On parle de plus en plus d’élevage de crevettes. Mais toutes ne sont pas favorables à la production industrielle en Côte d’Ivoire. C’est ce qui ressort de la thèse unique sur le thème : «Diversité morphologique et génétique des crevettes des genres Atya et Macrobrachium», soutenue par Konan Koffi Mexmin le 23 décembre, à l’amphi D de l’université d’Abobo–Adjamé. Selon l’impétrant, il existe 9 types de crevettes. «Suite à notre étude qui a consisté à identifier, de façon précise, les crevettes d’intérêt économique à travers ceux provenant de sept cours d'eau de Côte d’Ivoire, d’Est en Ouest, Eholié, Bia, Comoé, Banco, N’zi, Bandama et Sassandra, nous avons identifié 9 types d’espèces dont les plus répandues sont le macrobrachium vollenhovenii et le macrobrachium macrobrachion», a-t-il expliqué. Ce sont, à l’en croire, ces deux espèces qui seront plus favorables à la production industrielle parce que présentes dans tous les cours d’eaux, à l’exception des eaux douces. «Ce sont d’ailleurs ces deux types que l’on rencontre dans les divers sites de vente de crevettes », a-t-il soutenu. Mais au-delà, l’impétrant a expliqué que l’objectif de son étude était d’identifier de les crevettes d’intérêts économiques. «Toute chose qui a été possible grâce à une étude qui a consisté à croiser deux types de techniques, à savoir la biologie moléculaire et les mesurages. Cela nous a permis de proposer une clé d’identification prenant en compte la morphologie et la génétique», a-t-il précisé. Une clé qui, selon lui, pourra permettre dorénavant aux spécialistes de l’élevage de crevettes de faire un bond dans leur activité. Une étude jugée pertinente par le jury présidé par le Pr Ehilé Etienne qui lui a donné la mention très honorable, lui conférant le grade de Docteur de l’université d’Abobo-Adjamé en sciences et gestion de l’environnement.
Touré Yelly
Touré Yelly