Eburnews - ‘’Le redéploiement de l'administration préfectorale dans la région de la Vallée du Bandama’’. Tel est le thème du mémoire de Master en science politique présenté par Brou Amany Firmin Levirus, administrateur civil, le 15 janvier 2010, au département de Sciences politique et communication de l'Institut Universitaire d'Abidjan (IUA) à la Riviera 7ème Tranche. Les réflexions de Brou Amany Firmin Levirus ont porté spécifiquement sur l'apport du redéploiement du corps préfectoral dans le processus de sortie de crise en Côte d'Ivoire et en particulier dans la région de la Vallée du Bandama. L'impétrant, a fait une brève présentation de l'historique de l'administration en Côte d'Ivoire depuis l'époque coloniale. Il s’est attelé ensuite à montrer l'impact de la crise que traverse là Côte d'Ivoire depuis le 19 septembre 2002 sur le fonctionnement de l'administration dans les zones passées sous contrôle des Forces Nouvelles (Fn) dont fait partie la région de la Vallée du Bandama. Les conséquences de cette crise, selon son étude, sur l'appareil administratif de l'Etat sont nombreuses et consacrent de fait l'absence de l'Etat dans la région. Au-delà des conséquences multiples et dommageables de cette crise sur l'administration, Brou Amany Firmin Levirus a montré qu'en définitive, l'impact du redéploiement du corps préfectoral dans la Vallée du Bandama peut être considéré à trois niveaux. D’abord, l'impact psychologique car, avec la présence des représentants de l'Etat, les populations se sentent affectivement liées à la république de Côte d'Ivoire de laquelle elles ont été coupées depuis le début de la crise. Ensuite, l'impact juridique: Avec le redéploiement de l'administration préfectorale, c'est l'autorité de l'Etat qui est rétablie dans ces zones ex assiégées. Les populations ont de nouveau conscience de la présence d'une autorité qui au nom de l'Etat central peut apporter des solutions à leurs problèmes de terre, de chefferie et autres. Enfin, l'impact socio-politique : Le redéploiement du corps préfectoral est le signe du retour à la normalité, du retour de la paix et un socle indispensable de cohésion sociale. Le corps préfectoral ayant entre autre mission de veiller à la sécurité des personnes et des biens et surtout de coordonner les activités de l'administration et de pourvoir aux besoins primaires des populations en matière de services de base. Toutefois, l'impétrant a souligné le fait que ‘’les résultats obtenus demeurent mitigés eu égard à la non application définitive du volet militaire de l'accord politique de Ouagadougou’’. De plus, le fait que le redéploiement de l'administration intervienne dans le cadre de l'accord politique de Ouagadougou, constitue sans doute une avancée dans le processus de sortie de crise. Mais, il ne permet pas de dire pour autant que la paix est définitivement acquise d'où les recommandations qui ont été formulées. Ces recommandations pour l'essentiel insistent sur l'unicité de l'autorité qui devrait être incarnée par le corps préfectoral, la refonte de l'armée de même que la démobilisation de tous les ex-combattants afin que les autorités préfectorales jouissent effectivement de la totalité de leur pouvoir dans les juridictions des circonscriptions. Le jury présidé par le Pr.Dadié Celestin, il avait à ses cotés le Dr.Amara Coulibaly et le Pr.Adjo Guebi Noël. Notons que c’est ce dernier qui a suivi de bout en bout ce travail de recherche. Le Jury après délibération a décerné la mention très bien (16/20) à Brou Amany Firmin Levirus qui est désormais titulaire d’un Master en science politique.
Edgar Kouassi
Edgar Kouassi