Le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) a répondu hier au Congrès national de résistance pour la démocratie (Cnrd) et au ministre de l'Intérieur. Lesquels soutiennent une procédure judiciaire contre le président de la Commission électorale indépendante (Cei). Au cours d'une conférence de presse au siège du Pdci, à Cocody, Alphonse Djédjé Mady, président du directoire du Rhdp a dénoncé leurs « déclarations sans fondements ». Qui ont pour objectif : « le blocage du processus électoral et le report une fois encore des élections à une date indéterminée ». Le secrétaire général dément qu'aucune des 1,33 million de personnes n'a encore été intégré sur la liste électorale. Le président du directoire du Rhdp dit ne pas comprendre que Désiré Tagro produise un « communiqué isolé » sur cette accusation de « fraude ». « Agir ainsi, a commenté Djédjé Mady, ce n'est pas dire le droit mais c'est afficher un fanatisme inutilement provocateur ». A l'en croire, le ministre n'a pas respecté la procédure d'interpellation d'un président d'institution. Dans ce type d'affaire, selon lui, c'est le ministre de la Justice qui est habilité à saisir le procureur. Commentant le « silence » du facilitateur, Djédjé Mady a affirmé : « Il y a des silences qui sont assourdissants. Nous savons qu'il (Blaise Compaoré) a déjà dit à qui de droit ce qu'il pense ». Il a toutefois précisé : « Le facilitateur ne doit pas être considéré comme celui qui doit jouer le rôle des Ivoiriens. En tant que facilitateur, il facilite. Cela veut dire qu'il intervient avec des méthodes beaucoup plus diplomatiques ». Et d'exhorter messieurs Y.J. Choi et Bouréima Badini à « assumer » leur mission de certification et d'arbitrage.
Bamba K. Inza (stagiaire)
Bamba K. Inza (stagiaire)
