La conception et l’édition du Document de stratégie régionale de réduction de la pauvreté (Dsrrp) sont terminées. C’est l’œuvre conjointe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao) appuyée par l’Union économique et monétaire ouest-africaine, (Uemoa). Hier, à Accra, dans la capitale ghanéenne, le document a été officiellement lancé, par la représentante du vice-président ghanéen, Hans Sherry Ayiteh. Selon le représentant du président de la commission de la Cedeao, Jean de Dieu Somda, « la stratégie régionale de réduction de la pauvreté est une réponse de la Commission de la Cedeao et de l’Uemoa, à la demande des gouvernements ouest-africains ».
C’est, en effet, depuis le Forum de Bamako, en 2003, que les gouvernements ont instruit les responsables des deux commissions, a élaborer ce document. Depuis, les experts se sont mis au travail et en octobre 2009, après avoir bouclé leurs travaux, ils ont tenu à en faire un lancement. Pourquoi, une stratégie régionale ? N’y aura-t-il pas de chevauchement, quand on sait que plusieurs pays ont déjà leur document de stratégie de réduction de la pauvreté ? C’est justement à cette préoccupation que répond le document. Pour les experts de la Cedeao et de l’Uemoa, les approches abordées dans les stratégies nationales comportent des limites. Elles sont en fait fragmentées. Laissant au bord de la route certaines dimensions de la lutte contre la pauvreté. Il s’agit, entre autres, des problèmes transfrontaliers et des défis transnationaux tels que les conflits, les maladies infectieuses, le Vih-sida et le paludisme. Pour le commissaire des politiques économiques et de fiscalité intérieure de la Commission de l’Uemoa, El Hadj Abdou Sakho, « la persistance de ces maux contrarie gravement les efforts des pays pour accélérer la croissance et réduire la pauvreté, tel que préconisé dans les documents de stratégies nationales de réduction de la pauvreté, ainsi que dans les objectifs du millénaire pour le développement. Ainsi, l’examen de la marche des pays vers les Omd indique que les avancées dans la lutte contre la pauvreté demeurent très faibles et précaires au regard des défis a relever ». C’est pourquoi, le professeur Lambert N’Galadjo Bamba, commissaire chargé des politiques macro-économiques de la Cedeao, a précisé que le document régional de stratégie de réduction de la pauvreté n’entre pas en conflit avec les plans nationaux. Mais, il vient simplement, comme un complément. En clair, le document régional corrige les insuffisances ou les sujets qui ont échappé aux stratégies nationales. De ce fait, c’est un cadre stratégique régional de référence, qui doit permettre une meilleure structuration et une meilleure conjugaison des programmes nationaux. Partant, le document communautaire donne aux pays membres d’avoir une visibilité globale des programmes régionaux. Toute chose qui facilitera leur insertion dans les stratégies nationales. Ce n’est pas tout. Le Dsrrp de l’Afrique de l’ouest permet de définir également des mécanismes régionaux de mobilisation des ressources et de financement du développement.
Aussi, le document s’appuie-t-il sur quatre grands axes d’intervention. Le premier est la gestion des défis transnationaux. Ici, il est question de prévenir les conflits en promouvant la démocratie et la bonne gouvernance. Le deuxième axe reste l’intégration approfondie de l’espace économique. Le but est de réduire les coûts et d’accroître la compétitivité. Le troisième volet est basé sur le développement et l’interconnexion des infrastructures en support à l’intégration économique. Le capital humain n’a pas été oublié. C’est le quatrième axe d’intervention. Le document prévoit donc, le renforcement du capital humain et la facilitation de sa mobilité à travers l’espace commun pour soutenir la croissance et la rendre bénéfique à tous.
Ce sont autant de sujets dont les experts des pays membres de la Cedeao s’imprégneront durant toute la semaine et tenteront d’apporter leurs contribution pour accélérer le processus de lutte contre la pauvreté en Afrique de l’ouest. Pour la Cedeao, principale organisatrice de la réunion d’Accra, il est important que tous les acteurs du développement affichent une ferme volonté à la mise en œuvre du document pour obtenir des résultats attendus de l’opérationnalisation de cette stratégie régionale.
ADAMA KONE
Envoyé spécial à Accra, Ghana
C’est, en effet, depuis le Forum de Bamako, en 2003, que les gouvernements ont instruit les responsables des deux commissions, a élaborer ce document. Depuis, les experts se sont mis au travail et en octobre 2009, après avoir bouclé leurs travaux, ils ont tenu à en faire un lancement. Pourquoi, une stratégie régionale ? N’y aura-t-il pas de chevauchement, quand on sait que plusieurs pays ont déjà leur document de stratégie de réduction de la pauvreté ? C’est justement à cette préoccupation que répond le document. Pour les experts de la Cedeao et de l’Uemoa, les approches abordées dans les stratégies nationales comportent des limites. Elles sont en fait fragmentées. Laissant au bord de la route certaines dimensions de la lutte contre la pauvreté. Il s’agit, entre autres, des problèmes transfrontaliers et des défis transnationaux tels que les conflits, les maladies infectieuses, le Vih-sida et le paludisme. Pour le commissaire des politiques économiques et de fiscalité intérieure de la Commission de l’Uemoa, El Hadj Abdou Sakho, « la persistance de ces maux contrarie gravement les efforts des pays pour accélérer la croissance et réduire la pauvreté, tel que préconisé dans les documents de stratégies nationales de réduction de la pauvreté, ainsi que dans les objectifs du millénaire pour le développement. Ainsi, l’examen de la marche des pays vers les Omd indique que les avancées dans la lutte contre la pauvreté demeurent très faibles et précaires au regard des défis a relever ». C’est pourquoi, le professeur Lambert N’Galadjo Bamba, commissaire chargé des politiques macro-économiques de la Cedeao, a précisé que le document régional de stratégie de réduction de la pauvreté n’entre pas en conflit avec les plans nationaux. Mais, il vient simplement, comme un complément. En clair, le document régional corrige les insuffisances ou les sujets qui ont échappé aux stratégies nationales. De ce fait, c’est un cadre stratégique régional de référence, qui doit permettre une meilleure structuration et une meilleure conjugaison des programmes nationaux. Partant, le document communautaire donne aux pays membres d’avoir une visibilité globale des programmes régionaux. Toute chose qui facilitera leur insertion dans les stratégies nationales. Ce n’est pas tout. Le Dsrrp de l’Afrique de l’ouest permet de définir également des mécanismes régionaux de mobilisation des ressources et de financement du développement.
Aussi, le document s’appuie-t-il sur quatre grands axes d’intervention. Le premier est la gestion des défis transnationaux. Ici, il est question de prévenir les conflits en promouvant la démocratie et la bonne gouvernance. Le deuxième axe reste l’intégration approfondie de l’espace économique. Le but est de réduire les coûts et d’accroître la compétitivité. Le troisième volet est basé sur le développement et l’interconnexion des infrastructures en support à l’intégration économique. Le capital humain n’a pas été oublié. C’est le quatrième axe d’intervention. Le document prévoit donc, le renforcement du capital humain et la facilitation de sa mobilité à travers l’espace commun pour soutenir la croissance et la rendre bénéfique à tous.
Ce sont autant de sujets dont les experts des pays membres de la Cedeao s’imprégneront durant toute la semaine et tenteront d’apporter leurs contribution pour accélérer le processus de lutte contre la pauvreté en Afrique de l’ouest. Pour la Cedeao, principale organisatrice de la réunion d’Accra, il est important que tous les acteurs du développement affichent une ferme volonté à la mise en œuvre du document pour obtenir des résultats attendus de l’opérationnalisation de cette stratégie régionale.
ADAMA KONE
Envoyé spécial à Accra, Ghana
