M. le secrétaire technique permanent, où en sommes-nous aujourd’hui avec la mise en œuvre effective du Dsrp dont le succès conditionne l’obtention du point d’achèvement de l’Initiative Ppte?
Il s’agit pour la Côte d’Ivoire maintenant, après l’obtention du point de décision, en mars dernier, de négocier le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte). Et la condition d’obtention du point d’achèvement étant la mise en œuvre du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) sur au moins un an, il s’agit pour nous aujourd’hui, de préparer le dossier pour y parvenir. Ce qui passe par l’élaboration du premier rapport de la mise en œuvre de cette stratégie nationale. Le Dsrp final étant devenu l’axe central de toutes les actions du gouvernement, nous allons parcourir l’ensemble du territoire du 12 au 30 janvier, pour recueillir les informations relatives à sa mise en œuvre en vue de les consigner dans un rapport. Ce qui nous conduit, à San- Pedro du 12 au 14 janvier, où nous allons avoir la première séance de travail du comité local de suivi du Dsrp assorti d’un rapport.
Cela fait dix mois que le Dsrp a été adopté. Concrètement, qu’est-ce qui a été fait en termes d’opérationnalisation?
Beaucoup de choses ont été faites par le gouvernement à travers l’exécution de son budget. Il y a également l’accompagnement de l’ensemble des partenaires au développement, les initiatives privées, celles des organisations de la société civile. Et l’ensemble de ces actions menées montre les efforts que la Côte d’Ivoire a accomplis dans l’engagement qu’elle a pris lors de sa déclaration, à savoir combattre résolument la pauvreté. Donc le rapport vise à montrer qu’au cours de l’année 2009 et même bien avant, la Côte d’Ivoire s’est résolue à lutter efficacement contre la pauvreté. Nous allons voir, à l’issue de la production de ce rapport, l’effort fourni par le gouvernement et dans quels domaines en fonction des secteurs, mais aussi le niveau de réalisation, les forces et faiblesses qui en ressortent en vue d’y apporter les corrections nécessaires pour la suite. Cet état de lieu nous permettra de capter également des informations sur toutes les actions menées par l’ensemble des acteurs nationaux de développement qui contribuent à la lutte contre la pauvreté et les partenaires au développement qui accompagnent le gouvernement. Le rapport donnera dans les moindres détails la réponse à votre question, en présentant, sans faux-fuyant, les acquis des dix derniers mois, les forces et les faiblesses mais également les améliorations qui pourraient être faites en vue de contribuer à une juste répartition des richesses nationales. Comme quoi, ce rapport est très attendu aussi bien par les partenaires nationaux qu’internationaux. C’est pourquoi, nous voulons inviter tous ceux qui sont membres du comité de suivi du Dsrp et tous ceux qui n’en sont pas membres à s’intéresser à son élaboration.
Pour les observateurs et critiques, tout paraît abstrait, tout semble se limiter aux discours. Pouvez-vous nous dire, si oui ou non, les 17 645 milliards de Fcfa que va coûter la mise en œuvre de la stratégie ont connu un début de décaissement? Des projets concrets sont-ils lancés en faveur des pauvres?
En effet, beaucoup de choses sont faites aussi bien par le gouvernement que par les partenaires au développement, mais ignorées par nombre d’Ivoiriens. Acceptez que nous ne fassions étalage de telles ou telles actions conduites par les acteurs concernés par l’opérationnalisation sur le terrain avant la production du rapport susmentionné. Qui ne sera pas le fait des seuls techniciens ou du ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, mais celui des spécialistes et des populations pour en faire un document dans lequel l’ensemble des composantes de la société ivoirienne se reconnaît. Pour tout dire, nous voulons aboutir à un rapport crédible qui ne souffrira aucune contestation, parce que rédigé de façon participative et objective. Concernant le financement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, il convient de relever que, malgré son niveau relativement bas comparé à celui de 2009, le budget 2010 de l’Etat, consacre une part non négligeable à la lutte contre la pauvreté, aux investissements dits pro pauvres. Cela est important à souligner eu égard aux contraintes budgétaires et aux nombreux engagements de l’Etat relativement à la sortie de crise. Vous savez, des gens disent. «Beaucoup de milliards de Fcfa sont annulés, mais on ne le ressent pas sur la baisse de la pauvreté». Ce rapport permettra de savoir comment cela a pu impacter positivement sur certains investissements ou contribuer à rehausser le niveau des dépenses pro pauvres dans le budget 2010. En tout état de cause, nous allons montrer ce qui est fait, et ce qui ne l’est pas. Ce rapport va fournir de la lisibilité aux actions de la puissance publique.
Qui sont ceux qui vont participer aux différents travaux que la cellule technique va avoir vingt jours durant avec les comités de suivi?
Il s’agit essentiellement des membres des comités locaux de suivi. A ceux-là, s’adjoindront les membres du Secrétariat technique permanent de la lutte contre la pauvreté. Comme c’est la première réunion que nous tenons avec ces comités locaux après leur installation, en septembre 2009, il est prévu des passations des charges, des responsabilités. Et les rapports de comités locaux qui vont alimenter le rapport national seront marqués de leur sceau pour que le contenu les engage. Nous serons à San-Pedro, l’un des dix pôles de développement, jusqu’au 14 janvier, puis suivront les 9 autres.
En tant que technicien, avez-vous le sentiment que le point d’achèvement sera obtenu en 2010?
Je n’ai pas de sentiment à partager par rapport à l’obtention du point d’achèvement. J’ai une mission, et je suis à l’ouvrage. Je travaille avec mon équipe, par rapport à cette mission, sous l’autorité du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, pour atteindre le but visé, à savoir le point d’achèvement. La préparation du rapport sus indiqué qui est déterminant dans ce processus exige que nous travaillions de sorte qu’ilsoit justement disponible à temps.
Vous avez lancé, il y a quelques jours, un avis de recrutement de coordonnateurs locaux du Dsrp. Quelle sera leur mission dans la mise en œuvre du processus?
L’avis de recrutement de coordonnateurs locaux vient parachever la mise en place du schéma institutionnel de gestion du Dsrp. Nous avons déjà mis en place les comités de suivi et les comités de supervision. Et la désignation des membres est en cours. Mais nous avons besoin d’être présent sur l’ensemble du territoire pour voir ce qui est fait dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. D’où le recrutement des coordonnateurs locaux du Dsrp. Au-delà de ce qui précède, il nous faut préparer, à partir de février prochain, la mise en place du groupe consultatif pour la mobilisation des ressources complémentaires à rechercher pour le financement du Dsrp. Il s’agira, à travers ce groupe consultatif, de solliciter l’accompagnement et la participation des bailleurs de fonds non traditionnels de la Côte d’Ivoire pour le financement des secteurs donnés, de sorte que tous les objectifs que le pays s’est assigné soient atteints. Mais en même temps que nous préparerons le groupe consultatif, nous devons préparer un plan national qui viendra non seulement le soutenir mais aussi régenter les plans de développement local et le budget de l’Etat, pour qu’effectivement la mise en œuvre du Dsrp soit efficiente pour les années à venir. Ce sur quoi la Côte d’Ivoire sera jugée par rapport aux annulations de dette publique extérieure.
Interview réalisée par
Gooré BI Hué
Il s’agit pour la Côte d’Ivoire maintenant, après l’obtention du point de décision, en mars dernier, de négocier le point d’achèvement de l’Initiative en faveur des pays pauvres très endettés (Ppte). Et la condition d’obtention du point d’achèvement étant la mise en œuvre du Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) sur au moins un an, il s’agit pour nous aujourd’hui, de préparer le dossier pour y parvenir. Ce qui passe par l’élaboration du premier rapport de la mise en œuvre de cette stratégie nationale. Le Dsrp final étant devenu l’axe central de toutes les actions du gouvernement, nous allons parcourir l’ensemble du territoire du 12 au 30 janvier, pour recueillir les informations relatives à sa mise en œuvre en vue de les consigner dans un rapport. Ce qui nous conduit, à San- Pedro du 12 au 14 janvier, où nous allons avoir la première séance de travail du comité local de suivi du Dsrp assorti d’un rapport.
Cela fait dix mois que le Dsrp a été adopté. Concrètement, qu’est-ce qui a été fait en termes d’opérationnalisation?
Beaucoup de choses ont été faites par le gouvernement à travers l’exécution de son budget. Il y a également l’accompagnement de l’ensemble des partenaires au développement, les initiatives privées, celles des organisations de la société civile. Et l’ensemble de ces actions menées montre les efforts que la Côte d’Ivoire a accomplis dans l’engagement qu’elle a pris lors de sa déclaration, à savoir combattre résolument la pauvreté. Donc le rapport vise à montrer qu’au cours de l’année 2009 et même bien avant, la Côte d’Ivoire s’est résolue à lutter efficacement contre la pauvreté. Nous allons voir, à l’issue de la production de ce rapport, l’effort fourni par le gouvernement et dans quels domaines en fonction des secteurs, mais aussi le niveau de réalisation, les forces et faiblesses qui en ressortent en vue d’y apporter les corrections nécessaires pour la suite. Cet état de lieu nous permettra de capter également des informations sur toutes les actions menées par l’ensemble des acteurs nationaux de développement qui contribuent à la lutte contre la pauvreté et les partenaires au développement qui accompagnent le gouvernement. Le rapport donnera dans les moindres détails la réponse à votre question, en présentant, sans faux-fuyant, les acquis des dix derniers mois, les forces et les faiblesses mais également les améliorations qui pourraient être faites en vue de contribuer à une juste répartition des richesses nationales. Comme quoi, ce rapport est très attendu aussi bien par les partenaires nationaux qu’internationaux. C’est pourquoi, nous voulons inviter tous ceux qui sont membres du comité de suivi du Dsrp et tous ceux qui n’en sont pas membres à s’intéresser à son élaboration.
Pour les observateurs et critiques, tout paraît abstrait, tout semble se limiter aux discours. Pouvez-vous nous dire, si oui ou non, les 17 645 milliards de Fcfa que va coûter la mise en œuvre de la stratégie ont connu un début de décaissement? Des projets concrets sont-ils lancés en faveur des pauvres?
En effet, beaucoup de choses sont faites aussi bien par le gouvernement que par les partenaires au développement, mais ignorées par nombre d’Ivoiriens. Acceptez que nous ne fassions étalage de telles ou telles actions conduites par les acteurs concernés par l’opérationnalisation sur le terrain avant la production du rapport susmentionné. Qui ne sera pas le fait des seuls techniciens ou du ministère d’Etat, ministère du Plan et du Développement, mais celui des spécialistes et des populations pour en faire un document dans lequel l’ensemble des composantes de la société ivoirienne se reconnaît. Pour tout dire, nous voulons aboutir à un rapport crédible qui ne souffrira aucune contestation, parce que rédigé de façon participative et objective. Concernant le financement de la mise en œuvre de la stratégie nationale de réduction de la pauvreté, il convient de relever que, malgré son niveau relativement bas comparé à celui de 2009, le budget 2010 de l’Etat, consacre une part non négligeable à la lutte contre la pauvreté, aux investissements dits pro pauvres. Cela est important à souligner eu égard aux contraintes budgétaires et aux nombreux engagements de l’Etat relativement à la sortie de crise. Vous savez, des gens disent. «Beaucoup de milliards de Fcfa sont annulés, mais on ne le ressent pas sur la baisse de la pauvreté». Ce rapport permettra de savoir comment cela a pu impacter positivement sur certains investissements ou contribuer à rehausser le niveau des dépenses pro pauvres dans le budget 2010. En tout état de cause, nous allons montrer ce qui est fait, et ce qui ne l’est pas. Ce rapport va fournir de la lisibilité aux actions de la puissance publique.
Qui sont ceux qui vont participer aux différents travaux que la cellule technique va avoir vingt jours durant avec les comités de suivi?
Il s’agit essentiellement des membres des comités locaux de suivi. A ceux-là, s’adjoindront les membres du Secrétariat technique permanent de la lutte contre la pauvreté. Comme c’est la première réunion que nous tenons avec ces comités locaux après leur installation, en septembre 2009, il est prévu des passations des charges, des responsabilités. Et les rapports de comités locaux qui vont alimenter le rapport national seront marqués de leur sceau pour que le contenu les engage. Nous serons à San-Pedro, l’un des dix pôles de développement, jusqu’au 14 janvier, puis suivront les 9 autres.
En tant que technicien, avez-vous le sentiment que le point d’achèvement sera obtenu en 2010?
Je n’ai pas de sentiment à partager par rapport à l’obtention du point d’achèvement. J’ai une mission, et je suis à l’ouvrage. Je travaille avec mon équipe, par rapport à cette mission, sous l’autorité du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, pour atteindre le but visé, à savoir le point d’achèvement. La préparation du rapport sus indiqué qui est déterminant dans ce processus exige que nous travaillions de sorte qu’ilsoit justement disponible à temps.
Vous avez lancé, il y a quelques jours, un avis de recrutement de coordonnateurs locaux du Dsrp. Quelle sera leur mission dans la mise en œuvre du processus?
L’avis de recrutement de coordonnateurs locaux vient parachever la mise en place du schéma institutionnel de gestion du Dsrp. Nous avons déjà mis en place les comités de suivi et les comités de supervision. Et la désignation des membres est en cours. Mais nous avons besoin d’être présent sur l’ensemble du territoire pour voir ce qui est fait dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la pauvreté. D’où le recrutement des coordonnateurs locaux du Dsrp. Au-delà de ce qui précède, il nous faut préparer, à partir de février prochain, la mise en place du groupe consultatif pour la mobilisation des ressources complémentaires à rechercher pour le financement du Dsrp. Il s’agira, à travers ce groupe consultatif, de solliciter l’accompagnement et la participation des bailleurs de fonds non traditionnels de la Côte d’Ivoire pour le financement des secteurs donnés, de sorte que tous les objectifs que le pays s’est assigné soient atteints. Mais en même temps que nous préparerons le groupe consultatif, nous devons préparer un plan national qui viendra non seulement le soutenir mais aussi régenter les plans de développement local et le budget de l’Etat, pour qu’effectivement la mise en œuvre du Dsrp soit efficiente pour les années à venir. Ce sur quoi la Côte d’Ivoire sera jugée par rapport aux annulations de dette publique extérieure.
Interview réalisée par
Gooré BI Hué