salariés encadrés par 8 cadres expatriés. Le compte de gestion consolidé présentait, au niveau du « petit équilibre », un résultat positif : Hôtel d’Odienné et hôtel de Katiola. Assurer les risques de ce démarrage par des actions promotionnelles d’exploitation au profit du tourisme Africain tel était le principal objectif. En partenariat avec l’armée de l’air Ivoirienne, qui mettait sa flotte aérienne à prix élevé, il était organisé, durant une période de l’année, en direction des hôtels de l’intérieur, «les week end safari» permettant aux nationaux de découvrir leur pays de créer une tradition hôtelière en apportant techniquement aux petits promoteurs privés des recommandations à l’exploitation et au choix du matériel spécifiquement hôtelier. Un essai fut fait aussi en matière de formation professionnelle mais l’effort ne fut pas suffisant. L'absence d'une structure de formation hôtelière s'est fait lourdement sentir, et la formation du personnel touristique s'est réalisée, pour la plupart des employés, sur le tas; seuls quelques cadres, peu nombreux ont pu bénéficier d'une formation à l'étranger, avec tous les inconvénients qui en découlent (coût, réinsertion, etc.)

1980 : ouverture du lycée Hôtelier

Pour remédier en partie à cette situation et offrir à la clientèle Européenne une nouvelle destination pour le tourisme de loisir.

La Sietho, à la lumière des objectifs définis par le ministère du plan, a été chargée de promouvoir la création d’un pôle destiné à l’implantation des villages de vacances. L’option a porté sur la mise en valeur du cordon littoral d’Assinie. A l’Est d’Abidjan, ce site entre mer et lagune, en plus de ses qualités intrinsèques offrant un accès facile avec l’arrière pays, permet de soutenir économiquement la sous région et d’affecter les infrastructures ainsi créées à d’autres usages. Dans ce cadre la SIETHO est maître d’ouvrage de deux grandes réalisations : le site d'assinie (entre mer et lagune) et le village « Club d’Assinie », hôtel balnéaire, d’un standing voisin de trois étoiles (norme française), d’une capacité de 400 lits et dont la commercialisation et l’exploitation furent confiées au Club Méditerranée. Le village-Hôtel « d’Assouindé-les palétuviers » d’un standing équivalent à la précédente réalisation, d’une capacité de 600 lits et l’artisanat. L’exploitation était assurée directement par la SIETHO avec une forte assistance technique de l’opérateur italien «Valtur servi ci »

Sous la refondation

La situation économique difficile et l’instabilité politique, sont les principaux facteurs d’une importante dégradation de l’économie touristique. Le taux de remplissage des hôtels qui était de 68% au début de l’année 1980, oscille (pour les réceptifs encore ouverts) actuellement entre 15% et 25%.Les deux villages balnéaires sont fermés et à l'intérieur du pays, le spectacle qui prévaut est la dégradation des installations hôtelières, une chute de standing et, pour certains établissements pourtant implantés sur des sites de bonne valeur touristique se trouvent dans un état de dénuement total.

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