Café-cacao : Fonds d’investissement en milieu rural- La Banque mondiale sur les traces des réalisations

S’imprégner de l’effectivité des réalisations issues des prélèvements parafiscaux de la filière café-cacao. Tel est le leitmotiv de la Banque mondiale dont une délégation, conduite par Stephen D. Mink, économiste en chef, a séjourné récemment en Côte d’Ivoire. Les institutions de Bretton Woods ont toujours voulu que l’argent du cacao profite réellement aux producteurs après la réduction de la parafiscalité. Sceptique au départ, la Banque mondiale a fini par faire confiance au ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby qui avait décidé, dans le cadre du programme économique et financier, de mettre l’accent sur la transparence dans la gestion des revenus la filière café-cacao. Ainsi, le Gouvernement a réduit les prélèvements parafiscaux qui sont passés de 133,4 Fcfa/kg en 2002-2003 à 46,46 Fcfa /2007-2008. Soit une baisse globale de 65%. Mais pour un impact plus direct sur les producteurs, une partie des prélèvements a été inscrite au sein du Fonds d’investissement en milieu rural (Fimr), destiné à financer les investissements dans les zones de production. La Banque mondiale, pour en savoir davantage s’est rendue le samedi dernier à Tiassalé (Amanimenou), Divo (Didoko, Grobiassoume), Hiré, Lakota (Nassalilié) et Gagnoa (Bobia). Parmi la délégation ivoirienne, l’on pouvait enregistrer la présence du Directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, Ahoutou Koffi, Yao Madeleine, coordonnateur du Don de gouvernance et de développement institutionnel (Dgdi). Il s’est agi pour la Banque mondiale de constater l’effectivité des réalisations de dispensaires, écoles, logements pour instituteurs, forages, maternités, reprofilages de route pour l’acheminement des produits. Ainsi que l’application de la bonne gouvernance dans l’utilisation de ces ressources. La délégation de la Banque mondiale s’est réjouie des réalisations et a salué la gestion de ce fonds chapeauté par le ministère de l’Economie et des Finances. « C’est une mission d’appréciation que nous effectuons. La prochaine étape va être différente de celle-ci. Pour nous, ce qui est important, c'est de travailler ensemble avec le gouvernement pour s'assurer que les revenus mobilisés sont pour les travaux des agriculteurs. Nous ne sommes pas à une mission d'évaluation. C'est une mission d'appréciation. Pour nous, il s'agit de comprendre comment les travaux se sont déroulés », a indiqué, Stephen Mink. Pour sa part, Ahoutou Koffi, a souligné que le gouvernement s’est engagé à travailler dans la transparence avec les ressources du Fimr au profit de 35 zones de production. Selon lui, ce sont près de 30 milliards de Fcfa qui ont été engrangés de 2007 à 2009. Et 29 milliards de FCFA ont servi à des réalisations. Au niveau de l’entretien des pistes villageoises, l’éducation de base, la santé rurale ; l’hydraulique humaine et l’assistance et l’évaluation.

Au total, sur la période 2009, 29 milliards de FCFA ont été investis dans les infrastructures. Au total, en termes de bilan physique, 960 km de pistes ont subi un entretien, ce qui représente un taux d’exécution de 97,89%. Concernant l’éducation de base, 90 classes ont été construites et réhabilitées, 19 latrines ont été construites, 630 kits ont été distribués, 10 dispensaires construits, 26 maternités construites, 44 logements pour infirmiers et sages femmes ont été réalisés. 246 forages ont été réalisés et 54 autres sont en cours de réalisation. Les populations ont salué les différentes réalisations, formulé des doléances et rendu hommage au ministre de l’Economie et des Finances.

Jean Eric ADINGRA - Envoyé spécial