La rencontre multi artistique, Arkadi 2009 qui était à sa 13è édition, a pris fin le samedi 9 janvier au Centre Culturel Français (CCF) au Plateau où le ton a été donné le mardi 5 janvier. Avec le thème « d’ombre et de lumière », cinq jours ont permis, de comprendre comment les artistes réconcilient leur jour et leur nuit, leur vérité et leur erreur ; et comment ils captent la lumière. La table ronde du samedi 9 janvier au CCF sur le thème « La conquête de la lumière » a permis de se faire une idée à partir d’explications de quatre panélistes. L’enseignant Guiblehon Bony, qui a offert une riche contribution sur le processus « d’ancêtralisation », fait savoir le lien « de solidarité » entretenu par les morts et les vivants. D’où le culte des ancêtres qui prend une signification importante. « Les rites vont permettre de travailler le processus pour que celui qui est mort puisse devenir ancêtre », souligne le professeur Guiblehon. Qui ajoute : « Le processus d’ancêtralisation nous conduit vers la lumière ». Une lumière qui se crée quand la dissolution est faite entre le masculin et le féminin, car « l’ancêtre devenu le point final, devient hermaphrodite ». Selon lui, « lorsqu’on aborde ce processus, celui qui est mort devient réincarnation, donc lumière ». Pour lui, l’ancêtre qui assure une médiation entre Dieu et les hommes, se réincarne à travers un nouveau né. « Comme une sorte de lumière, les ancêtres se révèlent aux humains pendant les rêves », explique-t-il le processus qui « mérite qu’on s’y intéresse de près ». Parce que, justifie Guiblehon Bony « notre société connaît une crise de lien social, de triomphe, d’individualisme et de l’urbanisme. On assiste à une perte de nos repères ». Ce qui explique, pour l’enseignant, une décharge de violence au niveau des universités et sur le terrain de la politique. Ainsi, « l’ancêtralisation » qui est une « sorte de quête de repère » pose aussi des problèmes d’origine. Cependant, l’ancêtre « garant de l’équilibre et du maintien de l’ordre social » reste est un protecteur de lien sacré dont les forêts et les rivières. Aussi présente-t-il sa grande utilité en « cette période de réchauffement climatique ». A sa suite, Marie-José Hourantier, metteur en scène de la pièce « La tête de Salomé » qui a fait replonger les spectateurs dans le spectacle donné au Bin Kadi So le jeudi 7 janvier a dévoilé les jeux d’ombre et de lumière contenus en son personnage Salomé.
Koné Saydoo
Koné Saydoo